Tout savoir sur le bus à Paris

Focus

Mise à jour le 13/06/2025

Photographie d'un bus en circulation à Paris
Vous avez une poussette, de gros bagages, un handicap ou une gêne qui vous empêche de descendre dans le métro ? Pensez au bus ! À Paris, c’est plus de 120 lignes de jour, 48 lignes de nuit, 5 traverses de quartier, 205 km de couloirs réservés et plus de 3 millions de voyageurs par an. Retrouvez ici les actions de la Ville en faveur du bus ainsi que des informations pratiques.

Le bus, maillon essentiel de la transition écologique et sociale des mobilités

Le réseau de bus parisien est organisé de manière complémentaire au réseau de métro. Les lignes offrent des tracés diversifiés, relient Paris à la petite couronne et desservent les grands pôles du territoire comme les quartiers.
Grâce à un maillage fin de la ville, les Parisiennes et Parisiens bénéficient des bus au plus près de leurs lieux de vie.
Le bus sert à tout le monde (3 480 000 voyageurs en 2024). Il est majoritairement utilisé par les femmes et les inactifs (retraités, étudiants,…). Il est donc indispensable pour faciliter leur mobilité.
Il est aussi particulièrement important pour toutes les personnes pour lesquelles la descente dans le réseau de métro historique est difficile : personnes à mobilité réduite, personnes âgées, personnes encombrées … De fait, le bus à Paris est le seul mode de transport qui propose une telle desserte 100% accessible.
Île-de-France Mobilités, en coopération avec la Ville de Paris, fait évoluer la motorisation de ces bus, principalement vers de l’électrique, afin qu’ils fassent moins de bruit et contribuent à améliorer la qualité de l’air.

Que fait la Ville en faveur du bus ?

En tant que gestionnaire de l’espace public, la Ville de Paris travaille à assurer la sécurité et la bonne cohabitation de tous les usages sur la voirie (marche, vélo, trottinettes, bus, livraisons, automobiles…) et veille à la bonne fluidité du trafic.

Un accord pour améliorer la situation du bus à Paris

Malgré la restructuration du réseau en 2019, on constate une baisse de la fréquentation et de la vitesse des bus. C’est pourquoi la Ville de Paris s’est engagée le 29 mai 2024 avec Île-de-France Mobilités et la RATP, au travers d’un protocole, à mettre en place des actions visant à rendre son attractivité au réseau bus parisien.
Ces actions s’articulent autour de 3 grandes thématiques :
  • La prise en compte du bus dans les projets d’aménagements de la Ville de Paris : création de couloirs de bus (14 km depuis 2020), quais déportés, terre-pleins de protection pour les cyclistes, réagencement de la circulation …
  • Le traitement des points durs de circulation, qui sont principalement des carrefours très fréquentés. Ce traitement est nécessaire à l’amélioration de la régularité des lignes de bus : mise en place de feux spécifiques, déplacement d'un arrêt en aval d'un carrefour, optimisation du phasage des feux …
  • L’exploitation du réseau grâce à un plan d’action visant à améliorer l’image du bus et sa qualité de service.

Les aménagements pour les bus en images

Gérer cinq traverses pour desservir plus finement huit arrondissements

La Ville finance et gère cinq traverses qu’elle finance à hauteur de 6 millions d’euros par an.
Conviviales et pratiques, ces lignes utilisent des mini-bus à motorisation peu polluante ou électrique.
Depuis 2004, leurs parcours relient dans le territoire parisien les quartiers les moins bien desservis aux commerces, administrations et pôles de transport grâce à des itinéraires en boucle permettant une desserte de plus grande proximité. Les Traverses servent ainsi particulièrement aux personnes qui ont des difficultés à se déplacer et dont la Ville de Paris souhaite soutenir la mobilité.
Elles fonctionnent 7j/7j avec des horaires et des fréquences qui varient selon la période. En 2021, les traverses parisiennes ont permis de transporter presqu’un million de voyageurs.

Le carte des Traverses

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La Traverse Charonne (20e)

Elle relie les quartiers situés entre la porte de Vincennes et la place Gambetta comprenant l’hôpital de la Croix Saint-Simon, le centre de santé Debrousse et l’hôpital Tenon.
Elle assure une connexion avec 4 lignes de métro (1, 3, 3bis et 9) et 2 lignes de tramway (3a et 3b).

La Traverse Bièvre-Montsouris (Sud du 13e et 14e)

Elle relie le quartier Alesia à la nouvelle station Maison Blanche de la ligne 14 en desservant le parc Montsouris et le secteur de la poterne des peupliers.
Elle assure une connexion avec 3 lignes de métro (4, 7 et 14).

La Traverse Ney-Flandre (18e et 19e)

Elle relie la porte de la Chapelle au boulevard de la Chapelle en passant par la porte d’Aubervilliers.
Elle assure une connexion avec 5 lignes de métro (2, 4, 7, 7bis et 12), 1 ligne de RER (E) et 1 ligne de tramway (3b).

La Traverse Batignolles-Bichat (Est du 17e et Ouest de 18e)

Elle relie la porte de Saint-Ouen et l’hôpital Bichat à la station Pont Cardinet et dessert le parc Martin Luther King et l’hôpital Bretonneau.
Elle assure une connexion avec 2 lignes de métro (13 et 14) et 1 ligne Transilien (L).

