Alysson Paradis et Guillaume Gouix, à la baguette de Mon Premier Festival

Guillaume Gouix : C’est un super festival qui s’adresse finalement à tout le monde. Il donne l’occasion aux adultes de redécouvrir des films par le prisme des enfants, avec toute l’innocence, la sincérité et la spontanéité qui les caractérisent. Et puis, cela permet aux enfants d’avoir accès à une programmation éclectique. J’aime l’idée qu’ils soient considérés comme de vrais spectateurs.

Alysson Paradis : Je suis très touchée de voir un festival de cinéma qui est dédié aux plus jeunes, avec plein de films à regarder, des ateliers à partager et des ciné-concerts à vivre en famille.

Alysson Paradis : C’est important parce que chacun d’eux est imprégné de l’ADN des personnes qui y travaillent. Ce sont des gens qui se battent pour que leur programmation soit exigeante. Et puis, ils font vivre la vie de quartier ! C’est très bien d’aller dans des multiplex, car cela offre une autre aventure, mais découvrir des films dans des salles comme le Louxor (10^e) ou le Luminor (Paris Centre), c’est une expérience à part entière, notamment pour les plus jeunes.

Guillaume Gouix : Oui, il faut continuer à les faire vivre. Il y a tellement de films différents qui y sont projetés, c’est une vraie chance d’avoir une telle offre à Paris. Profitons-en !

Alysson Paradis : La Vie de château, mon enfance à Versailles a vraiment piqué ma curiosité, ainsi que Le Secret des mésanges. Je suis également hyper excitée par La Belle et le Clochard, que je n’ai jamais vu sur grand écran.

Guillaume Gouix : Gremlins fait partie de mes coups de cœur parce que c’est l’un des premiers films qui m’a fait à la fois frissonner et rire au cinéma. C’est la première fois, en tant qu’enfant, que j’avais le sentiment de regarder quelque chose d’interdit. Et forcément, c’est grisant. Il a probablement dû vieillir, en particulier au niveau des effets spéciaux, mais je pense que les films fantastiques ont l’avantage de permettre aux enfants de franchir gentiment cette frontière de « l’interdit ».

Alysson Paradis : J’avais une tante un peu farfelue qui a souhaité nous emmener, mon cousin, ma grand-mère et moi, voir au cinéma La Petite Sirène. Et quand le film a commencé, on s’est rendu compte qu’elle s’était trompée de salle et que l’on était devant La Nuit des morts-vivants 2… Elle nous a simplement dit : « Ah, maintenant que l’on est assis, on ne va pas se lever ! » J’ai donc vu à 6 ans l’un des films les plus trash de ma vie [rires]. C’était un peu traumatisant et, en même temps, cela a démystifié les films d’horreur.

Guillaume Gouix : Je devais avoir 7 ans. Il y avait une petite salle de projection dans mon école primaire qui passait Les Aventures du baron de Münchausen, de Terry Gilliam. Je me souviens m’être dit : « Ah ! On peut donc faire tout ça au cinéma ? » C’est ce qui m’a donné envie de voir d’autres films.

Guillaume Gouix : Depuis que je suis enfant, j’ai toujours préféré les copains du héros au héros lui-même. Je préfère être le pote.

Alysson Paradis : Moi, je serais sans aucune hésitation Buzz l’Éclair, qui est le personnage préféré de nos deux enfants. J’irais dans l’espace et je roulerais des mécaniques !