Focus

La biodiversité à Paris

Mise à jour le 23/08/2023
Ecureuil
Avec les bois de Boulogne et de Vincennes, plus de 500 parcs et jardins, 100 000 arbres d’alignement, la Seine et les canaux, Paris offre de nombreux écrins pour la faune et la flore. Cette page fait le point sur tous les dispositifs en faveur de la biodiversité parisienne, tant pour la préserver que pour la favoriser.
Près de 2 800 espèces sauvages, à la fois animales (libellules, coccinelles, écrevisses, anguilles, brochets, grenouilles, tritons, faucons pèlerins, chouettes hulottes, renards, fouines, écureuils roux, hérissons et 11 espèces de chauves-souris) et végétales (orchidées, fougères, mousses, ainsi que les plantes et arbres cultivés) ont été observées à Paris ces dernières années (observations entre 2010 et 2020) .
Participez à la consultation en ligne !
Protéger cette biodiversité est une nécessité ! Pour renforcer la place de la nature en ville, Paris lance son nouveau Plan Biodiversité 2024-2030 et vous propose d'y participer.

Jusqu’à janvier 2024, nous recueillons vos contributions pour préserver ensemble la nature de notre ville. On vous explique la démarche ici et vous pouvez répondre au questionnaire sur decider.paris.fr

Qu'est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité ou biodiversité biologique, est composée de l’ensemble du vivant existant à la surface de notre planète (humains compris), à savoir les espèces, leurs diversités génétiques, les écosystèmes et les interactions entre ces trois composantes.
Le 26 septembre 2016, la biodiversité a été officiellement proclamée citoyenne d’honneur de la Ville de Paris.

Square des Perichaux 121 à 137 Boulevard Lefèbvre 15e
Papillon square des Perichaux 121 à 137 Boulevard Lefèbvre 15e
Crédit photo : Sonia Yassa / Ville de Paris

Le Plan Biodiversité 2018-2024

Le Plan Biodiversité 2018-2024 a été adopté à l’unanimité au Conseil de Paris du 20 mars 2018. Décliné en une trentaine d’actions, le plan biodiversité 2018-2024 prend le relai de celui lancé en 2011.

Trente actions issues d'une large concertation, regroupées en 3 axes

Issu d’une large concertation de plus de 2 ans avec le Parisiennes et les Parisiens, les mairies d’arrondissement, les groupes politiques du Conseil de Paris, les partenaires de la Ville et les associations, le « Plan Biodiversité de Paris 2018-2024 » se décline en 30 actions regroupées en 3 axes.

Les 3 axes du Plan Biodiversité 2018-2024 et quelques exemples de mesures concrètes


La Ville de Paris souhaite agir positivement pour la biodiversité dans tous ses champs de compétences.

. Création d’une clause ou un critère favorable à la Biodiversité pour 40% des marchés de la Ville.


L’éducation et la sensibilisation du public sont des enjeux majeurs pour la lutte en faveur de la biodiversité. Ceci suppose que chacune et chacun s’emparent du Plan Biodiversité et en deviennent les acteurs et les actrices.

. Première édition de l’événement « Faites le Paris de la Biodiversité » du 22 avril au 10 juin 2018 dans tous les arrondissements de la capitale (visites, conférences, expositions, animations pour les enfants et leurs familles, ateliers pédagogiques pour les classes parisiennes).
. Deuxième édition de la distribution de larves de coccinelles et de chrysopes pour sensibiliser le public au développement et à l’installation durable la biodiversité et des insectes auxiliaires.


Il s’agit d’ouvrir de nouveaux espaces verts, mais aussi de proposer un nouveau modèle urbain où la nature se déploie et s’invite partout où cela est possible.

. Projet « + de nature en ville » du budget participatif avec la création de 20 espaces de biodiversité et de 10 zones humides pour renforcer les trames verte et bleue.
. Des pollinisateurs sauvages dans le Parc de Bercy (12e), site identifié comme particulièrement propices aux pollinisateurs sauvages. Un hôtel à insectes, une spirale en pierres sèches, des carrés de sols tassés et des plantations seront ainsi installés.
. Une rivière et un cheminement d’eau dans le bois de Vincennes (avenue des minimes 12e, fermée à la circulation depuis 1999). Son réaménagement consiste à recréer la rivière depuis le lac des Minimes sur un linéaire d’environ 1 350 mètres.

