C'est sous la direction de Charlotte Laubard, Historienne de l’art et commissaire d’expositions, que s'est tenue dans la nuit du samedi 7 octobre l’édition 2017 de Nuit Blanche. Le thème de « faire œuvre commune » était au cœur de cette nuit, en réunissant artistes confirmés, collectifs émergents et étudiants.

Plus de 150 projets artistiques ont pris place du centre de Paris avec la Canopée des Halles et le Parc des Rives de Seine au Nord avec le quartier La Chapelle-Pajol et au-delà de Paris, Nuit Blanche interroge nos différentes façons de vivre et d’agir ensemble.

À l’occasion des 15 ans de Nuit Blanche, un site internet dédié vous invite à revenir en textes et en images sur les moments phares des 15 premières éditions.

L’équipe du service photo de la mairie de Paris s’est mobilisée, sous la houlette d’Henri Garat, pour partager avec vous cette nuit exceptionnelle. Avec Sophie Robichon, Joséphine Brueder, Jean-Baptiste Gurliat et Guillaume Bontemps.

L'affiche s’inspire de l’œuvre participative créée par le collectif berlinois Invisible Playground où les Parisiens sont invités à prendre la parole et à déplacer des lettres pour former et déformer des mots le long du parc des Rives de Seine.

Un premier parcours au Centre, s'est étendu autour de l’Hôtel de Ville depuis les berges du parc Rives de Seine jusqu’à la place de la République en passant par les Halles. Les Berges ont été investies par le collectif berlinois Invisible Playground qui y a installé une œuvre participative redonnant la parole aux Parisiens. Pour Nuit Blanche, le collectif proposait d’inonder les berges de lettres qui se composaient en phrases au fil de l’eau. Le jeu de mots qu’ils organisaient autour de ces lettres était l’occasion de réaffirmer la dimension ludique de la ville. En invitant les Parisiens à jouer et à faire œuvre ensemble, Invisible Playground proposait l’un des projets les plus emblématiques de cette édition.

Porte d’entrée du Grand Paris, les Halles constituent un lieu de mixité dont les usages ne demandent qu’à être réinventés depuis la construction de sa Canopée. Charlotte Laubard a souhaité impliquer les nouvelles institutions culturelles qui s’y sont installées et qui se distinguent par leurs identités innovantes. Le soir de Nuit Blanche, le Conservatoire Mozart, La Place et la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs étaient emmenés par le chorégraphe Olivier Dubois dans une mise en scène alliant leurs forces et leurs spécificités.

Un second parcours s’épanouissait dans le quartier de la Chapelle et jusqu’à la gare Rosa Parks en passant par la Halle Pajol et le CENTQUATRE. Le collectif Mu a investi l’océan de rails qui sépare le jardin Rosa Luxembourg et les Jardins d’Éole avec une création sonore et visuelle évoquant l’univers du voyage et des migrations. À la Halle Hébert, le collectif (La) Horde invitait les visiteurs de Nuit Blanche à déambuler au sein d’un tournage nocturne mettant en scène un ballet de machines. En s’intéressant à des styles de danses développés spécifiquement sur Internet et aux communautés qu’ils fédèrent en ligne, les artistes explorent le déplacement de certains gestes de la sphère digitale à la place publique.

Une des nouveautés de cette année était un rendez-vous en ligne. En effet, prenant acte que la notion d’espace public a considérablement évolué avec l’essor d’internet et des réseaux sociaux, cette édition proposait aux visiteurs de discuter avec un « chatbot », soit un logiciel spécifiquement programmé par les étudiants des masters Arts visuels et Media Design de la Haute École d’art et de design de Genève où enseigne Charlotte Laubard, quelques jours avant le lancement de Nuit Blanche.

Célébration de la création contemporaine sous toutes ses formes, depuis 15 ans, Nuit Blanche transforme la capitale du crépuscule à l’aube et invite chacun à vivre une expérience esthétique hors du commun ainsi qu’à se réapproprier la ville.

À l’occasion des 15 ans de Nuit Blanche, un site internet dédié vous invite à revenir en textes et en images sur les 15 premières éditions et leurs moments forts.

Nuit Blanche est organisé par la Ville de Paris chaque année le premier samedi d'octobre depuis 2002. Ce grand événement festif invite les Parisiens à déambuler dans les rues de la capitale pour découvrir des installations artistiques dans l'espace public ou dans des bâtiments incontournables de la métropole. Chaque année, cette manifestation gratuite, destinée à tous, accueille plusieurs millions de visiteurs. Elle se décline également à l'échelon métropolitain. Le succès rencontré à Paris par Nuit Blanche depuis sa création en 2002, a conduit plusieurs capitales et grandes villes en Europe, mais aussi dans le monde, à organiser leur propre Nuit Blanche sur le modèle parisien : de Bruxelles à Kyoto, de Melbourne à La Paz, plus de 25 villes organisent aujourd’hui cet événement.