Les conseils du triathlète Léo Bergère avant de se baigner dans la Seine

Pour nous, triathlètes français, c’était spécial. Il y avait une atmosphère incroyable autour de notre épreuve. Tellement de monde était présent ! Nous avions tous conscience de prendre part à quelque chose de grandiose. Un sentiment accentué par le cadre magnifique de la compétition. C’était comme nager dans une carte postale…

La principale difficulté, c’est évidemment le courant. Il faut donc composer avec cette particularité et adapter ses trajectoires. Avec le courant dans le dos, par exemple, on va très vite et chaque virage doit être anticipé. La nage à contre-courant est différente : il faut penser à s’abriter en longeant les berges, là où le débit est moins fort. C’était globalement une course très « tactique ».

C’est même l’un des plus importants. Il nous conditionne, notamment en ce qui concerne la tenue. Lors des Jeux de Paris 2024, nous portions des combinaisons en néoprène. L’eau était autour de 20 °C, ce qui est assez frais pour l’été à Paris. Après notre échauffement dans l’eau, nous tentions de rester couverts jusqu’au dernier moment pour ne pas grelotter sur la ligne de départ.

Lorsqu’on a le courant dans le dos, il faut nager avec beaucoup d’amplitude, tout en levant régulièrement la tête pour contrôler sa trajectoire. À contre-courant, je recommande de se maintenir près du bord, pour s’abriter du courant.

Quoi qu’il en soit, je les encourage vraiment à tester la baignade, au moins pour se faire une idée. En plein été, avoir un point d’eau où se rafraîchir est une superbe opportunité. Je suis sûr que même les plus réticents seront vite convaincus !

Difficile à résumer tant les émotions étaient intenses. Participer aux Jeux olympiques devant son public, au milieu de Paris, dans ce cadre-là… Je ne revivrai plus jamais quelque chose d’aussi émouvant dans ma carrière. Par chance, la course s’est très bien passée pour moi ! Cette médaille de bronze est le résultat de longues années de travail. L’avoir autour du cou, c’était une sensation indescriptible. Et le faire devant ma famille, mes amis, ma copine… c’était encore plus fort.