Annexes et ressources du plan biodiversité

L'Atlas de la Nature de Paris

Une jeune fille consulte l'Atlas de la Nature de Paris sur son smartphone
L'Atlas de la Nature de Paris permet de découvrir la biodiversité qui nous autour
Crédit photo : Clément Dorval / Ville de Paris
Issu directement du Plan Biodiversité 2018-2024, l'Atlas de la Nature propose un état des lieux de la biodiversité de Paris. 100 espèces y sont présentées (faune, flore, fonge) et 10 balades permettent de partir à la découverte de cette nature souvent insoupçonnée. Au fil des pages, astuces et conseils pratiques sont dispensés au public pour participer à la préservation de la biodiversité en milieu urbain.

Les chemins de la nature

Les chemins de la nature sont une ressource documentaire sur le réseau écologique de Paris. Initié en 2017 et mis à jour régulièrement, les chemins de la nature offrent une palette d’outils pour comprendre et améliorer les trames écologique de Paris.
Le document s’organise de la manière suivante :
  • Atlas des trames verte et bleue de Paris : il s’agit d’illustrer la géographie de la biodiversité parisienne par l’intermédiaire des cartes qui dessinent les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques qui les relient.
  • Les fiches habitats prioritaires présentent les quinze habitats porteurs de forte plus-value écologique. La disparition des habitats est la première cause d'érosion de la biodiversité reconnue à l'échelle mondiale et avérée à Paris.
  • La flore locale se compose du catalogue flore locale organisé par strates et présente les six espèces protégées de Paris.
  • Les fiches espèces exotiques envahissantes (EEE) : les EEE représentent la troisième menace qui pèse sur la biodiversité à l'échelle mondiale. Cette partie se concentre sur leur description et donne des pistes de gestion de ces dernières.
  • Les fiches espèces cibles faunistiques présentent en détails l’écologie de trente-huit espèces ou groupes d’espèces qualifiés d’espèces cibles.
  • Enfin, la partie ressources complémentaires regroupe plusieurs documents utiles pour la gestion de la biodiversité, tels que : le calendrier des interventions, les protocoles de sciences participatives gestionnaires, les gîtes artificiels…

Cartographie des chemins de la nature

Le territoire parisien, constitué d’un tissu urbain particulièrement dense, peut permettre la vie et le déplacement des espèces animales et végétales sauvages.

Au travers de la trame verte et bleue, le réseau de réservoirs de biodiversité reliés par des corridors écologiques, terrestres et aquatiques, offre un maillage potentiellement vital pour les espèces sauvages.

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Les espaces de biodiversité

Dans le cadre du Budget participatif, les Parisien.ne.s ont voté en 2016 pour le projet « + de nature en ville », composé d’une quinzaine de sous-projets dont la réalisation d’espaces de biodiversité sur le territoire municipal donnant aux Parisien.ne.s une plus grande proximité avec la nature sauvage.
L’objectif est d’identifier sur le territoire parisien une diversité d’espaces de biodiversité, riches en habitats à caractères naturels pour accueillir la faune et la flore sauvages parisiennes (prairie, sous-bois, forêt, roncier, zone humide, etc.) et concilier accueil de la biodiversité, paysage et agrément des passant.e.s.
Quelques uns des espaces de biodiversité de Paris en photo ci-dessous.

Les zones humides

À Paris les milieux aquatiques et humides sont formés par la Seine, les rivières, les 3 canaux, les quelques 200 mares, les nombreux lacs des bois de Boulogne et Vincennes ainsi que leurs berges végétalisées. Ils sont le support de vie de nombreuses plantes et animaux sauvages spécifiques qui s’y reproduisent, y boivent, s’alimentent, s’y réfugient ou encore s’y déplacent.

S'informer et s'initier

Avec les Balades Paris Durable, découvrez la biodiversité et les aménagements urbains durables de Paris selon plusieurs itinéraires pédestres.

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Le podcast "Brève de nature sauvage à Paris" vous raconte la vie de la biodiversité parisienne au creux de l'oreille.

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La Maison Paris-Nature est un lieu de sensibilisation, d’information et d’éducation sur les richesses naturelles de Paris, Elle organise des formations, des ateliers de découverte, des conférences, des expositions… Ses conseillers Environnement accompagnent aussi les associations, copropriétés, entreprises qui souhaitent valoriser un espace vert pour favoriser la biodiversité.

