Focus

Les grandes gares parisiennes 100 % durables en 2030

Mise à jour le 23/02/2024
La « Cour Museum » de la gare d'Austerlitz (13e).
Pour atteindre ses objectifs environnementaux fixés par le Plan Climat, la Ville vient de signer un protocole avec SNCF Gares & Connexions. Car si prendre le train est un premier geste pour la planète, la transition écologique passe aussi par la transformation des gares de la capitale. Voici ce qui va changer d’ici 2030.
Le Plan Climat pour la période 2024-2030 arrive en gare. Sa mise en œuvre comprend 500 actions à mener à court, moyen et long terme pour garantir la viabilité de la capitale et accélérer la transition écologique. Et pour rester sur les rails de l’Accord de Paris (en contenant le réchauffement climatique sous les 1,5 °C à l’échelle mondiale), la Ville et SNCF Gares & Connexions viennent de signer un protocole commun le 17 janvier dernier.
Celui-ci prévoit la transformation écologique des six grandes gares parisiennes (gares de Saint-Lazare, de Lyon, du Nord, de l’Est, d’Austerlitz et Montparnasse) et de celle de Bercy-Bourgogne-Pays d’Auvergne d’ici 2030. Un projet ambitieux et complexe, car les sites sont implantés au centre de l’agglomération et comportent des bâtiments et grandes halles au patrimoine protégé.
Les cinq thématiques du protocole :
- Réduire les consommations énergétiques et déployer la production solaire
- Adapter les gares au changement climatique
- Favoriser une logistique et des commerces durables
- Recycler les déchets des gares
- Développer l’intermodalité et les transports actifs

Lutter contre les îlots de chaleur

Ville dense et très minérale, Paris est sujette au phénomène d’îlots de chaleur urbains (zones où les températures maximales diurnes et nocturnes sont plus élevées que la moyenne). Un phénomène qui devrait s’aggraver dans les années à venir en raison du réchauffement climatique et contre lequel les gares, situées au cœur de la ville, ont un important rôle à jouer.
Pour cela, elles vont se transformer en se végétalisant : d’ici 2030, l’objectif est de multiplier par cinq la surface végétalisée par rapport à 2019. Plus de 230 arbres seront également plantés et la surface ombragée, grâce au couvert végétal, augmentera de 1 930 mètres carrés.
L’ajout de surfaces végétalisées n’est pas la seule solution : sur les quais, l’enrobé ou l’asphalte en fin de vie seront remplacés par un matériau plus clair et les matériaux en bon état seront repeints. Même idée avec le sol et le toit de certaines gares : utiliser de la peinture claire absorbe moins la chaleur venue des rayonnements du soleil et permet de réduire la température.
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Un lieu de production d’énergie renouvelable

Si les gares comptent se prémunir du rayonnement du soleil, elles vont également l’exploiter en produisant de l’énergie solaire d’ici 2030. Le protocole souhaite encourager le déploiement de panneaux photovoltaïques en toiture des bâtiments et plusieurs projets sont à l’étude.
De gros efforts vont être réalisés pour réduire les consommations énergétiques (-25 % d’ici 2030) et les émissions de carbone qui en découlent seront divisées par deux. Cela passe notamment par un raccordement à la Compagnie parisienne du chauffage urbain (CPCU), qui est alimentée à plus de 50 % par des énergies locales, renouvelables et de récupération. À ce jour, cinq grandes gares ont déjà été raccordées !

Encourager les mobilités vertes

À Paris, le secteur des transports représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre. Le Plan Climat Air Énergie sur les transports a pour objectif la disparition progressive de la motorisation thermique d’ici 2030. Outre la transformation de sa flotte de véhicules de service à Paris, la SNCF et ses gares jouent un rôle central dans la transition écologique. Car, comme tout transport collectif, le train permet de réduire l’usage de la voiture individuelle.
Pour coller aux ambitions de la Ville en matière de politique cyclable (le Plan Vélo 2026 a l’objectif de rendre Paris 100 % cyclable), les gares ont pour objectif de faciliter l’accès à vélo : cela passe notamment par des places de stationnement sécurisées pour les vélos, ainsi que des stations de recharge pour les vélos à assistance électrique (VAE). Plus de 100 000 places de parkings vélos seront déployées sur toutes les gares et stations ferroviaires franciliennes d'ici 2030. De quoi s’assurer de ne pas rater le train de la mobilité verte.
vélos stationnés devant la Gare de Lyon
Il y aura encore plus de places de stationnement pour les vélos. Ici, à Gare de Lyon (12e).
Crédit photo : Guillaume Bontemps / Ville de Paris

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