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Le Pavillon Carré de Baudouin, une folie culturelle en plein Paris

Mise à jour le 02/01/2024
Façade embellie, espaces d’exposition repensés, auditorium rénové et parvis habillé de pavés enherbés… Après neuf de mois de travaux, le Pavillon Carré de Baudouin (20e) a rouvert ses portes samedi 25 mars. L’occasion de vous emmener dans les coulisses de cet imposant équipement culturel de l’Est parisien.
C’est une villa bâtie là où on ne l’attend pas. On l'imaginerait plutôt de l’autre côté des Alpes. À l’angle des rues de Ménilmontant et des Pyrénées, le Pavillon Carré de Baudouin s'apparente à une vraie partie de campagne dans le 20e.
Premier équipement culturel de l’arrondissement, ce lieu emblématique est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1928. Ces neuf derniers mois, le pavillon a surtout été l’objet de grands travaux de réhabilitation. La réouverture de cet espace dédié à la création artistique contemporaine est prévue ce samedi 25 mars.
Sur les murs du Pavillon, le 20e arrondissement est mis à l'honneur.
Crédit photo : Clément Dorval / Ville de Paris
« J’ai hâte d’être samedi », s’exclame Leif Peguillan, responsable du Pavillon Carré de Baudouin, en nous accueillant dans le jardin du même nom. Il n’a qu’une hâte : « Recevoir le public et voir le lieu vivre. » Les raisons de cette longue fermeture où il assure « ne pas s’être tourné les pouces » sont simples : « Cela fait une quinzaine d’années que le pavillon n’avait pas connu de rénovation complète. Nous avions identifié un tas de choses qu’il était important de repenser. »
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Une rénovation décidée par les habitants

Pour comprendre le travail abattu depuis le mois de juillet 2022, il faut remonter en 2019. Lors de l’édition du Budget Participatif de cette même année, des habitantes et les habitants du 20e ont proposé un projet appelé « Embellir le Pavillon Carré de Baudouin » qui consistait à rénover et valoriser l’équipement. « C’est l'élément déclencheur », précise Leif Peguillan. Le projet a fini lauréat, à l’instar du second projet datant de 2021 « Un 20e plus vert », ces deux propositions étant à l’origine de ces neuf mois de travaux.
Le projet a été confié au cabinet d'architecte JAGG. Tout a été repensé « du sol au plafond », explique le responsable du lieu. « La pierre s’abîmait, les espaces d’expositions manquaient de lumière, l’auditorium était vétuste et à l’extérieur il manquait ce lien entre le pavillon et le jardin. »
Désormais, ce sont 410 m² d’espace d’exposition qui sont ouverts au public. L’auditorium, qui contient plus de 90 places, a fait peau neuve. Le sol en résine a été remplacé. Les plafonds en lamelles ont été repensés. L’éclairage a également fait l’objet d’une optimisation.
L’idée : « Ouvrir le lieu aux gens, faire venir les jeunes et les classes populaires et diversifier les usages du Pavillon », explique Leif Peguillan. L'entrée reste « évidemment » gratuite. Trois expositions en moyenne sont proposées à l’année.

De ses origines festives à sa vocation sociale… puis culturelle

Le Pavillon Carré de Beaudoin comme lieu de rencontres et de fêtes à Ménilmontant, cela ne date pas d’hier. Initialement dit « de Pompadour », l’édifice était une maison de plaisance, ou « folie », construite au XVIIIe siècle comme lieu de villégiature destiné aux fêtes et aux plaisirs. Il tient son nom actuel de l’un de ses premiers propriétaires, Nicolas Carré de Baudouin. Ce dernier a hérité des lieux en 1745.
Au tournant des années 1770, il confie à Pierre-Louis-Moreau, alors maître des bâtiments de la Ville de Paris, de dessiner un élégant pavillon. Sa façade principale est alors composée d’un péristyle composé de quatre colonnes ioniques surmontées d’un fronton triangulaire. L’architecte a puisé son inspiration dans les villas de Vénétie.
Au début du XIXe siècle, le pavillon est devenu la propriété de la famille Goncourt. Les frères Jules et Edmond (ce dernier est le fondateur de l’Académie Goncourt) évoqueront dans leur journal « ce lieu enchanteur » ayant marqué leur jeunesse. À partir de 1836, les sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul y fondent un pensionnat de jeunes filles, puis un orphelinat. Ainsi, sous la tutelle de la Ville de Paris, les sœurs s’occupent d’un centre médico-social, puis d’un foyer de jeunes travailleurs en difficulté.
Sous l'impulsion de la municipalité du 20e arrondissement, la Ville de Paris a acquis le domaine au début des années 2000. Depuis, tous les événements qui s'y déroulent sont gratuits. L'objectif est clair : « Favoriser l'accès à la culture au plus grand nombre », explique Leif Peguillan. Comme le mur extérieur du Pavillon Carré de Baudouin qui sert de support aux fresques d'art urbain, renouvelées trois fois par an comme les expositions.
Infos pratiques
Pavillon Carré de Baudouin - 121, rue de Ménilmontant (20e)
Tél. : 01 58 53 55 40
Ouvert de 11 h à 18 h du mardi au samedi, jusqu’à 20 h 30 le jeudi.

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