Si vous le pratiquez dans votre jardin ou celui de votre voisin, certes, cela restera un jeu d'enfants, et vous n'irez pas bien haut, à deux mètres tout au plus. Mais en ce qui concerne la discipline olympique, c'est autre chose : les trampolinistes (c'est leur nom) doivent enchaîner vrilles et sauts périlleux à plus de 8 mètres de haut !

Ces champions de haut vol évoluent sur une toile de 4 mètres sur 2 située à 1,15 mètre du sol et encerclée de 120 ressorts qui leur permettent de défier les lois de la gravité.

Une fois dans les airs, ils doivent effectuer un enchaînement composé de 10 figures, comme des sauts, des saltos et des vrilles. La difficulté des éléments effectués, l'exécution et le temps de vol sont notés.

Deux épreuves, en individuel chez les femmes et en individuel chez les hommes, sont organisées lors des Jeux de Paris 2024. Au total, 32 athlètes, 16 hommes et 16 femmes, participeront. Tous les athlètes doivent être nés au plus tard le 31 décembre 2007.

Qualités requises : sens de l’équilibre et précision absolue !

Et dire que tout est né sur un lit ! Le trampoline est sorti de l'imagination du gymnaste américain George Nissen, en 1930. En voyant rebondir sur le filet de sécurité les trapézistes du cirque qui passait dans sa ville, en Iowa, il invente la première « plateforme rebondissante ». Et sa conception est assez sommaire : un cadre de lit en métal, des ressorts et un convoyeur en toile ! Le dispositif, amélioré par la suite, sera baptisé « trampoline » en 1937.

L'armée de l’air américaine s’en servait pour entraîner pilotes et parachutistes à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Il a été aussi adopté dans la réalisation de certains programmes spatiaux américains et soviétiques pour fournir aux astronautes un instrument d’exercice complet du corps.

Petit frère des différents agrès et du concours général de gymnastique, le trampoline devient une épreuve à part entière aux Jeux de Sydney en 2000.

Cinq hommes (Allan Morante, Julian Chartier, Pierre Gouzou, Florestan Riou et Morgan Demiro O Domiro) et six femmes (Léa Labrousse, Perle Aubrée, Marine Jurbert, Cléa Brousse, Anaïs Brèche et Marine Prieur) ont été engagés dans la coupe du monde qualificative pour les Jeux olympiques.

Cette coupe du monde est composée de cinq étapes : Coimbra (Portugal) du 7 au 8 juillet 2023, Palm Beach (Etats-Unis) du 3 au 5 août 2023, Varna (Bulgarie) du 7 au 8 octobre 2023, Bakou (Azerbaïdjan) du 23 au 25 février 2024 et Cottbus (Allemagne) du 22 au 24 mars 2024. Un Français et une Française au maximum pourront décrocher l'un des tickets non-nominatifs en jeu.

La Fédération française de gymnastique sélectionnera le et/ou la trampoliniste qui représenteront la France lors des Jeux de Paris, d'ici fin juin.

Vous entendrez parler de Triffis, un triple saut périlleux avant avec au moins un demi vrille, et du Miller, un double saut périlleux arrière avec trois vrilles.

La vrille est une combinaison d'un salto et d'une rotation complète autour de l'axe longitudinal du corps.

Avec le trampoline, adieu les petites rondeurs. 45 minutes de sauts et d’exercices sur un trampoline permettraient de perdre jusqu’à 900 calories… Mais même 10 minutes quotidiennes permettent des résultats impressionnants.

Avec le trampoline, bonjour un cœur endurant et des articulations protégées. Sauter sur un trampoline renforce votre système cardio-vasculaire et votre système lymphatique (celui qui élimine les toxines de votre corps). En plus, comme vous évoluez sur une surface souple, les éventuels chocs sont absorbés par la toile de rebond, vos articulations sont protégées.

Le Trampoline Fitness (ou jump fitness) s’immisce de plus en plus dans les salles de sport parmi les nombreux cours collectifs tels que la zumba ou la danse. Et comme son nom l’indique, il s’agit de sauter sur un petit trampoline au son d'une musique.

Dans Paris quelques associations proposent l'activité pour les plus jeunes mais aussi les plus grands !