Focus

Le Parc floral, escapade entre culture et botanique

Mise à jour le 25/05/2022
Vue d'ensemble
A l'heure où le Parc floral s'apprête à résonner tous les week-ends aux sons de ses festivals, gros plan sur cet îlot de fraîcheur situé en bordure du bois de Vincennes (12e). Depuis plus de 50 ans, cet espace vert unique, conjugue au gré des saisons, botanique, culture, festivités, promenade et activités pour enfants.
Le Parc floral a été inauguré en avril 1969. Il aura fallu 15 mois (de septembre 1967 à avril 1969) pour l'aménager. Avec ses 31 hectares, c’est alors le plus grand espace vert créé à Paris depuis la fin du Second Empire. C’est encore aujourd’hui le plus grand parc de Paris. Il a été créé de toutes pièces et dans un temps record pour sa superficie avec un but : accueillir les 3e Floralies internationales, une exposition horticole qui regroupe des exposants de plusieurs pays. L'idée était aussi de créer par la même occasion, un nouveau parc parisien.
Forêt de chênes - Chemin de l'évolution
Forêt de chênes - Chemin de l'évolution
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris

De la poudre aux fleurs

Le parc a été élaboré sur des terrains militaires qui étaient dans le bois de Vincennes. Devenu propriété de la Ville de Paris en 1860, le bois bénéficie de travaux d'embellissement, mais des anciens terrains étaient encore soustraits à la promenade des Parisiens. Ce n'est donc qu'au XX° siècle que le Parc floral prend l'emplacement des anciens établissements de la Pyramide et de la Cartoucherie.

Un homme, une vision

Son architecte paysagiste fut Daniel Collin, ingénieur horticole diplômé en 1934 de l’Ecole nationale d’horticulture de Versailles. Il fit créer 28 pavillons afin d'accueillir les expositions horticoles des différents pays. Ces 28 pavillons existent toujours. On doit à l’influence des Jeux olympiques de Tokyo de 1964 l’inspiration japonaise encore perceptible dans l’architecture des toitures, des pavillons et des allées couvertes.
Pavillon japonais
Pavillon Chesnaie du Roy
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Le Parc floral affirmait dès le départ sa dimension botanique et pédagogique ainsi que ludique avec des loisirs pour tous. Aujourd'hui, c'est toujours un lieu d’observation des plantes et de loisirs, avec l’espace concert Delta ou son aire de jeux qui offrent des activités pour les familles.

Et aujourd'hui, un jardin botanique

En 1998, le Parc floral a été uni à l'arboretum de l'école du Breuil, au parc de Bagatelle et au jardin des serres d'Auteuil. De cette union est né le "Jardin botanique de Paris" où sont mis en valeur fonction culturelle et pédagogique.
Botanique fleurs
Botanique fleurs
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Le parc compte pas moins de 14 collections de plantes dont les floraisons échelonnées ravivent le public toute l'année. Les collections du Jardin botanique sont présentées en extérieur comme dans les pavillons. Les collections labellisées par le Conservatoire des collections végétales spécialisées sont identifiables au sigle CCVS indiqué sur la signalétique didactique.

5 choses à ne pas rater au Parc floral

La collection de dahlias et le concours international

Oubliez l'image de gros pompom jaune que vous avez du dalhia ! Au parc floral vous allez découvrir que les dahlias peuvent avoir la forme d'étoiles de mer et proposer un festival de couleurs ! Ce sont rien de moins que 400 variétés horticoles qui forment cette collection unique en Europe, présentée chaque année, à la fin de l'été. Et chaque année, en fin de floraison, les 400 tubercules sont déterrés, entreposés dans des réserves et replantés au printemps…
Dahlia
Dahlia
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
A côté de cette collection, un concours international est organisé depuis 30 ans. Une soixantaine de producteur français et étrangers y présente leur variété. Une dizaine sera distinguée. Un prix du public est aussi organisé. Alors rouge, jaune, pourpre, noir peut être ? Ou tout en nuance d'orange ? Forme simple ou plus sophistiquée ? Lequel aura votre préférence ?

