Rencontre

80 ans après la rafle du Vel d’Hiv, le témoignage d’Esther Senot

Mise à jour le 15/07/2022
Esther Senot, déportée à Auschwitz-Birkenau
Les 16 et 17 juillet 1942, près de 13 000 personnes de confession juive étaient arrêtées par la police française à Paris et en banlieue. L’immense majorité ne reviendra pas de déportation. Témoignage d’Esther Senot, déportée à Auschwitz-Birkenau, dont les parents et le frère n'ont pas survécu.
C’est l’une des pages les plus sombres de l’histoire parisienne. Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 hommes, femmes et enfants sont arrêtés à Paris et en banlieue. La rafle dite du Vel d’Hiv est la plus importante opération menée contre les Juifs en Europe de l’Ouest pendant la Seconde Guerre mondiale.
Esther Senot, 14 ans à l’époque, a échappé à la rafle : elle passait la nuit chez sa belle-sœur. Ses parents et son frère Achille (11 ans) ont été arrêtés le 17 juillet 1942. Internés à Drancy, ils sont déportés à Auschwitz-Birkenau, où ils sont assassinés dès leur arrivée.
Arrêtée en juillet 1943 à Paris, lors d’un contrôle d’identité, Esther Senot a également été déportée à Auschwitz - Birkenau. 80 ans après après la rafle du Vel d'Hiv, elle témoigne.

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8 833 adultes et 4 051 enfants arrêtés

1942, Rafle devant le Vélodrome d'hiver rue Nélaton 15e.
C'est le seul témoignage visuel de la rafle du Vél d’Hiv. La photo, probablement prise le 16 juillet 1942, montre des autobus de la Compagnie du métropolitain, réquisitionnés par le préfet René Bousquet.
Crédit photo : BHVP/Roger-Viollet
Cette arrestation de masse est le résultat d’un accord criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy, qui a accepté de mettre la police française - dirigée par René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy - au service de la politique nazie. Plus de 110 000 Juifs, français et étrangers, vivent alors à Paris et en banlieue. Après définition des catégories et tri des « fichiers juifs » de recensement, 27 400 fiches d’arrestation sont établies par la préfecture de police de Paris. Elles concernent des Juives et Juifs apatrides (ex-polonais, russes, etc.) de plus de 16 ans, auxquels il faut ajouter 10 000 enfants de moins de 16 ans, la plupart de nationalité française.
Environ 4 500 policiers français sont mobilisés, afin d’arrêter et de surveiller les victimes. Au terme des opérations, 8 833 adultes et 4 051 enfants ont été arrêtés. Les adultes sans enfants sont directement conduits au camp de Drancy, tandis que les familles sont parquées dans des conditions abominables au vélodrome d’hiver à Paris (15e arrondissement), aujourd'hui disparu (le bâtiment a été rasé en 1959). Presque tous (12 400) seront déportés, les enfants séparés de leurs parents dans des conditions terribles. Il n’y aura qu’une centaine de survivants en 1945, dont aucun enfant.

Ornement de la façade de l'Hôtel de Ville pour rendre hommage aux Parisiennes et Parisiens déportés

Les dessins de Cabu au Mémorial de la Shoah

À l’occasion de la commémoration des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, le Mémorial de la Shoah revient sur les dessins de presse jamais exposés de Cabu réalisés pour le journal Le Nouveau Candide en 1967.
Cabu, Dessins de la rafle du Vel d’Hiv
Adresse Mémorial de la Shoah - 17 rue Geoffroy l’Asnier, Paris 4e
Date(s)Du vendredi 01 juillet 2022 au lundi 07 novembre 2022

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