Françoise Barré-Sinoussi
Actualité
Mise à jour le 30/06/2025

Prix Nobel de médecine pour la découverte du VIH (née en 1947)
Biographie
Spécialisée en virologie, Françoise Barré-Sinoussi a une passion peu commune : le rétrovirus.
Encore mal connu dans les années 1970, on le soupçonne alors d’être lié à certains cancers. En 1983, elle en découvre un nouveau : le VIH, virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida. Cette découverte majeure lui vaut le Prix Nobel de médecine en 2008, partagé avec Luc Montagnier, et oriente toute sa carrière. Pour elle, la recherche n’est pas un métier, mais une vocation. Née à Paris en 1947, ses vacances en Auvergne éveillent très tôt son intérêt pour le vivant.
Diplômée en biochimie, elle cherche rapidement un laboratoire pour passer à la pratique. L’Institut Pasteur l’accepte comme stagiaire bénévole - une rareté à l’époque. Elle y restera plus de 45 ans. Quand l’épidémie de sida explose, son équipe met en place en urgence un dépistage massif et se mobilise pour trouver un traitement. Directrice de recherche à l’Inserm et figure de l’Institut Pasteur, elle associe recherche, enseignement, information et santé publique. Elle s’investit aussi dans le transfert de savoirs vers les pays durement frappés par l’épidémie, notamment en Afrique et en Asie du Sud-Est.
Un chercheur doit en permanence se remettre en question, quel que soit son âge. On ne détient jamais la vérité entière. Il faut faire ce métier non pas pour soi-même, mais pour essayer de contribuer pour les autres
Prix Nobel de médecine pour la découverte du VIH
Mais lutter contre le VIH, c’est aussi soutenir les patients. Engagée auprès de l’association Aides dès sa création, puis présidente de la Société internationale du sida (IAS), elle milite contre la stigmatisation que subissent les personnes concernées par le VIH.
Présidente de Sidaction depuis 2017, elle rappelle que l’épidémie persiste, même si elle est moins médiatisée. Un traitement existe aujourd’hui pour vivre avec le VIH, mais la recherche et les associations doivent continuer à être soutenues pour que peut-être, un jour, nous puissions toutes et tous vivre sans VIH.
Aller plus loin
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40 ans de sida. Silence = Mort
Film documentaire, Jobst Knigge, 2021. -
Sida : le patient zéro
Film documentaire, Laurie Lynd, 2019. -
120 battements par minute
Film, Grand Prix du Festival de Cannes Robin Campillo, 2017
Le saviez-vous ?
Le sida et le VIH n’ont pas disparu. Près de 40 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH dans le monde, et environ 630 000 meurent du sida chaque année.
En France, 5 500 personnes ont appris leur séropositivité en 2023 ; la moitié d’entre elles étaient infectées par le virusdepuis plus de deux ans et ne le savaient pas, faute de dépistage régulier.
On estime qu’environ 3 650 personnes sont nouvellement contaminées en France chaque année.
La désinformation reste préoccupante : selon un sondage commandé par Sidaction en 2025, 42 % des 15-24 ans pensent que le VIH peut se transmettre par un baiser et 31 % en buvant dans le même verre qu’une personne séropositive. Ces idées fausses freinent la prévention. La recherche, elle, progresse.
Grâce à des médicaments efficaces, les personnes qui vivent avec le VIH ont une espérance de vie similaire aux personnes séronégatives. Elles peuvent avoir des rapports sexuels sans risque de transmettre le virus à leur partenaire et devenir parents sans crainte pour le futur enfant.
Depuis 2012, un traitement a révolutionné la prévention : la PrEP est un médicament qui protège du VIH aussi bien qu’un bon usage du préservatif. En France, de nouvelles formes de PrEP sont à l’étude : une simple injection tous les six mois suffira bientôt à prévenir l’infection.
Et à Paris…
Paris a été la ville européenne la plus touchée par l’hécatombe des années sida au tournant des années 1980-1990. Il y a dix ans, Paris concentrait encore 20 % des nouvelles infections par le VIH en France, pour seulement 3 % de la population nationale. Une épidémie qui se propage sur les discriminations, la stigmatisation et les inégalités existantes, et touche de façon disproportionnée certaines populations, en particulier les hommes gays, les femmes trans et les personnes nées en Afrique subsaharienne.
En 2016, la Ville a lancé Vers Paris sans sida, un ambitieux programme pour y mettre fin d’ici 2030. Grâce à des campagnes d’information massives et à la mobilisation de toute la communauté de la lutte contre le sida, les résultats sont là : en dix ans, l’usage de la PrEP a été multiplié par quatre, le dépistage a augmenté de 25 %, les diagnostics sont plus précoces et l’accès aux traitements est immédiat.
Au total, le nombre de nouveaux cas a baissé d’un tiers en dix ans, passant d’un millier en 2014 à 650 en 2023.
En 2016, la Ville a lancé Vers Paris sans sida, un ambitieux programme pour y mettre fin d’ici 2030. Grâce à des campagnes d’information massives et à la mobilisation de toute la communauté de la lutte contre le sida, les résultats sont là : en dix ans, l’usage de la PrEP a été multiplié par quatre, le dépistage a augmenté de 25 %, les diagnostics sont plus précoces et l’accès aux traitements est immédiat.
Au total, le nombre de nouveaux cas a baissé d’un tiers en dix ans, passant d’un millier en 2014 à 650 en 2023.
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