Maison Paris nature, Parc floral de Paris | Route de la Pyramide | 75012 Paris
> Toutes les infos pratiques sur la Maison Paris nature


Tout au long de l'année, des visites guidées et des conférences sont organisées dans les parcs, les bois, l'espace public et les équipements pédagogiques de la Ville pour découvrir la biodiversité et s'impliquer ; et un grand événement annuel "Faites le Paris de la biodiversité" propose pendant plusieurs semaines des animations organisées par la Ville de Paris et les associations de protections de la nature en ville.
Rendez-vous sur l'agenda Que faire à Paris et Acteurs du Paris durable pour connaître dates et programmes
> Agenda Quefaire.paris.fr
> Acteurs du paris durable


Une application mobile gratuite qui propose des itinéraires pédestres pour découvrir la biodiversité urbaine. Des parcours de 2 heures environ pour (re)découvrir Paris, sa faune, sa flore, ses jardins…

Téléchargement : application mobile pour votre smartphone (Iphone, android)


L'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB ÎdF) organisme de référence pour la biodiversité francilienne publie régulièrement un diagnostique, à découvrir ci-dessous.
Diagnostic 2018 de la biodiversité en Île-de-France

Site Internet de la l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France

Agir pour la biodiversité

Dans la cour d’école ou de l’immeuble, le jardin, le balcon, le rebord de fenêtre posez des jardinières de plantes sauvages et aromatiques, abris, abreuvoirs, nichoirs qui composent des micro-milieux pour attirer une faune et une flore diversifiées. Cultivés en zéro pesticide, ils offrent un espace de tranquillité pour se reproduire, s’abriter, se nourrir, se désaltérer…
Chaque aménagement reproduit ainsi, à petite échelle, un site spécifique favorable à l’installation d’une espèce. Vous pouvez vous aussi réaliser de petits aménagements simples pour participer au maintien et à la sauvegarde de la biodiversité en ville.

Végétaliser et laisser pousser la flore spontanée


Laissez faire la nature, ne désherbez pas vos jardinières. Un espace laissé libre est vite colonisé par de la flore spontanée, des plantes pionnières, adaptées au climat et au sol en place, suivies par leur cortège d’animaux. Les plantes y effectuent leur cycle complet et offrent successivement nectar et graines dont se régalent insectes et oiseaux.


Installez des jardinières de plantes locales, sauvages, aromatiques… Elles ont un rôle essentiel comme plantes nectarifères pour les papillons (cardère, primevère…) ou les abeilles (bourrache, buis, lavande, phacélie, romarin, sarrasin, thym, rose à fleurs simples, rose trémière…) ou encore nourricières pour les chenilles (brunelle vulgaire, digitale pourpre, lierre, sauge des prés, achillée millefeuille, ortie…) Montées en graines, les plantes des jardinières sont un bon complément alimentaire pour les oiseaux : tournesol, amarante, bleuet, coquelicot, cardère…


Toute l’année, les oiseaux se baignent pour entretenir leur plumage et se désaltérer. Placez un plat de faible profondeur et renouvelez l’eau régulièrement. N’ajoutez aucun produit même en cas de gel. Pour éviter le développement des larves de moustiques, veillez à changer l'eau deux fois par semaine.
Vous pouvez aussi recréer un milieu humide dans un grand cache-pot étanche, une bassine ou une demi barrique récupérée (pas de récipient métallique qui risque de rouiller). Installez des plantes que vous trouverez en jardinerie : plantes de surface (petits nénuphars), immergées (cératophylle), flottantes (lentille d’eau) et émergées (plantain d’eau, jonc fleuri, myosotis des marais). Remplissez d’eau et maintenez régulièrement le niveau. Escargots d’eau (limnée, planorbe), insectes aquatiques (notonecte, dytique), libellules s’y réfugieront.


