Lieu

Jardin naturel Pierre Emmanuel

Horaires

Du 27/10/2024 au 28/02/2025
Sélectionner une autre période
Lundi
  • Fermé le 11/11
    Horaires habituels :
    08 h 00 – 17 h 00
Mardi
  • 08 h 00 – 17 h 00
Mercredi
  • 08 h 00 – 17 h 00
Jeudi
  • 08 h 00 – 17 h 00
Vendredi
  • 08 h 00 – 17 h 00
Dimanche
  • 09 h 00 – 17 h 00

Sur place

Équipement
  • Points d'eau potable
  • Boite à livres

Infos pratiques
  • Toilettes : oui
  • WIFI : non
  • Table à langer : non
  • Distributeur de boisson : non
  • Admission animaux : non
  • Défibrillateur : non
Labels et démarches

Découvrir

En savoir plus

Ce jardin a la particularité d’abriter des plantes indigènes, à ceci près qu’elles sont ici plantées et ordonnées dans un but esthétique. Ces plantes sauvages, aujourd’hui trop souvent méconnues, y prospéraient autrefois lorsque la campagne était encore dans Paris. Des techniques de jardinage « biologiques » permettent de maintenir un équilibre : respect des cycles de végétation, conservation de la litière, tailles réduites au strict minimum, traitements chimiques exclus, tontes régulières supprimées. La prairie n’y est fauchée que deux ou trois fois par an ! Dès l’entrée, vous ressentez une impression d’espace. Au centre, une large allée minérale se perd vers un bois ombragé. Seul le chant des oiseaux y est perceptible, loin du tumulte de la rue. La frondaison des chênes, des érables champêtres, des merisiers à l’écorce cuivrée, et des noisetiers, abrite des plantes d’ombre et de sous-bois, comme les fougères, la campanule, le géranium herbe-à-Robert aux floraisons pastel. L’inquiétant hellébore fétide était appelée autrefois « herbe au fi », c’est-à-dire « au dégoût », car elle est toxique. De l’allée centrale vous rejoignez la prairie, un cratère végétal qui cache des camomilles, à l’odeur forte et désagréable, utilisées pour éloigner insectes et souris, des scabieuses bleues, des achillées blanches aux mille feuilles argentées.
La rondeur de la pelouse s’harmonise avec les vallonnements de la colline du cimetière du Père-Lachaise, situé de l’autre côté du mur. Un escalier aux marches espacées, conduit à la promenade haute, une terrasse baignée de lumière dévoilant une vue panoramique sur le jardin. Aux pieds de l’escalier de larges roches calcaires affleurent. Elles ont été choisies en mémoire de celles que l’on extrayait ici dans les carrières au XIXe siècle. Une des allées descend vers la mare, encaissée et ensoleillée. Elle est survolée par des libellules rouges qui virevoltent entre le saule marsault aux chatons scintillants et duveteux, et l’osier blanc, appelé aussi saule des vanniers, car les rameaux jaunes écorcés sont utilisés pour tresser des corbeilles, des cages à oiseaux ou pour ligaturer les toits de chaume. La marche en zigzags des gerris, ou araignées d’eau, effleure la surface limpide, percée par les épis roses de la salicaire ou les feuilles rondes et odorantes de la menthe aquatique. Sous la terrasse, à côté du kiosque du gardien, un abri ouvert accueille des expositions temporaires. Sur le mur ensoleillé, des plantes grimpantes s’entrelacent : vignes, clématites des bois, lianes vigoureuses aux fruits cotonneux présents en hiver, houblons aux tiges acrobates utilisés pour parfumer la bière.