Irène Frachon

Actualité

Mise à jour le 30/06/2025

Portrait d'Irène Frachon
Pneumologue et lanceuse d’alerte (Née en 1963)

Biographie

Elle est la première à alerter sur les effets toxiques du Mediator en 2007. Ce dérivé d’amphétamine, coupe faim dissimulé, mis sur le marché frauduleusement comme un prétendu antidiabétique, est responsable, dans certains cas, d’une maladie mortelle. Irène Frachon le surnomme « la mort aux rats ».
Commercialisé par Servier, l’un des plus puissants laboratoires français, il a été prescrit à des millions de personnes pendant plus de 30 ans. En poste au Centre hospitalier universitaire de Brest, Irène Frachon a mené l’enquête et dénoncé un scandale sanitaire immense, responsable de plusieurs milliers de morts et de malades, mais aussi un crime économique mettant en lumière la puissance des groupes d’intérêt dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.

On ne peut pas tromper, escroquer, mettre les gens en péril. Dans le domaine de la santé, c’est un message envoyé aux industriels de la santé et c’est un message envoyé à l’opinion publique : vous pouvez faire confiance à une société qui fonctionne avec une justice qui est là pour vous protéger.

Irène Frachon
Pneumologue et lanceuse d’alerte
L’engagement d’Irène Frachon a marqué un tournant dans la lutte pour la sécurité des patients entraînant le retrait du médicament, la condamnation des laboratoires Servier et de l’agence française du médicament ainsi qu’une réforme profonde du système de santé.
Elle continue d’alerter sur les liaisons « dangereuses » entre médecins et industrie mais aussi aujourd’hui sur les dangers des déserts médicaux.

Aller plus loin

  • La fille de Brest, Film, Emmanuelle Bercot, 2016.
  • Mediator, 150mg - Combien de morts ? Irène Frachon, éditions dialogues, 2010.
  • Mediator, un crime chimiquement pur, Bande dessinée, Irène Frachon, Éric Giacometti, François Duprat, Éditions Delcourt, 2023.

Le saviez-vous ?

Pour être mis sur le marché en France, un médicament doit être validé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a été réformée suite à l’affaire du Médiator.
L’agence est uniquement financée par l’État et ne reçoit plus aucun financement des industries de santé. L’ANSM est membre du réseau réglementaire européen des agences sanitaires et travaille en étroite collaboration avec l’Agence européenne du médicament (AEM), responsable de l’évaluation scientifique, de la supervision et du contrôle de la sécurité des médicaments dans l’Union Européenne.
Et à Paris…
Les médecins qui consultent dans les centres de la Ville de Paris sont des agents publics, salariés contractuels ou, pour certains, titulaires de la fonction publique territoriale. Elles et ils ne sont pas intéressés financièrement au nombre de consultations ou d’actes qu’ils réalisent.
En tant qu’agents publics, elles et ils sont soumis aux règles déontologiques de la fonction publique, qui s’ajoutent au cadre éthique de leur profession fixé par le Code de déontologie médicale. Ces principes sont la dignité, l’impartialité, l’intégrité, la probité, la neutralité, la laïcité, le respect de la liberté de conscience des usagers et le non-cumul d’emplois. Cela protège les patients des risques de conflits d’intérêts et d’influence sur les prescriptions dénoncés par Irène Frachon. Depuis 2022, la Ville de Paris accroît son offre de consultations médicales en secteur 1 de 10 % par an. En parallèle, pour lutter contre la désertification médicale, elle aide chaque année plus de 200 professionnels de santé à s’installer à Paris, à condition qu’ils proposent des tarifs conventionnés.
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