Delphine Seyrig
Actualité
Mise à jour le 30/06/2025

Actrice, réalisatrice et militante féministe (1932 - 1990)
C’est grâce à une vidéo virale que les jeunes générations redécouvrent cette icône du cinéma des années 60 et 70. En pleine commémoration des 50 ans de la lutte pour le droit à l’avortement, l’intervention télévisée de Delphine Seyrig en 1972 circule massivement : face à une assemblée d’hommes, elle défend le droit des femmes à disposer de leur corps.
La même année, elle s’engage aux côtés de l’avocate Gisèle Halimi dans la défense de Marie-Claire Chevalier, une adolescente accusée d’avortement illégal par son violeur, et de sa mère, soupçonnée de complicité. Elle accueille également chez elle des militantes du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), ainsi qu’une femme qui accepte d’être filmée en temps réel pendant un avortement par aspiration - une méthode sûre et peu agressive, dite Karman. Figure centrale de ce combat, Seyrig prend le risque de s’accuser du délit d’avortement en signant le « Manifeste des 343 ». Sa publication en 1971 provoque un scandale retentissant mais ouvre la voie à la loi Veil en 1975.
Je pense qu'à partir du moment où mon bonheur dépend d'un homme, je suis une esclave et je ne suis pas libre
Actrice, réalisatrice et militante féministe
Ce tournant militant transforme sa carrière. Connue pour sa présence magnétique dans les films d’Alain Resnais, François Truffaut, elle choisit ensuite des rôles plus engagés, notamment avec Chantal Akerman ou Marguerite Duras. En 1975, elle cofonde le collectif Insoumuses avec Ioana Wieder et Carole Roussopoulos, pour contester l’ordre patriarcal avec la ferme intention de remettre en question une règle que l’on apprend depuis tout petit : le masculin l’emporte sur le féminin. Ensemble, elles font de la vidéo une arme politique : documenter les luttes féministes, dénoncer les stéréotypes du cinéma et ouvrir d’autres récits. La caméra devient pour Seyrig un outil d’émancipation.
Aller plus loin
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Sois belle et tais-toi
Film documentaire, Delphine Seyrig, 1981. Un des premiers documentaires à donner la parole aux actrices, évoquant leur rôle dans l’industrie cinématographique. -
Delphine et Carole
Film documentaire, Callisto McNullty, 2018. -
Calamity Jane et Delphine Seyrig
Film documentaire, Babette Mangolte, 2020. -
Il suffit d’écouter les femmes
Film documentaire, Sonia Gonzales, 2025. Pour la première fois, des femmes qui ont eu recours à un avortement clandestin dans la France d’avant 1975 évoquent leur vécu douloureux, libératoire ou traumatisant.
Le saviez-vous ?
Le 8 mars 2024, la France devient le premier pays au monde à inscrire dans sa Constitution la liberté de recourir à l’avortement, qui relève de la seule appréciation des femmes. Cette liberté bénéficie à toute personne ayant débuté une grossesse, sans considération tenant à l’état civil, l’âge, la nationalité ou la situation au regard du séjour en France. Aujourd’hui, certaines inégalités territoriales restreignent pourtant l’accès à l’avortement. Il est interdit ou restreint dans 114 pays, exposant des millions de femmes à des interventions dangereuses et clandestines
Et à Paris…
La Ville de Paris est mobilisée pour offrir à toutes et tous la possibilité de vivre une vie sexuelle épanouie : pas moins de 23 centres de santé sexuelle accueillent les usagères et usagers de manière inconditionnelle et gratuite.
Véritable lieu d’écoute et d’accueil sans jugement, chacun peut s’y exprimer en toute liberté et trouver des réponses à ses questions en matière de vie affective et sexuelle, grâce à une équipe experte de professionnels de santé : médecins, psychologues, sages-femmes, sexologues, conseillers conjugaux et familiaux…
Au-delà du traitement des infections sexuellement transmissibles, des vaccinations et des prescriptions de contraception ou de PreP en prévention de l’exposition au VIH, les Centres de santé sexuelle parisiens réalisent chaque année 8 000 interruptions volontaires de grossesse.
Ils constituent également un lieu ressource pour toutes celles et ceux qui envisagent une transition de genre ou se questionnent sur ce sujet.
Véritable lieu d’écoute et d’accueil sans jugement, chacun peut s’y exprimer en toute liberté et trouver des réponses à ses questions en matière de vie affective et sexuelle, grâce à une équipe experte de professionnels de santé : médecins, psychologues, sages-femmes, sexologues, conseillers conjugaux et familiaux…
Au-delà du traitement des infections sexuellement transmissibles, des vaccinations et des prescriptions de contraception ou de PreP en prévention de l’exposition au VIH, les Centres de santé sexuelle parisiens réalisent chaque année 8 000 interruptions volontaires de grossesse.
Ils constituent également un lieu ressource pour toutes celles et ceux qui envisagent une transition de genre ou se questionnent sur ce sujet.
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