À la mairie du 10e, les métiers d'art célébrés en façade

La façade de la mairie du 10^e est un véritable musée en plein air ! Si vous observez bien ses sculptures, vous reconnaitrez les métiers qui faisaient vivre le cœur du quartier au début du XX^e siècle : la parfumerie, le théâtre, la broderie, la céramique… Des artistes célèbres, tels qu’Ernest-Eugène Chrétien et Gaston Veuvenot-Leroux, ont immortalisé ces savoir-faire dans des œuvres exceptionnelles.

La façade est ornée de détails sculptés, notamment des médaillons et des motifs floraux, qui reflètent l’artisanat raffiné de l’époque. Le fronton triangulaire au-dessus de l’entrée centrale représente des allégories rappelant la République et la justice.

Autre particularité, à découvrir à l’intérieur de l'édifice : la salle des mariages. L'architecte Eugène Royer l'a conçue dans le même esprit que la mairie : boiseries, pilastres à chapiteaux corinthiens, sculptures à motifs végétaux, portes-fenêtres monumentales à vitraux… La salle abrite une sculpture monumentale de Jules Dalou, La Fraternité, avec deux hommes qui s’embrassent. Une rareté au XIX^e siècle.

La mairie du 10^e arrondissement est la construction la plus coûteuse des mairies parisiennes : le montant des travaux a atteint 2 750 000 francs. Le conseil municipal avait choisi en 1889 le projet d'Eugène Rouyer, architecte qui s'était fait remarquer en arrivant second au concours pour la reconstruction de l'Hôtel de Ville de Paris, détruit pendant la Commune de Paris. Son inauguration, en 1896, est un événement national, comme l'atteste la présence du président de la République, Félix Faure.