Moi, Fanny, Parisienne et championne de France d’escalade

Série

Mise à jour le 29/12/2025

La grimpeuse Fanny Gibert participe à la finale de la Coupe du monde d’escalade IFSC à Munich le 19 mai 2019
Défier la gravité, c’est sa spécialité. Dans les salles d’escalade parisiennes et franciliennes, Fanny Gibert passe presque inaperçue. Et pourtant, cette grimpeuse, également ingénieure à la RATP, est une championne multimédaillée. Rencontre.

Atteindre les sommets…

« J’ai commencé l’escalade vers l’âge de 10 ans. J’ai tout de suite aimé l’aspect ludique de cette discipline et la possibilité de se challenger avec les autres ! Dès le lycée, je me suis entraînée et j’ai choisi de faire mes études d’ingénieure à l’INSA Lyon (Rhône), dans une filière sport-études : c’est là que je suis vraiment devenue une athlète de haut niveau.
Au total, j’ai été six fois championne de France. J’ai également terminé deux fois à la 3e place des Coupes du monde 2018 et 2019. C’est une compétition en plusieurs étapes, qui demande beaucoup de régularité, ces podiums ont donc énormément de valeur pour moi.
Durant toute cette période, j’ai assisté à un boom de l’escalade, notamment en région parisienne. Je trouve qu’il règne une très bonne ambiance dans les salles, avec une vraie émulation : on est ensemble face à un problème et on essaye de dénicher la meilleure solution avec les autres.
Aujourd’hui, je suis rattachée au pôle France de Fontainebleau (Seine-et-Marne), mais je m’entraîne dans des salles parisiennes et franciliennes. C’est important de varier les supports et de faire face à des blocs différents ! Dans ces salles, je côtoie des athlètes de haut niveau et des débutants, à qui il m’arrive de donner quelques conseils ! »

… tout en travaillant à la RATP

« Depuis que je suis athlète de haut niveau, je n’ai passé qu’une année à me consacrer entièrement à l’escalade. C’était en 2019, à la fin de mes études pour préparer les Jeux de Tokyo. Mais il manquait quelque chose à mon équilibre… J’ai aussi besoin de m’évader de cette pratique qui est très prenante d’un point de vue mental. Sans oublier qu’avoir un travail à côté est une vraie sécurité : cela permet de ne pas dépendre uniquement de ses résultats sportifs pour vivre.
Actuellement, j’ai un contrat à mi-temps au bureau d’études de la RATP, sur la partie maintenance des trains. Je suis intégrée au dispositif « Athlètes de haut niveau », ce qui me permet de répartir mes journées de travail comme je le souhaite. C’est une vraie chance, même si cela demande de jongler sans arrêt entre les emplois du temps. En général, je m’entraîne cinq jours par semaine, et mes deux journées sans entraînement sont celles où je travaille. Si ce rythme laisse peu de répit, il répond aussi à mon côté hyperactif : si je ne fais rien, je m’ennuie ! »
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