"Ici, j'ai eu l'aide de vrais professionnels. Ce service est très important pour moi" : Claudine reprend confiance. Cette Parisienne de 59 ans a bénéficié de l'aide du service d'accompagnement budgétaire. Créé l'an dernier par le Crédit municipal de Paris, ce dispositif, unique dans la capitale, vient en aide gratuitement et en toute confidentialité à ceux qui souhaitent des conseils budgétaires et un accompagnement: un outil pour prévenir le surendettement ou assister les foyers déjà touchés.

C'est le cas de Claudine. Licenciée il y a 18 mois, elle contracte ensuite un prêt pour payer un avocat pour la défendre aux Prud'hommes. "J'ai dû prendre un crédit de 1400 euros, témoigne-t-elle. Mais l'avocat a rapidement arrêté de me répondre". Sans indemnité ni salaire, elle se retrouve rapidement en grande difficulté. "Je me suis séparée de ma voiture, de mes bijoux et j'ai dû demander l'aide des Restos du cœur", confie-t-elle.

Son dossier de surendettement est d'abord pris en charge par la Banque de France, puis elle est orientée vers le Crédit municipal. "Le bénévole qui m'a reçu m'a d'abord donné de bons conseils pour mieux gérer mon budget et limiter mes frais bancaires. Il m'a aussi aidé à rédiger le recours pour que mon ancien avocat rembourse la somme que je lui avais versée".

Eviter la rechute : c'est l'un des objectifs. "La Banque de France a constaté que 40% des personnes touchées par une procédure de surendettement y retombent par la suite", explique Jean-Baptiste Delaforge, directeur adjoint du service accompagnement budgétaire et innovation sociale au Crédit municipal. Car le montage d'un plan de surendettement, très juridique, n'est pas simple à comprendre et à suivre. "Vivre plusieurs années en remboursant ses dettes est une hygiène de vie parfois difficile à tenir", estime Jean-Baptiste Delaforge.

Le Crédit municipal prend donc le relais de la Banque de France –une fois monté le plan de surendettement– pour les personnes volontaires. Un moyen de faire un suivi personnalisé, d'aider les intéressés à faire valoir leurs droits ou encore d'intervenir auprès des créanciers. Mais le service s'adresse aussi à ceux qui ne sont pas encore surendettés. "C'est un outil de prévention de l'exclusion", précise Jean-Baptiste Delaforge. Le dispositif est d'ailleurs soutenu par la Ville dans le cadre de la lutte contre l'exclusion. Et le sujet touche en priorité les actifs : la moitié des dossiers de surendettement concerne des salariés.

Autre outil développé par le Crédit municipal : le microcrédit. De 300 à 5000 euros peuvent être prêtés pour des projets spécifiques (formation professionnelle, achat de voiture, frais de santé…) sur une durée de 6 à 48 mois. Plus de 500 dossiers de microcrédit ont été accordés l'an dernier.

Faouzi souhaite un microcrédit pour financer son permis de conduire. Ce salarié a été rattrapé par des dettes accumulées lors de ses études et ses périodes de chômage : 16000 euros dont il a débuté le remboursement, après un plan de surendettement monté par la Banque de France. Une dette qui complique fortement tout nouveau crédit. Son espoir : être soutenu par le Crédit municipal pour l'octroi d'un microcrédit. "Obtenir ce permis est très important pour moi, cela me permettrait de travailler en grande couronne".

Crédit municipal de Paris, 55 rue des Francs-Bourgeois (4^e)
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cbvagohqtrg@perqvgzhavpvcny.se[pointbudget puis creditmunicipal.fr après le signe @]

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zvpebperqvg@perqvgzhavpvcny.se[microcredit puis creditmunicipal.fr après le signe @] / www.microcredit-municipal.fr

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