Plantez des arbustes variés qui constitueront une haie accueillante pour les oiseaux, amphibiens (crapaud), petits reptiles (lézard des murailles) et mammifères insectivores (musaraigne). La diversité de fruits et fleurs qui se succèdent dans le temps les ravit. Pour les oiseaux, favorisez les arbustes aux baies nourricières (aubépine, fusain d’Europe, houx, if, ronce, sureau…) et aux branches accueillantes à la période de nidifi cation. Jardinez à la verticale ! Un mur de verdure est aussi un site de reproduction, un refuge hivernal et une source de nourriture pour toute cette faune. Choisissez des plantes à nectar, à fruits et au feuillage dense (lierre, jasmin, chèvrefeuille, glycine, clématite…) qui grimperont le long d’un treillage ou s’accrocheront directement sur le mur. En pierre ou brique, avec des anfractuosités, ce mur ravira le lézard, grand amateur de mouches et d’araignées. Végétalisez les toits. Paris incite les propriétaires à placer une couverture végétale de plantes résistantes (sédum, joubarbe) lors de la réfection de l’étanchéité des toitures planes. Les professionnels posent un rouleau étanche et thermique avant de dérouler le tapis végétal. Cet aménagement au pouvoir isolant, protège les habitations du vent, de la pluie ou du bruit, améliore la qualité de l’air.

Catalogue de la flore locale

Jusqu'à aujourd'hui, les plantes locales ou indigènes étaient rarement utilisées et plantées dans les espaces verts parisiens et étaient donc méconnues des usagers. Elles sont pourtant esthétiques et jouent un rôle capital, car elles attirent toute une faune.
Pour inciter les professionnels de la direction des Espaces verts et de l'Environnement (jardiniers, paysagistes…) à les utiliser dans les jardins et l'espace public, le service des Sciences et Techniques du Végétal à mis en place différents moyens de sensibilisation, dont ce catalogue.

Échangez et semez

Installées dans les bibliothèques parisiennes, les grainothèques sont des lieux d’échange de graines. Elles facilitent l'accès, la diffusion et la culture de végétaux variés à travers la capitale. On y trouve notamment des graines de variétés locales et rustiques, adaptées au climat parisien, plus résistantes aux maladies, moins gourmandes en eau et propices aux insectes pollinisateurs.
Les trocs Main verte organisées à la Maison du jardinage permettent également d'échanger et de se procurer librement des semis et des graines d'une grande diversité.

Jardinez sans pesticide

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Depuis le 1er janvier 2019, il est interdit d'acheter, utiliser et stocker des pesticides. C’est bon pour la biodiversité, l’environnement et votre santé. Vous voulez des solutions naturelles pour jardiner en zéro pesticide ?.. Lire la suite

Découvrez les bonnes pratiques pour jardiner près de chez vous

Découvrez comment jardiner en ville : chez vous, dans un jardin, sur la voie publique dans un bac ou sur le trottoir…
De nombreux conseils et ressources pour tous les types de végétalisation, expliqués sur une page dédiée au jardinage citoyen : Paris jardine.

Réaliser des aménagements pour la faune

Des mangeoires et des nichoirs pour les oiseaux

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Les espaces propices à la nidification sont difficiles à trouver en ville. Posez un nichoir en bois en hiver, période durant laquelle les adultes visitent les sites potentiels. Placez-le à 2 mètres de haut, pour qu’il soit inaccessible aux chats, et l’ouverture opposée aux pluies dominantes, dans un endroit calme. Chaque nichoir, par sa forme et le diamètre de son ouverture, est spécifique à une espèce : nichoir à mésange bleue 2,8 cm, moineau 7 cm, rouge-gorge ouverture rectangulaire de 10 x 7 cm. L’hirondelle de fenêtre est menacée par l’utilisation d’insecticides et le manque de matériaux (terre argileuse) ou de structures adaptées (façades trop lisses) pour construire son nid. Elle niche dans un lieu protégé du vent et des intempéries. À défaut de pouvoir réutiliser un ancien nid, il lui faut 10 jours pour le construire.


Vous pouvez leur rendre la vie plus douce et donner un petit coup de pouce à la nature en installant des mangeoires dans votre jardin ou sur un appui de votre balcon.

À la fin de l’automne, les insectes disparaissent (migration, hibernation). Certains oiseaux (accenteur mouchet, rouge-gorge, sittelle torchepot, pinson des arbres), non migrateurs, modifient alors leur comportement alimentaire : ils deviennent granivores et frugivores. Lors des périodes les plus froides, installez en hauteur une mangeoire garnie d’aliments riches en sucres et en graisses : mélange de graines, margarine, fruits. Cessez tout nourrissage dès les premiers beaux jours fin février, pour ne pas perturber la chaîne alimentaire et laisser aux oiseaux leur autonomie. Le nourrissage des pigeons est interdit pour des raisons sanitaires (propreté, effectifs et santé de ces populations d’oiseaux). La Ville de Paris met en place dans les arrondissements des pigeonniers qui contribuent à leur régulation.

