L'idée est que tout soit biodégradable – le cercueil, l’urne, etc. – et il n’y a pas de pierre tombale. « Le premier avantage de cet espace funéraire est la possibilité de laisser une empreinte écologique la plus faible possible », explique Sylvain Ecole, chef de service des cimetières de la Ville de Paris. L'inhumation se fait en pleine terre afin de limiter la consommation énergétique, et dans des cercueils ou des urnes en carton ou en bois local (essences françaises ou issues de forêts franciliennes : acacia, châtaignier, chêne…) sans vernis. Aucun élément minéral n’est prévu. Les familles s’engagent également, lors de la signature obligatoire d'une charte, à ne pas avoir reçu d'intervention de thanatopraxie ou encore à ce que les vêtements du défunt soient les plus naturels possible (fibre naturelle). Aucun produit chimique pour la préparation et la conservation des corps n'est accepté.

« Le deuxième avantage est financier, car une inhumation écologique coûte 22 % moins cher : 294 euros pour une concession de 10 ans contre 376 euros en moyenne », explique Sylvain Ecole. Le choix de la stèle est soumis à l'approbation de l'administration qui veille à ce que le matériau choisi ne perturbe ni l'aspect naturel recherché ni sa qualité environnementale. Cet avantage permet aux familles de ne pas laisser d’entretien aux descendants.

C'est en se basant sur l’expérience du cimetière « naturel » de la ville de Niort (Deux-Sèvres) que le projet a pu être présenté au Conseil de Paris en juillet dernier. Au total, 157 concessions sont proposées.

Une autre condition à respecter est la taille des végétaux. Les grandes plantes et les grands arbres ne sont pas acceptés dans cet espace. L’aménagement paysager étant déjà réalisé de manière harmonieuse et végétalisée ; le cimetière a été aménagé sous la forme d’un espace paysager, bordé de massifs arbustifs et composé de prairies naturelles, entretenu par la Ville dans le respect de la biodiversité.

« Les arbustes, tels que les rosiers, ou encore les plantes vivaces ne sont pas non plus acceptés pour des raisons évidentes de taille », indique Sylvain Ecole. Seules les petites fleurs de saison seront tolérées.

Enfin, « les gens ont l’habitude d’avoir comme un "pré carré", un périmètre délimité »; Ce nouvel espace est justement conçu comme un grand espace vert avec des stèles en bois sans cerclage ; « un peu comme ce qui se fait dans les cimetières américains ». Or les Français ne sont pas forcément habitués à ce type de configuration.

Traditionnellement, à cette époque de l'année, les Parisien·ne·s viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches dans les cimetières de la capitale. Y a-t-il un accueil spécifique prévu ? Quelles sont les particularités des cimetières parisiens et combien y en a-t-il ? Quelles démarches si vous êtes concernés par la disparition d'un proche ? Les réponses aux nombreuses questions que l'on peut se poser sur les cimetières.
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