Le chemin de l'évolution

"Un pas vaut 1 million d'années. En 500 pas, vous aurez traversé 500 millions d'histoire des plantes sauvages." C'est ce qu'a imaginé Jean-Yves Moreau, chef jardinier au parc Floral. Pour le voyage dans le temps, rendez-vous au point de départ : tout naturellement à l'entrée du parc côté château. Là, un brumisateur (d'ailleurs voulu par Daniel Collin, dès 1969), situé sur un pole de rochers fait vivre mousses, fougères et prêles : premières apparitions de la vie sur terre. Plus loin on pourra croiser le Ginkgo Biloba (qui peut vivre 300 millions d'années… ) et une forêt de conifères. Avec eux apparaît la graine qui leur a permis de coloniser la terre. Et enfin on arrive aux premières plantes sauvages à fleurs.
Brumisateur - Chemin de l'évolution
Brumisateur - Chemin de l'évolution
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Dans le même esprit, on peut visiter le jardin du Jurassique, le monde d'il y a 150 millions d'années, au temps des dinosaures quand les plantes à fleurs n'en étaient qu'à leur début. On y verra des fougères arborescentes, des prêles ou des cycadales aux feuilles semblables à celles des palmiers mais qui sont plutôt à rapprocher des conifères.

La pinède et ses collections

La pinède centenaire existait déjà avant la création du parc. Elle couvre 3 hectares. Des pins noirs y côtoient les pins sylvestres.
Pinède
Pinède
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Au printemps, ce sont 290 rhododendrons hybriques et botaniques qui fleurissent autour des azalées, des magnolias majestueux qui accompagnent les camélias suivis de juin à septembre de la floraison de la collection des astilbes, labellisée collection nationale.

Les sculptures

A la création du parc Floral, on pouvait y voir des sculptures de Giacometti et Calder. En effet, André Malraux , alors ministre de la Culture avait passé des commandes auprès de jeunes artistes et de plasticiens confirmés. Leurs oeuvres ont été depuis, mises dans des musées.
Mais les oeuvres d'autres artistes sont encore visibles dans le parc, notamment l'immanquable fontaine monumentale de François Stahly (1969), qui jaillit au dessus du bassin principal du parc ou À Cœur Ouvert d'Oleg Goudcoff (1966) qui se découvre au milieu de la la pinède. Ou encore plus récentes La Montagne de Vito Tongiani (1984) devant le jardin de dahlias ou La Mahone de Jean Amado, (1973) Navire de pierre du miroir d’eau.
Fontaine
Fontaine Stahly
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Plus d'une dizaine d'oeuvres sont à chercher dans tout le parc. Et pour perpétuer cette vocation artistique, chaque année ont lieu des expositions temporaires de sculptures dans le parc.

Et bientôt … le jardin alpin

Les jardiniers du Parc se sont lancé un nouveau défi : créer un jardin de plantes alpines. Une culture parfois déroutante surtout en plaine.
Jardin alpin
Jardin alpin
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Leur but ? Donner à voir des plantes parfois inaccessibles dans la nature et récréer des milieux aussi variés que ceux des Pyrénées, des Alpes ou des tourbières des Vosges. La quête des graines est en cours auprès des jardins alpins, certaines roches ont déjà été apportées des Pyrénées et bientôt il fera bon faire une petite balade en montagne, malgré un dénivelé de bas en haut ne dépassant pas 3 mètres … Une nouvelle gageure pour les jardiniers.

Des jardiniers et des experts

Il y en a eu des hommes et des femmes passionnés depuis 50 ans pour travailler au Parc Floral et chaque génération y a laissé un peu sa trace. Certains y ont créé de sublimes collections comme celle des pélargoniums de Jean-Pierre Lartigau responsable du parc entre 1987 et 2000, qui est aussi à l'origine de la collection de bonsaïs ou du concours de dahlias. Décédé en 2000 son nom résonne dans la tête des jardiniers d'aujourd'hui, qui ont même donné son nom à un dahlia à collerette.
Aujourd'hui, ils sont plus de 40 à travailler tous les jours pour l'entretien de ce parc, pour imaginer des nouvelles mises en scènes florales, tout en travaillant avec les nécessités actuelles de préservation des ressources, d'équilibre et de respect de l'environnement.
50 ans
les 50 ans du parc floral
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Pour rencontrer des experts en biodiversité, rendez vous à la Maison Paris Nature, nichée au cœur du Parc, un lieu qui surprend les visiteurs par sa végétation et par les animations qu’il propose autour de la biodiversité.
Parc Floral de Paris
Route de la Pyramide
75012 Paris
Complément d'adresse

Accès : Esplanade du Château de Vincennes ou route de la Pyramide (bois de Vincennes).

Il est conseillé de privilégier les transports en commun. L'offre de stationnement est limitée en période de forte affluence.

 

 

Bus
46, 112, 201
RER
Vincennes, ligne A
Métro
Château-de-Vincennes, ligne 1
Velib
Station 12125, pyramide entree parc floral
Station 12124, route de l'artillerie
Station 43401, parc du stationnement / gare rer

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