Des expérimentations en ville pour faire baisser la chaleur

Actualité

Mise à jour le 07/08/2020

Un agent applique de la peinture infrarouge sur le revêtement de la chaussée.
Des peintures qui réfléchissent le rayonnement infrarouge du soleil, des ombrières urbaines… la Ville lance des expérimentations dans certaines rues de la capitale. Objectif : lutter contre les îlots de chaleur urbains.
Alors que thermomètre s’envole, dans les villes, la chaleur s’accumule sur les espaces minéralisés, notamment sur les trottoirs. L’asphalte qui les recouvre chauffe, alors que le béton, en-dessous, stocke la chaleur. Des expérimentations sont actuellement réalisées sur la capitale afin d'accumuler le moins de chaleur possible sur ces étendues. Parmi elles, la peinture infrarouge, appliquée sur deux surfaces de trottoir quai des Célestins (4e) et rue de Chevaleret (13e).

Une peinture qui refroidit les revêtements

Un agent applique de la peinture infrarouge sur le revêtement de la chaussée.
Née dans les années 80 aux États-Unis, la peinture infrarouge (PIR) repose sur une technologie céramique conçue par la NASA pour protéger leurs navettes des forts changements de température. Utilisée principalement dans le bâtiment et l’industrie, cette innovation supprime les transferts de froid et de chaud.
Grâce au pouvoir de réflexion infrarouge de ses petites billes de céramique, elle refroidit les revêtements lorsqu’elle est réverbérée par le soleil. Et puis, avantage notable : les trottoirs en asphalte les plus exposés à la chaleur peuvent être traités avec la PIR en attendant leur renouvellement, sachant qu’ils ont une durée de vie de vingt ans.

Dix degrés de différence avec une zone non traitée

Quai des Célestins (4e), à Paris plages, une surface de sur 2 m sur 2 m a été recouverte de cette peinture innovante. Des capteurs thermiques et des afficheurs de température en temps réel ont été installés. Résultat : lors de la première journée de test, une différence de 10°C entre la partie recouverte de PIR, à environ 32°C, et celle en asphalte et en béton, restée à 45°C, a été constatée.
Rue du Chevaleret (13e), une surface d’environ 20 m² entre deux passages piétons a été également peinte avec ce produit. Cette fois-ci, il s’agit à la fois de tester sa pérennité, les rendements et sa consommation dans une zone très fréquentée par les piétons, devant l’entrée de la Station F.

Des ombrières pour faire baisser la chaleur nocturne

Afin de lutter contre les îlots de chaleur urbain, deux sites ont été aménagés d'ombrières : la place Jeanne d'Arc (13e) et l'avenue de la porte de Saint-Ouen, à l'angle de la rue Huchard (18e). Si ces équipements procurent un confort avec l'ombrage, ils permettent également de limiter l'apport calorique des revêtements, et donc réduire l'accumulation de chaleur et la restitution nocturne de celle-ci.