Moi, Fanny, Parisienne et championne de France d’escalade
Série
Mise à jour le 29/12/2025
Sommaire
Défier la gravité, c’est sa spécialité. Dans les salles d’escalade parisiennes et franciliennes, Fanny Gibert passe presque inaperçue. Et pourtant, cette grimpeuse, également ingénieure à la RATP, est une championne multimédaillée. Rencontre.
Atteindre les sommets…
« J’ai commencé l’escalade vers l’âge
de 10 ans. J’ai tout de suite aimé l’aspect ludique de cette discipline et la
possibilité de se challenger avec les autres ! Dès le lycée, je me suis
entraînée et j’ai choisi de faire mes études d’ingénieure à l’INSA Lyon (Rhône), dans une
filière sport-études : c’est là que je suis vraiment devenue une athlète
de haut niveau.
Au total, j’ai été six fois
championne de France. J’ai également terminé deux fois à la 3e place des
Coupes du monde 2018 et 2019. C’est une compétition en plusieurs étapes, qui
demande beaucoup de régularité, ces podiums ont donc énormément de valeur pour
moi.
Durant toute cette période, j’ai
assisté à un boom de l’escalade, notamment en région parisienne. Je trouve qu’il règne une très bonne ambiance dans les salles, avec une vraie
émulation : on est ensemble face à un problème et on essaye de dénicher la
meilleure solution avec les autres.
Aujourd’hui, je suis rattachée au
pôle France de Fontainebleau (Seine-et-Marne), mais je m’entraîne dans des
salles parisiennes et franciliennes. C’est important de varier les supports et
de faire face à des blocs différents ! Dans ces salles, je côtoie des
athlètes de haut niveau et des débutants, à qui il m’arrive de donner quelques
conseils ! »
La grimpeuse Fanny Gibert a été sacrée championne de France de bloc à six reprises (2015, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2022).
Crédit photo :
Vladekzumr.com
… tout en travaillant à la RATP
« Depuis que je suis athlète de
haut niveau, je n’ai passé qu’une année à me consacrer entièrement à
l’escalade. C’était en 2019, à la fin de mes études pour préparer les Jeux de
Tokyo. Mais il manquait quelque chose à mon équilibre… J’ai aussi besoin de
m’évader de cette pratique qui est très prenante d’un point de vue mental. Sans oublier
qu’avoir un travail à côté est une vraie sécurité : cela permet de ne pas
dépendre uniquement de ses résultats sportifs pour vivre.
Actuellement, j’ai un contrat à
mi-temps au bureau d’études de la RATP, sur la partie maintenance des trains.
Je suis intégrée au dispositif « Athlètes de haut niveau », ce qui me
permet de répartir mes journées de travail comme je le souhaite. C’est une
vraie chance, même si cela demande de jongler sans arrêt entre les emplois du
temps. En général, je m’entraîne cinq jours par semaine, et mes deux journées
sans entraînement sont celles où je travaille. Si ce rythme laisse peu de répit, il répond aussi à mon côté hyperactif : si je ne fais rien, je
m’ennuie ! »
Lorsqu’elle ne travaille pas pour la RATP, Fanny Gibert s’entraîne dur : deux sessions d’escalade par jour, sans compter les séances de kiné et de renforcement musculaire.
Crédit photo :
RATP / Xavier Chibout
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