La fresque « Paris, France, vendredi 13 novembre 2015 », une invitation à ne jamais oublier

Actualité

Mise à jour le 12/11/2025

Deux personnes regardent la fresque en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015
Crédit photo : Joséphine Brueder / Ville de Paris
Dans le 11e arrondissement, une œuvre murale de Léa Belooussovitch rend hommage à ce que les victimes, vivantes et disparues, incarnent : la jeunesse, la fête, l’amour, la lumière et la vie.
Dix ans après les attentats de Paris en 2015, l’œuvre Paris, France, vendredi 13 novembre 2015 rend hommage aux victimes directes et indirectes au 19, rue Léon-Frot (11e). Prenant comme point de départ une photographie représentant des rescapés, la fresque de Léa Belooussovitch est une invitation à se souvenir, à ne jamais oublier et constitue une forme de survivance.
Fresque et passants
L’œuvre de Léa Belooussovitch en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, rue Léon-Frot (11e).
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris

Transformer la douleur en abstraction

« S’approcher du sujet des attentats du 13 novembre 2015 en France par une œuvre d’art dans l’espace public est un acte profondément symbolique, qui exige à la fois respect, justesse et sensibilité, explique l’artiste. L’œuvre ne représente pas le tragique, mais cherche à donner une dimension humaine et mémorielle, à transformer la douleur en abstraction et à évoquer la résilience par la lumière et la couleur. »
Plutôt que d’évoquer la violence directe, elle a pris le parti de mettre l’humain au cœur du sujet et de se concentrer sur les victimes, en particulier sur la figure du survivant. « L’étreinte symbolise une très forte humanité au milieu du chaos. Ce geste altruiste porte en lui cependant la douleur immense de la nature de ce que viennent de vivre ces personnes, mais aussi le soulagement d’être en vie. »
Une artiste et ses images
Léa Belooussovitch vit et travaille entre Bruxelles et Paris. Elle s’intéresse au pouvoir des images, qu’elle puise dans le vaste univers de la presse et qui lui dictent ses sujets d’inspiration. Au départ d’images et de documents d’archives qui composent l’histoire collective et sauvegardent la mémoire d’évènements souvent tragiques, elle réalise des dessins aux crayons de couleur sur un support inhabituel, le feutre de laine.
Le site de Léa Belooussovitch
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