Bal de l’amour : « On manifeste beaucoup. On a aussi le droit de faire la fête ! »

Quand on a proposé à Noam Sinseau d’être MC (maître de cérémonie) du Bal de l’amour, l’artiste n’a pas hésité une seconde. « Mettre mon art au service de la bienveillance, pour un public qui subit encore trop d’attaques, c’est un geste politique », confie Noam avec conviction. Pour lui, cet événement est bien plus qu’une simple fête : « C’est un moment fort pour la communauté queer, bien sûr, mais le Bal de l’amour est ouvert à tout le monde. C’est une fête inclusive, pour toutes les personnes qui veulent partager un moment de joie, de respect et de diversité. »

Avec son humour et son énergie (deux de ses plus grandes qualités), Noam se voit comme l’ami du public, celui qui crée des liens entre les artistes et les invités. « Je veux que les artistes soient bien reçus, qu’ils se sentent soutenus. Je veux que l’on passe un vrai bon moment, collectif. »

Pour lui, cette soirée est essentielle dans le climat actuel. « L’homophobie et la transphobie, ce n’est pas juste de l’intolérance, c’est un système. Et ce système, on le combat à tous les niveaux. La fête ne remplace pas la lutte, mais elle en fait partie. Elle permet de reprendre des forces. On manifeste beaucoup, notamment pendant la Pride, mais on a aussi le droit de danser, de rire, d’aimer. » Noam se prépare donc à offrir une parenthèse lumineuse, pleine de sourires et de bonne humeur : « Je m’attends à des paillettes, des couleurs, des gens avec leurs meilleurs looks ! »

Pour Valentin, alias Lady Ricart, sa première participation au Bal de l’amour est un moment spécial. « C’est une belle occasion de partager un moment fort avec les gens du cabaret, et aussi d’apporter de la visibilité à notre communauté », nous raconte l’artiste de cabaret avec enthousiasme. Pour lui, cet événement a une portée symbolique forte. « Le Bal de l’amour, c’est une manière très joyeuse d’occuper l’espace public en tant que personnes queers. C’est politique, mais dans la joie. »

Lady Ricart sera entourée d’autres artistes et d’amis pour offrir un spectacle plein de couleurs et d’émotions. « On forme une petite troupe avec des collègues d’un autre cabaret. Et puis, il y aura aussi Les Gaillards, une équipe de rugby que je connais bien qui sera de la partie… Tout le monde est le bienvenu pour faire la fête ! » L’artiste prépare également quelques surprises pour le public. D’abord deux sessions de karaoké qui promettent d’être mouvementées, puis un show cabaret pour un piano-voix avec Jaj et Bili Bellegarde, deux autres artistes.

Ce moment d’unité et de joie, Lady Ricart le souhaite intergénérationnel et ouvert à toutes et à tous. « J’attends aussi toutes les familles queers, puisque ça ne commence pas trop tard dans la soirée ! » Et pour celles et ceux qui hésitent encore, l’artiste a un message simple : « Venez comme vous êtes, vraiment. C’est un bal où l’amour est le seul dress code ! » Alors, allons danser !

Le programme s’annonce riche et varié, avec des DJ sets, du cabaret, de la danse, du chant et, bien sûr, du karaoké. Dès 18 heures, Frederic Djaaleb ouvrira les festivités, suivi de l’accueil du public par Noam Sinseau. Lady Ricart animera plusieurs sessions de karaoké, avant de monter sur scène pour un moment cabaret avec Jaj et Bili Bellegarde. Puis La Grande Dame fera son show, suivie d’une performance dansée du collectif Highlights, d’un live de Ysa Ferrer et du spectacle Androgyne, de la compagnie Gamart. Les DJ sets se succéderont jusque tard dans la nuit avec Ygal Ohayon, Nelson d’Araujo et Dyke Menopause aux platines.