Blanche Adélaïde Edwards-Pilliet

Actualité

Mise à jour le 30/06/2025

Portrait de Blanche Adélaïde Edwards-Pilliet
Première française interne des hôpitaux (1858 - 1941)

Biographie

En 2024, les femmes représentaient 64,7 % des futurs internes en médecine et elles peuvent dire merci à Blanche Edwards-Pilliet. La Française fait partie de celles dont la détermination hors du commun va faire changer les règles pour les générations à venir. Alors que les hommes veulent cantonner leurs collègues féminines au métier d’infirmière, l’étudiante ne veut pas laisser l’exclusivité de la médecine aux hommes. C’est grâce à elle que le concours d’externe s’ouvre aux filles en 1882 et contre elle que 90 médecins s’opposent alors qu’elle souhaite s’inscrire à l’internat. Ces hommes prétextent l’inaptitude physique, intellectuelle et morale des femmes et dénoncent leur capacité à séduire le jury qui serait ainsi partial.
Admise dans le service du professeur Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière, elle est trop âgée en 1886 quand l’internat s’ouvreenfin aux femmes et reste interne provisoire aux Enfants assistés puis à la Maternité. Blanche Edwards-Pilliet a milité toute sa vie pour les réformes sociales en faveur des femmes et des enfants en recevant les plus défavorisés dans son cabinet de médecine générale mais aussi en créant la Ligue des mères de famille, considérée comme une des premières organisations non gouvernementales. Professeure à l’école des infirmiers et infirmières de la Ville de Paris, elle est l’initiatrice du secourisme pendant la Première Guerre mondiale et forme ainsi plus de 400 jeunes femmes aux premiers soins pour renforcer les postes infirmiers du front.

Aller plus loin

Notre corps
Film documentaire, Claire Simon, 2023.
Une immersion dans les différents services de l’hôpital Tenon à Paris, Claire Simon filme le corps des femmes confrontées à l’hôpital.

Le saviez-vous ?

En 2024, 53 % des candidats reçus aux examens nationaux de médecine sont des femmes. Selon les derniers chiffres de l’Ordre des médecins, la profession se féminise notamment chez les plus jeunes (25-29 ans) : 2 718 sont des femmes et 1 353 sont des hommes.
Et à Paris…
En France, 50 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque brutal appelé «mort subite ». Faute de recevoir les premiers gestes de secours, seulement 8 % vont s’en sortir. Cela peut arriver à n’importe qui, n’importe où et n’importe quand. Il faut agir vite ! Les premières minutes sont vitales : chaque minute gagnée représente 10 % de chances de survie en plus. C’est pourquoi Paris a lancé le programme « Paris qui sauve » : des formations citoyennes gratuites pour former aux gestes de premiers secours 12 à 15 000 Parisiens par an. Des sessions sont régulièrement organisées lors de grands événements et, plusieurs samedis par an, dans les mairies d’arrondissement, avec l’appui de la Croix-Rouge française, de la Protection Civile Paris Seine et de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. Ces ateliers permettent d’adopter les bons réflexes, de manier un défibrillateur et d’être paré pour porter secours rapidement et efficacement. Alors n’attendez plus et guettez les prochaines séances des Samedis qui sauvent dans votre quartier !
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