Juillet 2002. Pour la première fois, les Parisiennes et Parisiens découvrent le nom de « Paris Plages ». L'appellation désigne à l'origine la ligne de chemin de fer reliant la capitale à l'océan. Rejoignant cette idée, le nouvel événement estival est créé autour d'un objectif majeur : permettre aux habitants qui ne peuvent pas quitter Paris l'été de se sentir en vacances !

L'idée de départ de Paris Plages consiste à fermer les berges de Seine pour créer des espaces de libre circulation aux piétons et vélos. Petit à petit, l’aventure est repensée et des activités ludiques, sportives et culturelles sont ajoutées à l'équation. À défaut d’avoir la mer, le décor côtier est recréé : palmiers, transats, parasols, cabines de plage, du sable qui s’étend sur 3,5 kilomètres, et même des bateaux… mais mouche ceux-là ! Paris Plages change définitivement la donne, et l’image de la ville lumière.

Au fil des années, la rive droite est le décor de multiples animations estivales et culturelles. Rapidement, le succès du projet lui permet de se développer dans d’autres lieux parisiens, à commencer par le parvis de la Bibliothèque François-Mitterrand (6^e), en 2006, puis sur le bassin de la Villette (19^e), en 2007. Si l'illusion de la plage est presque parfaite, ces sites viennent apporter le dernier élément nécessaire aux vacances : la baignade !

Ces nouveaux lieux autorisent aussi de voir les choses en grand et d'amener de nouvelles activités : trampolines, tyrolienne, canoë, escalade, baby-foot… Paris Plages évolue, mais les équipes qui en sont à l'origine demeurent : beaucoup de membres étaient présents dès la première heure.

2003 marque l'apparition des brumisateurs, fontaines à eau et douches sur les quais, qui sont rapidement appréciés par le public. Les végétaux plantés viennent apporter des zones d'ombre et de fraîcheur. Des éléments indispensables pour lutter contre les fortes chaleurs et la canicule.

Les bacs à sable sont aussi l'occasion d'aménager des activités ludiques, comme des compétitions de billes, ou l'inauguration du château de Disneyland, entièrement fait en sable, pour célébrer la 10^e édition de l’événement.

Depuis 2017, le sable a déserté l’événement et a été remplacé par la végétalisation des berges. Une mesure nécessaire et écologique, qui s’inscrit dans l’objectif de ne pas gaspiller et de réutiliser tous les matériaux.

Paris n’est pas la seule à avoir amené la plage dans l’espace urbain. Sur le même modèle, d’autres municipalités françaises se sont lancées dans l’aventure, comme Toulouse Plages, Rouen-sur-Mer, et même des grandes villes européennes et internationales à l'image de Milan, Berlin, Bruxelles, Budapest, Prague… À New York, le « Summer Streets » est devenu célèbre en fermant les rues à la circulation pour permettre aux habitants de faire des activités culturelles et sportives.

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