C'est l'un des champions de sa discipline. Son nom de joueur : "Glutonny". À 23 ans, William Belaïd triomphe sur "Super Smash Bros Ultimate", un jeu de plateforme multijoueur très populaire dans le monde entier, inspiré de l'univers de Mario Bros. Au sein de l'équipe Solary, le Français est même rentré dans le top 15 des meilleurs joueurs au monde, et vise désormais la place de numéro 1 mondial dans sa discipline.

J'ai débuté dès l'âge de 5 ans, avant même de savoir lire [rires] ! Je jouais à Pokemon, sans trop comprendre le jeu. Pour la compétition, j'ai débuté à 13 ans, avec mon frère.

Oui. J'ai d'abord été ingénieur pendant 12 mois. La carrière professionnelle d'esportif est venue petit à petit : j'ai commencé à gagner des tournois, tout en faisant mes études. Puis la professionnalisation est arrivée l'an dernier, avec l'arrivée de "Super Smash Bros Ultimate". Je vis désormais de l'esport.

En moyenne, cela représente 3 heures d'entraînement quotidien, mais pendant les week-ends, je peux jouer jusqu'à 12 heures par jour. Cela demande un gros investissement personnel, avec de nombreux déplacements à l'étranger, en fonction des tournois, principalement en Europe, aux États-Unis et au Japon.

Il ne faut jamais se lancer dans l'esport en oubliant l'école, il faut poursuivre ses études tant qu'on le peut. Maintenir la pratique du jeu et des études demande une vraie rigueur, c'est très formateur. Il y a de nombreux talents dans le milieu de l'esport, mais avoir une bonne formation est un bon filet de sécurité.

La Ville de Paris ne cesse de développer des lieux pour accueillir les startups innovantes. Elle a notamment soutenu la création de Level256, incubateur de plusieurs structures esportives avec l'appui de Paris & Co.