La Traverse Brancion-Commerce (Sud-Est du 15e)

Elle relie le parc George Brassens aux quartiers Pasteur et Félix Faure en passant par la Mairie du 15e.
Elle assure une connexion avec 4 lignes de métro (6, 8, 12 et 13) et 1 ligne de tramway (3a).

Rendre accessibles les arrêts de bus

Photo de la montée dans un bus d'une personne à mobilité réduite avec la rampe d'accès
En application de la loi, la Ville de Paris s’est fixé l’objectif de rendre accessible le réseau de bus et de tramway afin de faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite, âgées ou de celles avec des poussettes ou de gros bagages.
En 2025, on recense à Paris 1750 arrêts de bus accessibles. Un résultat permis par un effort financier important de 22 millions d’euros pour un total de 380 chantiers réalisés depuis 2022, faisant ainsi du bus un important réseau de lignes accessibles, complémentaires au tramway.
C’est une volonté accélérée par l’accueil des Jeux de Paris 2024 : la mise en accessibilité du réseau de bus. Désormais terminé, cet important chantier profite autant aux personnes à mobilité réduite qu’aux personnes âgées ou à celles avec des poussettes.

Gérer les abribus

La Ville de Paris est responsable du déploiement de 2000 abris voyageurs (abribus et abris taxis) sur le territoire parisien. La gestion de ce parc a été confiée à la SOPACT (Société de Publicité des Abribus et Cabines Téléphoniques) filiale de l’entreprise JC Decaux.
Les abris voyageurs sont adaptés aux personnes à mobilité réduite.
Ils ont été dessinés et conçus pour s’intégrer au mieux dans le paysage urbain parisien et répondent aux besoins de tous les usagers. Ils accueillent des innovations de tout type :
  • Toiture végétalisée (expérimentation sur une cinquantaine d'abri) ;
  • Ecran numérique (au nombre d’une centaine) ;
  • Prise USB ;
  • Mât avec le temps d'attente par ligne ;
  • Bouton poussoir pour déclencher une annonce sonore du temps d’attente.

Informations pratiques

Les plans de lignes

Retrouver les plans du réseau de bus de jour et du réseau des Noctiliens sur le site d’Île-de-France Mobilités.

Le bus la nuit

Un réseau de 48 lignes de Noctiliens permet quant à lui de desservir Paris entre 23h et 5h du matin, lorsque le réseau ferré ferme ses portes. La tarification des Noctiliens est identique aux bus de jour.
Après 22h, en Noctilien comme en bus de jour, il est possible de demander l’arrêt n’importe où sur le parcours.

Quels sont les tarifs ?

Les tarifs sont définis par Île-de-France Mobilités et dépendent donc des choix de la Région Ile-de-France.
  • Depuis le 1er janvier 2025, un trajet en bus coûte 2 € à l’unité, sans limite de zone ;
    Ce titre permet de faire des correspondances avec d’autres bus ou tramways, mais n’est pas valable pour une correspondance avec le métro ou le RER ;
  • Un ticket unitaire à 2,50 € permet de circuler pendant 1h30 sur tout le réseau (souterrain et de surface) ;
  • Ces tickets sont à charger sur une carte Easy (2 € au premier achat) ;
  • Les trajets en bus sont également compris dans toutes les offres d’Île-de-France Mobilités.

Le saviez-vous ?

Dans les centres bus. Il y en a 6 dans Paris intramuros, adaptés aux véhicules électriques :
■ 3 centres en rive droite ;
■ 3 centres en rive gauche.

2019, afin de renforcer et mieux répartir l’offre de bus pour tenir compte des évolutions de la démographie, de l’emploi et des nouveaux usages.
Le réseau de bus n’avait pas été modifié depuis 1950 !

En savoir + : Le réseau de bus fait sa révolution - Ville de Paris

Le 15 janvier 1964 !

10,4 km/h en 2024

Il s’agit de la ligne 91 qui relie les principales gares parisiennes entre elle : Montparnasse, Bercy, Austerlitz, Gare de Lyon, Gare du Nord et qui devrait être prolongée encore jusque St-Lazare.
Elle a été pensée pour permettre aux voyageurs de faire la correspondance entre deux gares sans avoir à descendre dans le métro.

La ligne plus fréquentée était la ligne 62, avec 11 840 000 passagers sur l'année.
La ligne la moins fréquentée était la ligne 73, avec 538 000 passagers sur l'année.

Par le chiffre de la dizaine.
Les Noctiliens sont terminus à 5 pôles principaux :

■ Châtelet (chiffre de la dizaine : 2),
■ Gare de Lyon (chiffre de la dizaine : 3)
■ Gare de l’Est (chiffre de la dizaine : 4),
■ Gare St-Lazare (chiffre de la dizaine : 5)
■ Gare Montparnasse (chiffre de la dizaine : 6).

À ces bus s’ajoutent des lignes traversant Paris (chiffre de la dizaine : 1) et deux lignes qui circulent en rocade intérieure, reliant les 4 gares dans les deux sens (chiffre de la dizaine : 0)

10,1 km, soit la traversée de Paris