Restructuration, surélévation, requalification et économie d'énergie… la tour Watt s'érige en exemple. Elle comprend aujourd'hui 177 logements locatifs, un commerce, une salle de sport et une salle panoramique au dernier étage. La tour a également gagné 4 étages partiels.

Initiée en 2015, sa requalification a été menée par ICF Habitat, filiale de SNCF Immobilier. Les travaux ont été confiés à l’agence Vincent Lavergne Architecture Urbanisme (VLAU), avec A&B PMCR pour l’aménagement intérieur.

La tour Watt (ou tour du Loiret), à l’angle de la rue du Loiret et de la rue Watt (d'où son nom), dans le 13^e arrondissement, était un immeuble de 16 étages construit dans les années 1970. Elle était composée de 182 chambres de 9 m², destinées au personnel roulant de la gare de Lyon, de la gare d’Austerlitz et de la gare de Bercy-Bourgogne-Pays d’Auvergne.

L’enjeu consistait à reconfigurer le socle du bâtiment, à l’habiller d’une nouvelle façade et à le surélever pour offrir plus de logements.

Véritables prouesses techniques, l’extension bois sur huit niveaux en façade d’immeuble et la surélévation bois de quatre niveaux en toiture (une première en Europe) permettent d'accroître l’offre de logements sans alourdir le bâtiment.

L’accès aux logements a été changé, l'entrée principale étant déplacée le long de la nouvelle rue Louise Bourgeois, construite en couverture des voies ferrées. La tour fait face à présent au jardin et certains logements sont tournés vers la Seine avec des vues inattendues sur Paris.

Ces logements, pour lesquels la Ville de Paris a apporté son soutien financier, sont aujourd'hui au nombre de 175, répartis en studios ou T1 (cuisine et chambre séparées). Ce sont des logements dits « intermédiaires », principalement destinés aux classes moyennes. Soixante-dix des locataires actuels sont de jeunes actifs issus de structures d’hébergement, dont le bail arrivait à échéance.

Située dans un bassin d’emploi dynamique, bien desservi, proche des universités, la tour s'insère dans le tissu urbain de la nouvelle ZAC Paris Rive Gauche.

La peau métallique en aluminium recouvre les quatre façades et unifie le corps supérieur de la tour. Cette nouvelle peau a permis d’intégrer une épaisseur d’isolant qui assure un meilleur confort pour les résidents et des performances environnementales à la hauteur des prescriptions du Plan Climat de la Ville de Paris.

La surélévation des quatre derniers étages a été réalisée en structure bois (voir les images du chantier) et se développe comme une succession de terrasses en gradins sur 10 mètres de hauteur. Outre la légèreté de la structure bois, sa mise en œuvre relativement simple fait sens dans la recherche de constructions bas-carbone plus respectueuses de l’environnement.

Le travail sur la performance énergétique a d'ailleurs permis de reclasser la catégorie énergétique des logements de E à B, soit 70 % d'économies énergétiques pour les locataires. Pas négligeable, à l'heure de la sobriété.