Rencontre

Solidarité : « Je préférais me sentir utile que de rester chez moi »

Mise à jour le 10/02/2021
Julie pose contre un mur turquoise.
La Fabrique de la Solidarité, lieu de mobilisation citoyenne, accompagne depuis le début de la crise sanitaire les Parisiens et les Parisiennes souhaitant agir dans le domaine de l'exclusion. Mettant en relation bénévoles et associations, elle oriente les volontaires vers les missions adéquates. Entretien avec Julie, bénévole chez Emmaüs Solidarités et La Chorba.

Depuis le début de la crise sanitaire, vous menez des actions solidaires auprès de personnes sans-abri ou en situation de précarité. Quelles sont les raisons de votre engagement ?

La situation sanitaire a été l'élément déclencheur. En temps normal, je m'occupe de toute la production et de l'administratif d'un important groupe d'événementiel. Avec le contexte sanitaire, je me suis retrouvée sans travail. Je préférais me sentir utile à des gens qui étaient dix fois plus dans le besoin que moi plutôt que de passer mes journées à tourner en rond et à ne pas être productive.

Quand on aide des gens dans la détresse et qu'ils vous font un immense sourire en retour, c'est le plus beau cadeau.

Julie
Bénévole chez Emmaüs Solidarité et La Chorba
Pendant le premier confinement, avec mon entreprise, on a organisé des repas en partenariat avec le Refettorio pour les soignants et les personnes démunies. C'est là que j'ai commencé à faire des actions sociales. Depuis, je n'ai pas arrêté. On y prend goût !
Quand on aide des gens dans la détresse et qu'ils vous font un immense sourire en retour, c'est le plus beau cadeau. On leur donne, ils nous le rend au centuple. Même si mon engagement est lié à la situation actuelle, je pense continuer certaines actions quand j'aurai recommencé à travailler.

Quelles sont vos missions ?

En ce moment, je participe à la distribution de petits déjeuners à l'Hôtel de Ville avec Emmaüs Solidarité. Je fais ça surtout les week-ends. Il y a une centaine de personnes qui viennent et comme ça fait plusieurs mois que je participe, j'ai créé des liens avec des bénéficiaires, c'est assez chouette. Je participe aussi à la distribution de dîners à la cantine de l'Hôtel de Ville, avec la Chorba.
Plus récemment, via la Fabrique de la Solidarité, j'ai reçu un appel pour aider dans les centres de vaccination. J'ai répondu et ma demande a été prise en compte. La Fabrique m'a confirmé que c'était bon et que je ferai la mission dès que ce sera possible.

Comment fonctionne la Fabrique de la Solidarité ?

La Fabrique de la Solidarité concentre et diffuse les actions solidaires qu'il est possible de faire à Paris. Après, c'est une démarche à faire soi-même. Je cherchais des missions et j'ai vu que Emmaüs Solidarité organisait des distributions de petits-déjeuners à l'Hôtel de Ville. Il faut s'inscrire en rentrant ses coordonnées et si notre profil convient, on est recontacté.

La Fabrique est surtout un intermédiaire. Une fois qu'on fait la mission, on est en contact direct avec l'association qui l'organise.

Julie
Bénévole chez Emmaüs Solidarité et la Chorba
Une fois que c'est fait, on s'inscrit sur un planning en ligne et on peut y aller. Comme ce sont des actions bénévoles, c'est assez libre. Si jamais on a un contretemps, on peut se désinscrire. On peut vraiment s'organiser et décider de son planning.
La Fabrique est surtout un intermédiaire. Une fois qu'on fait la mission, on est en contact direct avec l'association qui l'organise Ce sont des associations très organisées, et le protocole sanitaire est parfait. C'est sérieux, les bénévoles sont super bien encadrés, et on est en contact direct avec les personnes qui en ont besoin.

Que trouve-t-on dans les locaux de la Fabrique de la Solidarité, située dans l'ancienne mairie du 2e arrondissement ?

On peut y trouver des expositions temporaires en lien avec la solidarité, et il y a des salles dédiées au tri de vêtements. Quand j'y suis allée, il y avait un tri de sous-vêtements pour femmes par exemple.

En temps normal, quand la situation sanitaire le permet, des formations sont organisées sur place.

Julie
Bénévole chez Emmaüs Solidarité et La Chorba
En temps normal, quand la situation sanitaire le permet, des formations sont organisées sur place. On peut s'inscrire et participer. On peut également trouver un livret qui regroupe toutes les actions solidaires qu'il est possible de faire à Paris.
Je n'ai pas suivi de formation pour les actions que je mène, mais c'est parce que j'ai déjà fait une formation avec la Croix-Rouge. Je n'ai pas été lâché dans la nature. Je suis aussi écoutante à SOS Amitié donc j'ai un bagage psychologique derrière moi. Je voulais faire une formation sur une thématique qui m'intéresse mais il n'y avait plus de place.

Avez-vous des conseils pour les personnes qui n'ont jamais fait de bénévolat et qui aimeraient s'engager ?

Je pense que ces personnes devraient se rapprocher de structures comme la Fabrique de la Solidarité ou Benenova, qui recensent les actions solidaires qu'il est possible de faire. Il faut déjà qu'ils arrivent à cerner leurs envies. Certaines missions peuvent se faire à distance et d'autres peuvent se faire sur le terrain. Il ne faut pas hésiter à essayer. S'engager une fois dans une mission, même sur une demi-journée, ça ne veut pas dire qu'on s'engage pour toujours !

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