Quand le budget participatif permet de prendre de la hauteur !
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Mise à jour le 31/05/2019
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Grâce aux financements du budget participatif, la surface du mur d’escalade du gymnase Marie-Paradis (10e) a été étendue. Retour sur le parcours de ce projet avec Thomas Proment, porteur de projet et membre du club populaire sportif du 10e.
Chaque année, c’était la même rengaine lors des inscriptions à l'escalade du gymnase Marie-Paradis (10e). « Il y avait plus de demandes que de places disponibles. Le club devait refuser des inscriptions d’enfants, c’était dommage », se rappelle Thomas Proment, membre du bureau du club populaire sportif du 10e arrondissement. Construit en 2013, le gymnase dispose d’un mur d’escalade de 6 mètres avec 12 lignes, ce qui permet à 22 personnes de pratiquer l'activité simultanément.
Vient alors une idée lumineuse. « Nous étions tous réunis dans le patio, les différentes sections lors de la journée omnisport, à manger, discuter du manque de places, se remémore Thomas, également pongiste amateur. En fixant le mur de la cour, nous nous sommes dit qu’il fallait le transformer en mur d’escalade avec une micro-toiture. En effet à Paris, les surfaces verticales ne manquent pas. Nous avons aussi pensé à une extension de la structure actuelle, au sein même de la salle de sports. »
Pour le financement, Thomas pense d’emblée au budget participatif. D’autant que 30 millions d'euros issus du budget participatif sont consacrés aux quartiers populaires. Le chef de projet numérique prend en mains le projet, et dépose un dossier bien ficelé de 16 pages en janvier 2017. Avant cela, des ateliers de co-construction ont été organisés pour consolider l'idée. Un architecte de la section escalade et un représentant de la Fédération sportive de gymnastique du travail s’y joignent notamment. Le coût est évalué à près de 125.000 euros.
15 à 20% de pratiquants en plus
Mars 2017, le dossier est déclaré recevable. Thomas compte bien mettre ses compétences à profit pour faire voter son projet. « J’ai deux casquettes professionnelles : celle du communicant et celle du chef de projet digital. Cela m’a aidé pour notre campagne de vote au budget participatif. J’ai réalisé une vidéo et des tracts, j’ai fait appel à plusieurs de nos communautés, j’ai pris le micro pour défendre le projet lors d’un événement square Villemin, le long du canal Saint-Martin. J’ai également utilisé une exposition photo d’Adeline Monnier sur l’escalade comme support de communication. »
Le 5 octobre 2017, résultat des votes. « C’était comme pour les élections présidentielles. Quand j’ai appris que nous avions gagné, j’ai fait la fête… Peut-être un peu trop, j’avais compétition le lendemain », confie le pongiste amateur de 42 ans.
Les services de la Direction de la jeunesse et des sports prennent contact avec le porteur de projet pour la réalisation des travaux. Le gymnase se dote alors d’une extension de 55 m2 de la surface du mur d’escalade en décembre 2018. Soit 7 lignes – couloirs d’escalade – en plus, ce qui permet 15 à 20% de pratiquants supplémentaires.
Prochaine étape ? L’aménagement du mur extérieur, qui nécessite une phase de conception et technique plus longue, est prévu pour 2020. En attendant, ils sont de plus en plus nombreux, les grimpeurs du 10e à sillonner les voies du gymnase.
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