Pour leur permettre de se désaltérer et de se baigner (l’entretien du plumage est primordial pour lutter contre le froid), il est recommandé de leur fournir un abreuvoir. L’eau doit être renouvelée deux fois par jour. En cas de gel ajouter simplement de l’eau tiède. Ces distributeurs, qui peuvent être achetés ou facilement fabriqués, doivent être régulièrement nettoyés afin de limiter la propagation des maladies. Ils doivent également maintenir la nourriture à l’abri de l’humidité et des intempéries et rester hors d’atteinte des prédateurs.


À Paris on relève plus de 56 espèces d'oiseaux nicheurs, voire plus de 70 en comptant les espèces qui vivent dans le bois de Vincennes et dans le bois de Boulogne.


L’hiver peut être critique pour les oiseaux qui consacrent la quasi-totalité de leur journée à rechercher de la nourriture pour résister au froid. C'est d'autant plus vital que leurs besoins en énergie pour maintenir leur température corporelle s’accroissent. La température d'un oiseau se situe entre 40-42°C. En hiver les insectes et les graines se font rares et l’apparition de la neige et du verglas dissimulent les ressources alimentaires. Par ailleurs les jours plus courts leur laissent moins de temps pour trouver leur ration quotidienne. En hiver, la mésange peut perdre 10 % de son poids en une seule nuit ! Pour les oiseaux présents sur notre territoire, l’hiver est la saison la plus meurtrière. Certains oiseaux peuvent changer leur mode alimentaire devant la raréfaction des proies. Ainsi, le pinson des arbres, insectivore en été, devient friand de graines en hiver.


Oui : chez vous, sur le rebord de fenêtre, sur votre balcon.
Non : dans la rue, les espaces verts, sur l’espace public.
Article 120 du Règlement sanitaire du Département de Paris, p. 112 : « Il est interdit de jeter ou de déposer des graines ou nourriture, en tous lieux ou établissements publics, susceptibles d’attirer les animaux errants ou sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble ou d’un établissement lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs. Toutes mesures doivent être prises pour empêcher que la pullulation de ces animaux soit une cause de nuisance et un risque de contamination de l’homme par une maladie transmissible ainsi que de propagation d’épidémie chez les animaux (…)
Télécharger : article 120 du règlement sanitaire du département de Paris

Des refuges et des abris pour les insectes


Installez des bûches percées de trous de 3 à 8 mm de diamètre et de 3 à 4 cm de profondeur orientées vers le sud. Elles permettront à de nombreux insectes pollinisateurs ou prédateurs des pucerons, de s’abriter et de se reproduire. Des abeilles solitaires, des petites guêpes, prédatrices de chenilles, pondent leurs oeufs dans des tiges creuses, des coquilles d’escargots ou dans le sol. En ville, ces gîtes sont rares : peu de vieux murs, sol goudronné, peu de friches. Parmi les 900 espèces d’abeilles en Europe, la plupart sont solitaires. Chez les osmies, le nid linéaire est formé de plusieurs loges fabriquées à l’aide d’argile malaxée avec de la salive, de fragments de feuilles ou de pétales. La femelle pond des oeufs fécondés (qui donneront des femelles) au fond du nid et des oeufs non fécondés (mâles) près de la sortie. Un mélange de nectar et pollen pour la nourriture de la future larve est déposé à côté de chaque ponte.


Suspendez, à l’abri du vent, des fagots de 10 à 20 tiges de 20 cm de long liés avec de la fi celle ou du fil de fer. Utilisez des tiges creuses (de paille et de bambou de diamètres variés et aux nœuds espacés) et des tiges à moelle (ronce, framboisier, sureau…). Chaque cavité bouchée indique qu’un insecte y a fait son nid.


Enterrez à l’envers un pot rempli de paille muni d’un bambou creux planté dans le trou d’évacuation d’eau et qui affleurera à la surface du sol. Pour l’abriter de la pluie, placez, au dessus du pot, une simple planche posée sur quatre pierres.


Les coccinelles, dévoreuses de pucerons, s’endorment à l’automne sous les écorces ou les pierres, jusqu’au printemps. Un assemblage de pots de fleurs en terre en “poupées russes”, maintenus par une tige centrale, ou un pot en terre rempli de couches successives de carton ondulé, couché sur le côté, les abritera durant la mauvaise saison. Un simple empilement d’écorces disposées en mille-feuille sur une jardinière fera aussi l’affaire.


