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Actualité

Les cours d'écoles "Oasis"

Mise à jour le 06/06/2019
Dès la rentrée scolaire de septembre 2018, Paris a accueilli, dans le cadre de son programme "cours Oasis", ses trois premières cours d’écoles adaptées au changement climatique. Cette initiative est issue de la stratégie de résilience de Paris, adoptée au conseil de Paris en septembre 2017, visant à renforcer la capacité du territoire à faire face aux grands défis climatiques et sociaux du XXIe siècle.

Pourquoi transformer les cours des écoles et des collèges en "oasis" ?

Le territoire est confronté à une urgence climatique et sanitaire : les vagues de chaleur vont augmenter en fréquence, en durée et en intensité, et représentent un risque majeur pour les personnes vulnérables.

D’ici la fin du siècle, Météo France projette une augmentation de la température moyenne annuelle de 1°C à 4°C pour une valeur de référence de 12,4°C aujourd’hui, et 10 à 25 jours de canicule.
Pour faire face à ce risque, les cours des écoles et des collèges ont été identifiées comme des leviers importants : elles représentent plus de 70 hectares de surface et sont réparties de manière homogène sur le territoire. Pourtant, ces espaces asphaltés et imperméables, participent massivement à l’effet d’îlot de chaleur urbain. De plus, ils sont fermés au public le week-end, alors même que Paris manque d’espaces de convivialité, rafraîchis et accessibles à tous.

Transformer les cours des écoles et des collèges en îlots de fraîcheur

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En accord avec les objectifs de la Stratégie d’adaptation au changement climatique et du Plan Climat, le projet Oasis vise à transformer progressivement l’intégralité des cours des écoles et des collèges de Paris en îlots de fraîcheur urbains.
Face à ces enjeux, il s’agit de proposer des cours d’écoles plus végétales, avec des matériaux plus naturels, moins d’asphalte et dont les sols sont davantage perméables.
Les méthodes de réfection des cours parisiennes sont donc repensées et pour chaque transformation un cahier des charges minimal intègre désormais les solutions suivantes:
  • remplacement des surfaces asphaltées par des matériaux innovants, perméables et adaptés aux fortes chaleurs, ainsi que des zones de pleine terre ;
  • renforcement de la végétalisation : arbres, murs et toits végétalisés, jardins et potagers pédagogiques ;
  • création de zones ombragées, végétales ou artificielles ;
  • installation de fontaines et jeux d’eau.
Plusieurs solutions innovantes seront expérimentées en fonction des spécificités de chaque établissement : rafraîchissement passif des bâtiments, récupération des eaux pluviales, fabrication locale de mobilier, récupération d’énergie cinétique, etc.

Multiplier les bénéfices pour la communauté

La transformation des cours en oasis a été imaginée pour impliquer au maximum les communautés éducatives et les premiers utilisateurs de ces cours : les enfants et adolescents.



En développant une méthodologie de co-conception avec les élèves et les adultes qui les entourent, en adaptant les méthodes de travail pour la transformation de ces espaces, le projet Oasis vise à sensibiliser, éduquer et engager les citoyens, petits et grands, dans l’amélioration de leur cadre de vie. Cela implique un renouvellement des usages, vers plus de mixité et d’appropriation de ces espaces de proximité par les habitants.
Sur la base du volontariat et de l’engagement des communautés éducatives, les cours Oasis pourront ainsi être ouvertes à d’autres usages hors temps scolaire et périscolaire afin de renforcer la convivialité et d’offrir des espaces refuges aux populations vulnérables pendant les épisodes de fortes chaleurs.



La logique résiliente implique de viser pour un projet – avec un processus, un calendrier et un budget – un maximum de bénéfices sociaux et environnementaux. Ainsi, en plus de garantir de meilleures conditions d’éducation aux élèves et d’agir pour leur santé, ce programme vise à adapter le territoire au changement climatique, à renforcer la biodiversité, à favoriser le lien social, etc.
Le travail sur les premières cours Oasis a permis de proposer des espaces mieux adaptés à l’imagination et à la curiosité des enfants, avec le souci de les impliquer au maximum dans la conception. Entre zones de calme, de nature, d’apprentissage et de dépense physique, chacune et chacun peut trouver des lieux aménagés pour répondre à ses besoins et envies.
La réflexion sur les cours propose de sortir des schémas stéréotypés : filles et garçons, petit·e·s et grand·e·s, calmes ou énergiques, chacune et chacun doit pouvoir évoluer dans l’espace récréatif.
La Ville de Paris s’en gage activement en faveur des enfants et des familles. Elle rend les cours davantage accessibles aux parents en dehors des temps éducatifs et en promouvant la mise en place d’activités parents-enfants dans un lieu de proximité. Rendant les familles pleinement actrices de leur quartier, ce programme agit dans le sens d’un rôle renouvelé pour les parents dans la vie de l’école ou du collège.

Mailler le territoire parisien progressivement

Trois établissements accueillent des cours Oasis dès la rentrée scolaire 2018 :
l’école Daumesnil (12e)l’école Charles-Hermite (18e) l’école Riblette (20e)Plus de trente écoles seront transformées pour la rentrée scolaire 2019, tandis que la totalité des cours parisiennes pourront être adaptées sous ce modèle de "cours Oasis" d’ici 2040.

Un modèle reproductible dans le monde entier

Partout dans le monde, les écoles doivent se préparer à faire face aux effets du changement climatique. L’adaptation des cours d’écoles a été identifiée comme un levier majeur pour le bien-être des élèves et la sensibilisation des plus jeunes à l’environnement.
Le programme Oasis a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projets "Action urbaine innovante". Il s’est vu attribuer un co-financement de 5 millions d’euros par le Fonds européen de développement régional (FEDER), instrument au service de la politique de cohésion de l’Union européenne.
Ce projet réunit plusieurs partenaires :

Les résultats de ce projet seront communiqués largement au sein de l’Union européenne et des réseaux partenaires, à l’instar du réseau 100 Resilient Cities, dans une logique de partage des bonnes pratiques avec d’autres collectivités et de réplicabilité de la démarche.

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