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« Décorer le parvis de l'Hôtel de Ville, c'est retrouver la magie des Noëls de mon enfance »

Mise à jour le 06/12/2022
Paris enchantée Vitrine d'Alain Champeval, fleuriste de la Ville
Jusqu'au 1er janvier, le parvis de l'Hôtel de Ville est paré d'habits de fêtes : une forêt de sapins, des chalets et des animations pour petits et grands. Et, à ne pas manquer, quatre vitrines décorées par les fleuristes de la Ville. Devant l'une d'elles, nous avons rencontré Alain Champeval, fleuriste passionné.
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« La fleur, c'est la terre, c'est mon enfance. » Le regard pétillant, Alain Champeval s'affaire aux derniers ajustements de la vitrine qu'il a décorée pour Paris enchantée, sur le parvis de l'Hôtel de Ville.
Pour cet événement, le fleuriste devait créer, comme quatre autres de ses collègues, des vitrines au milieu des sapins qui ornent le lieu. Dans la sienne, trois sapins accueillent en leur sein des cabanes, thème de cette année fixé par Isabelle, la scénographe de toute l'installation.
Si habituellement Alain travaille la fleur - dont sa préférée, la pivoine, « une merveille quand elle s'ouvre avec son délicat parfum poivré » -, il adore décorer pour Noël. « C'est très personnel, ça me ramène à mon enfance. L'an dernier, j'étais plus dans le fantastique, cette année j'ai voulu rester dans le traditionnel : Noël, les sapins, la magie. »
Magique en effet, car son sapin principal est entièrement reconstitué. En trouvant un grand cône grillagé dans l'atelier où il a préparé son décor est née l'idée de créer un sapin. Il y a piqué des branches de Nordmann, « le seul aux épines résistantes », précise-t-il.
Dans le décor : deux autres sapins plus petits, des animaux fabriqués en copeau de bois, des maisonnettes et une ribambelle de personnages. « Vous avez vu les petites têtes en noix ? Je leur ai même fait des yeux. Les petits habits, ce sont des squelettes de feuilles et il y a des fleurons d’hortensias séchés. Les copeaux ou les branches, on les a glanés dans le bois de Boulogne, juste à côté de notre atelier. »

Un atelier de « fleuristes super performants »

Ce natif de Corrèze évoque avec tendresse les bouquets qu'il composait enfant pour sa maman, avec des fleurs cueillies dans la nature. Puis un jour, il plie bagage pour devenir jardinier à Paris ! En suivant une formation horticole, il découvre la décoration florale pour des événements et trouve sa passion.
Il est recruté comme jardinier de la Ville. Mais son Graal est d'entrer dans l'atelier des fleuristes de la pépinière de Longchamp, un atelier de 17 personnes, dont 6 « fleuristes super performants », comme les appelle Stéphanie Alexandre, responsable, avec Thierry Cornu, de cet atelier. « Je savais que cet atelier existait, mais les places étaient comptées, explique Alain. Cela m'a pris cinq ans pour l'intégrer, et cela fait vingt-cinq ans que j’y suis ! Avec toujours le même plaisir. »

Un travail d'ensemble pour les agents de la Ville

Pour Alain, pouvoir décorer ce parvis, c'est une belle façon de montrer le travail des agents de la Ville. Il nous invite à aller voir les vitrines de ses collègues Bérénice et Alexia avec leur écureuil et leur héron sculptés par les bûcherons, la vitrine de Vincent avec son hérisson et son scarabée ou celle de Laurent avec son calendrier de l'avent. Et il salue le travail de tous : des jardiniers bien sûr, qui ont planté ou installé les sapins, des bûcherons, qui ont prêté leurs magnifiques sculptures, des menuisiers, qui ont construit les vitrines, et évidemment des électriciens pour toute l'installation lumineuse.
Alain regarde sa vitrine avec plaisir : « Je suis parti d’un truc tout bête avec ce cône grillagé et c'est devenu quelque chose. C'est vraiment génial quand le résultat est comme l'image qu'on avait en tête. Je suis très content de ce que j’ai fait, je me dis c’est bien ! J’ai bien travaillé ! »
Les badauds, présents en nombre dès l'ouverture du village, ne sauraient le contredire. Sourires aux lèvres et enchantés, à l'image du parvis.
À découvrir jusqu'au 1er janvier 2023.
Quelle fleur pour Noël ?
Pour Alain, la fleur de Noël, c'est bien sûr l'hellébore, la bien nommée rose de Noël. « L'avantage de cette fleur, c'est que vous pouvez en profiter une bonne quinzaine de jours en intérieur. Si vous avez un balcon, n'hésitez pas à la replanter dans une jardinière où elle s'épanouira pour refleurir l'année prochaine. »

Et si on n'a pas de balcon ? « Vous pouvez choisir une schlumbergera, ou cactus de Noël. C'est une plante ancienne que j'aime bien, qui fait de longues fleurs souvent rouges. »

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