Accrochez par le fond, au tronc d’un arbuste infesté de pucerons, un pot rempli de paille ou de papier froissé. Il sera un lieu idéal pour les forficules (perce-oreilles) et chrysopes (« mouches» aux yeux d’or), prédateurs de ces suceurs de sève. La larve du chrysope, très discrète, dévore 60 à 100 pucerons par jour et en deux semaines 10 000 œufs d’acariens.

Des petit gîtes pour les mammifères


Un abri qui tombe à pic ! Le hérisson d’Europe, insectivore, apprécie aussi escargots et limaces qu’il chasse à la tombée de la nuit. Il se réfugie dans les haies ou dans des tas de feuilles et peut visiter plusieurs jardins voisins si un passage le lui permet. Fabriquez-lui une cachette nature : une boîte de 30 cm de côté garnie de copeaux de bois non traités et cachée sous des feuilles ou entre des bûches. Prévoyez un tuyau de 10 cm de diamètre sortant de l’abri pour empêcher les chats de rentrer et le protéger du vent.


Un refuge aux poils ! Nocturne, la pipistrelle commune est la plus petite chauve-souris d’Europe. Un seul individu peut ingurgiter près de 3 000 insectes en une nuit autour des lampadaires, au-dessus des jardins, des points d’eau… Ce mammifère volant niche dans des cavités. En ville, ces emplacements sont rares,la pose de nichoirs est une bonne alternative. Pour permettre à la chauve-souris de s’agripper, griffez une planche de 2 cm d’épaisseur et de 40 cm de long. Clouez en U 3 baguettes de 3 cm d’épaisseur puis une planche plus courte de 30 cm. Fixez ce gîte, l’ouverture en bas, entre 3 et 5 m de haut, dans un endroit dégagé.

Les quartiers moineaux

En 20 ans, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a constaté à Paris une chute de 70% de la population de moineaux. Un phénomène qui touche toutes les grandes métropoles européennes.

Le plan « Quartiers moineaux » a pour objectif la mise en place de conditions favorables au développement des populations de moineau, prioritairement dans les secteurs hébergeant des colonies identifiées comme fragiles par la LPO.

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Les ressources nécessaires

Trois éléments sont indispensables à la survie des populations :
  • Des cavités pour nicher ;
  • Des arbustes pour se réfugier en journée ;
  • Une végétation herbacée source de nourriture (graines, insectes).

Actions ciblées et mobilisation citoyenne

Un plan d'actions co-construit entre la LPO et la Ville de Paris permet d’identifier, de mettre en relation et d’accompagner les acteurs locaux.

À l’échelle de quartiers identifiés, la Ville de Paris plante des arbustes refuges et nourriciers (espaces verts environnants, équipements municipaux, écoles). De même, elle mobilise riverains et commerçants volontaires, notamment via les dispositifs de végétalisation participative (jardins partagés, permis de végétaliser), afin qu’ils plantent eux aussi des végétaux favorables aux moineaux (buissons, graminées…). Enfin, nichoirs à moineaux et sachets de graines sont distribués aux « ambassadeur·rice·s moineaux » qui vont pouvoir suivre sur la durée les effets de ces mesures sur les populations et faire remonter leurs observations à la LPO.

Participer au dispositif

Que vous habitiez ou non dans un "Quartier moineaux", vous pouvez contribuer à sa connaissance et à sa protection, n’hésitez pas à :
  • Participer aux inventaires de la LPO en saisissant vos observations de moineaux sur la page dédiée
  • Semer sur votre rebord de fenêtre, votre terrasse ou dans votre cour, des plantes dont les fruits contiennent des graines source de nourriture des moineaux : Tournesol, Amarante Queue de renard, Lin varié, bleuet, Scabieuse pourpre, Monnaie du pape, Mélisse officinale, achillée grise, Fenouil vivace, Monarde vivace, Pimprenelle géante, Phacélie, coquelicot, etc.
  • Installer un nichoir, voici un tutoriel simple pour vous guider dans sa construction :

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Recevoir la "Brève moineaux"
Si vous souhaitez être tenu.e informé.e de l’avancée du dispositif "Quartier moineaux", vous pouvez vous inscrire à la « Brève moineaux ».

