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Les Petites Cantines, la bonne recette pour créer du lien social

Mise à jour le 04/02/2022
Les Petites cantines
Le réseau de cantines de quartier « Les Petites Cantines » a ouvert en novembre 2021 son premier lieu parisien dans le 13e sur le boulevard Vincent Auriol. Ses ingrédients : cuisine participative, repas à prix libre et alimentation durable.
Simon est venu en voisin avec une recette d'Australie, son pays d'origine : un roulé de porc aux pommes caramélisées et au fenouil. « C'est une recette d'un restaurant épicerie très connu à Melbourne », est-il heureux de raconter à Kévan et Chloé qui l'aident en cuisine ce matin-là. Non, nous ne sommes pas dans une émission célèbre de télévision, mais aux Petites Cantines de Paris dans le 13e.
Les participants ne sont pas des chefs, mais des personnes du quartier qui viennent se retrouver ici pour cuisiner ensemble et préparer un déjeuner qu'ils vont partager avec qui voudra.

Vaincre la solitude des grandes villes

Ouvert depuis mi-novembre 2021 au 94, boulevard-Vincent Auriol, le lieu, premier du genre à Paris, fait partie du réseau Les Petites Cantines, né à Lyon en 2016, un réseau de lieux avec de grandes cuisines partagées, le plus souvent en pied d’immeubles et ouverts sur leur quartier.
Alain, porteur du projet parisien, explique : « Tout est parti du constat que dans les grandes villes, on est les uns sur les autres et pourtant il y a un grand problème de solitude. En prenant le prétexte de la nourriture, de la préparation d'un repas puis son partage, on peut rassembler des personnes autour d’une table et favoriser le lien. Avec la cuisine, cela se fait de façon très naturelle. »

Manger sain et bon

Le but est aussi de promouvoir une alimentation saine et durable. « Nous essayons de nous approvisionner dans des commerces du quartier, avec qui nous partageons les mêmes valeurs, magasin en vrac ou magasins de produits locaux », poursuit Alain. Les Petites Cantines ont d'ailleurs été lauréates de l’édition 2021 de l’appel à projets « Alimentation durable et solidaire » de la Ville.
Pour leur installation, ils ont bénéficié de l’aide du GIE Paris Commerces qui leur a proposé ce local de Paris Habitat. « Il nous fallait un local avec gaine d’extraction, ce qui est rare et cher à Paris. Et nous voulions un lieu avec mixité d’usages et mélange de population. Ici cela correspond bien. Il y a des logements sociaux, l’hôpital de la Salpêtrière, des banques, la station F : on rencontre des cadres, des personnes plus modestes, des entrepreneurs. Ce que l'on souhaite, c’est mêler des personnes aux parcours de vie complètement différents et qui ne se rencontreraient pas sans cette cantine. »

400 adhérents et des amitiés naissantes

Danielle, retraitée de l'Éducation nationale qui est venue mettre la table, a tout de suite adopté le lieu : « Ils distribuaient des Flyers sur le marché, je suis entrée par curiosité et aujourd'hui je passe régulièrement, je viens aider ou déjeuner, cela dépend des jours. On rencontre des personnes qui habitent tout près avec qui on discute. Vraiment, il y a toujours une bonne ambiance ! »
Pour entrer dans le lieu qui fonctionne en association, il faut adhérer à l'année. Pour l'organisation de la semaine et l'approvisionnement, il faut aussi s'inscrire pour venir faire la cuisine ou juste déjeuner : « Le repas est à prix libre, reprend Alain. Nous mentionnons un tarif indicatif, mais si une personne ne peut pas donner beaucoup, elle peut compenser en venant aider pour la cuisine, le ménage ou mettre la table. Le plus important est que les personnes se sentent à l'aise. »
Apparemment, le message est bien passé : après un mois et demi d'ouverture l'association comptait déjà 400 adhérents.

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