Les actions du plan "Quartiers moineaux" par étapes

  • Identifier géographiquement avec la LPO des groupes de moineaux fragiles.
  • Soumettre les projets aux mairies d’arrondissement afin qu’elles puissent assurer le lien avec les acteurs locaux (habitants, écoles, bailleurs, etc.) en :
    - les sensibilisant lors de balades exploratoires et de réunions publiques d’information
    - leur mettant à disposition des nichoirs à moineaux et des graines
  • Aménager les espaces verts municipaux de ces quartiers en plantant des végétaux favorables aux moineaux.

Les premiers sites retenus

  • 13e arrondissement : rue Jean Colly / placette Poliakoff
  • 14e arrondissement : 36 rue Didot (jardin du Chanoine Viollet)
  • 18e arrondissement : Place Suzanne Valadon

Ce qu'il faut savoir sur les moineaux

Les moineaux ont accompagné l'Homme dans ses déplacements et toujours cherché sa proximité qui lui offrait ce dont il avait besoin : des graines des cultures céréalières et des cavités dans les bâtis.

En France, il y a 4 espèces de moineaux différentes : le Moineau domestique qui compte 4 à 8 millions de couples, le Moineau friquet avec 500 000 à 1 million de couples, le Moineau soulcie en région Rhône-Alpes et dans le sud de la France dont les effectifs sont de 10 000 à 20 000 couples et, plus sporadiquement, le Moineau espagnol en région méditerranéenne.

Les moineaux domestiques présentent un dimorphisme sexuel, c’est à dire une différence morphologique très marquée entre les femelles et les mâles qui n’ont pas les mêmes couleurs de plumage.
Contrairement aux espèces migratrices, les moineaux domestiques sont sédentaires, ils passent donc toute l’année sur le même site. Les moineaux sont des animaux grégaires vivant en groupes sur de petits territoires qu’ils ne quittent pas et nichant volontiers en colonies où les couples sont unis pour la vie.
Un moineau peut vivre 10 à 12 ans ; même si la pression naturelle ne lui laisse que très rarement le loisir d’aller jusque-là.

Le centre de soins des hérissons d'Europe

Le hérisson d’Europe est protégé en France depuis 2007 et classée comme espèce menacée par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) car sa population décline inexorablement sur l’ensemble du territoire métropolitain. Afin de protéger ce petit mammifère présent à Paris, un centre de soin dédié est ouvert depuis le printemps 2023 au sein du bois de Vincennes. L’association Erinaceus procure des soins aux animaux trouvés blessés et facilite leur réintégration en milieu naturel. En cas de découverte d’un hérisson en détresse, vous pouvez contacter l’association à ce mail : [info puis erinaceus.fr après le signe @]vasb@revanprhf.se[info puis erinaceus.fr après le signe @]

La mission Animaux en ville

De nombreux animaux, aussi bien sauvages que domestiques, cohabitent avec les Parisiennes et les Parisiens. En 2017, la Ville de Paris a mis en place la mission «Animaux en ville», dont l’objectif était de faire l’état des lieux de leurs conditions de vie à Paris et de recueillir les propositions des élus, des acteurs du territoire, des Parisiennes et des Parisiens afin de leur permettre de mieux vivre en ville… Lire la suite

Le plan Ruches et pollinisateurs

Concrétisation d’une stratégie de développement des ruchers sur le territoire parisien d’ici 2020, le plan Ruches et pollinisateurs met en œuvre tous les vecteurs de développement des ruchers à Paris, avec une attention particulière pour l’ensemble des insectes pollinisateurs sauvages.
Orchidée pyramidale
Crédit photo : Flickr - artt miss - CC

Le pollinarium sentinelle

En lien avec l’Association des Pollinarium Sentinelles de France, la Ville de Paris a aménagé un Pollinarium Sentinelle au cœur du Parc Floral. Ce jardin rassemble les principales espèces végétales à pollen allergisant du Bassin parisien. Il permet de détecter les pics d’émission de pollens et d’alerter les professionnels de santé et les patients avant l’apparition des premiers symptômes allergiques.
Arbustes en allergènes en pot
Le Pollinarium Sentinelle est situé dans le Parc Floral
Crédit photo : Frédéric Combeau / Ville de Paris

Les 19 espèces présentes dans le Pollinarium Sentinelle (9 arbres et 10 herbacées) ont été prélevées dans la nature, aux quatre points cardinaux de l’Île-de-France afin de garantir une hétérogénéité génétique. Opérationnel depuis janvier 2023, ce dispositif permet aux personnes allergiques de commencer leur traitement à temps et de l’arrêter dès la fin de l’émission des pollens, tout en se référant au guide « Végétal en ville, pollens et allergies – Guide pratique et poétique pour découvrir les arbres, les herbes et les graminées à Paris ».

Des outils pour accompagner les professionnels

Tournée vers la préservation de la nature, la Ville de Paris est pionnière en matière d'intégration de la biodiversité dans les projets d'urbanisme. Elle noue des partenariats avec les acteurs des secteurs public et privé qu'elle accompagne et elle développe des outils novateurs pour aider les entreprises à intégrer au mieux la biodiversité dans leurs activités.

Ce dispositif, associant les enjeux climat et biodiversité, rassemble les signataires autour de 8 principes directeurs poursuivant 5 engagements généraux : agir localement, agir pour le climat, agir pour la biodiversité, partager ses bonnes pratiques et rendre compte de son action. Le pacte oblige ainsi les entreprises signataires à mettre en œuvre des actions locales et concrètes.

Le Pacte Paris Action Climat Biodiversité est accompagné d’un catalogue de 28 actions sur lesquelles les entreprises s’engagent et s’inspirent pour atteindre les objectifs cités dans le Plan Climat Air Énergie et dans le Plan Biodiversité de la Ville. Afin d’accompagner les entreprises signataires dans la mise en œuvre de ces actions, la Ville organise des rencontres thématiques sous forme de groupes de travail pour susciter des échanges, créer des synergies, rencontrer les experts, découvrir les structures locales et encourager le partage de bonnes pratiques. Aujourd’hui, un an après l’adoption du nouveau Pacte, 54 entreprises font partie du club des signataires.

Tout savoir sur le Pacte Paris Action Climat Biodiversité

Mis en œuvre par la Ville, la BiodivScore a pour finalité d’accompagner l’intégration des enjeux de biodiversité dans toutes les étapes d’un projet non soumis à étude d’impact (construction/réhabilitation, végétalisation du bâti, végétalisation de l’espace public, [ré]aménagement d’un espace vert).
L’outil évalue la qualité écologique des projets en demandant notamment la réalisation d’un diagnostic de biodiversité et l’intervention d’un écologue.

Paris impliqué au-delà de son territoire

La Ville de Paris s'investit activement pour la biodiversité à l'échelle nationale et internationale. Elle collabore avec d'autres villes, participe à des initiatives mondiales et joue un rôle actif dans les forums internationaux où elle partage son expertise.

La Ville de Paris a été lauréate des éditions 2019-2022 et 2023-2026 du programme « Territoire engagé pour la nature » de l’Office Français de la Biodiversité. Le projet phare du Bois de Charonne a notamment été récompensé en 2023 pour le futur aménagement d’un parc sur 3,5 hectares et d’une forêt urbaine d’environ 2 000 arbres longeant un tronçon de la Petite Ceinture dans le 20e arrondissement.

L’UICN est une organisation qui œuvre depuis 1948 pour influencer et encourager les sociétés du monde entier dans la conservation de l'intégrité de la biodiversité. Elle rassemble un réseau de plus de 1.000 membres issus de 148 pays.

La Ville de Paris collabore de longue date avec l’UICN. À l’échelle française tout d’abord, l’Observatoire Parisien de la Biodiversité est membre du groupe de travail du Comité français de l’UICN depuis 2011. La Ville s’inscrit également dans les activités internationales de l’UICN : en juin 2021, Paris a été l’une des six villes pilotes de l'Urban nature index, aux côtés de Lagos, Mexico City, Saanich, Curridabat et Singapour. Cet outil a été développé par l’Alliance urbaine de l’UICN pour aider les villes à mesurer, valoriser et conserver la nature à l’intérieur et au-delà de leurs frontières administratives.

Une délégation parisienne s’est rendue au Congrès mondial de l’UICN qui s’est tenu en septembre 2021 à Marseille. La Ville de Paris est, depuis, la première collectivité à adhérer en tant que membre actif à l'UICN. Ceci lui a valu d’être invitée à l’UICN Leaders Forum en Corée en octobre 2022 où elle a reçu un « World green city award » de la part de l’association internationale des producteurs horticoles (AIPH).

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