À Paris, les murs sont polyglottes !

Focus
Mise à jour le 25/03/2024
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Des idéogrammes japonais, des caractères cyrilliques ou hébreux, mais aussi des phrases en espagnol, en polonais ou en roumain, un grand nombre de plaques commémoratives apposées et inaugurées en l'honneur de personnalités sur les immeubles de la capitale comportent des éléments de texte en langue étrangère.
Le 16 janvier dernier était inauguré au 6, rue Vivienne (Paris Centre) une plaque en l’honneur du styliste Kenzo Takada, où est inscrit l’idéogramme japonais du mot « rêve », un symbole que le couturier utilisait régulièrement pour signer ses dessins. La plaque reproduit fidèlement cet idéogramme, tracé de la main de Kenzo…
Ce panneau n’est pas l’unique exemple de plaque parisienne portant une lettre ou un signe issu d’un autre système d'écriture que l’alphabet latin. D’initiative privée ou apposées par la Ville, en lien avec une association ou une ambassade, toutes témoignent de la gratitude des Parisiens à l’égard des personnalités qui, venues d’ailleurs, ont choisi, pour quelques années ou pour leur vie entière, de vivre à Paris. Ville d’adoption, ville d’exil, ville de cœur, ville de création, souvent célébrée par ceux qu’elle a accueillis, Paris leur rend hommage, pour ce qu’ils lui ont apporté.

Un tour du monde des alphabets

D'autres caractères japonais sont à retrouver sur la plaque du pianiste Ken Sasaki au 33, rue de Rivoli.
Quant aux citations en alphabet cyrillique, on peut les lire sur les plaques en hommage au poète bulgare Vasil Levski place de la Résistance (7e), au poète hongrois István Keszei rue Visconti (6e) ou encore à l’homme politique slovaque Milan Rastislav Štefánik au 6, rue Leclerc (14e).
Des idéogrammes chinois sont visibles au 50, rue de Turbigo (Paris Centre), en mémoire de la première communauté chinoise installée à Paris en 1919, ou pour Zhou Enlai, ancien premier ministre de la République populaire de Chine, au 17, rue Godefroy (13e).
Pour retrouver des caractères hébreux, direction le 14, rue de Paradis (10e) au siège de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide où est inscrit le titre en yiddish du journal Naie Presse, dont l’imprimerie se trouvait à cet emplacement.

Do you speak « plaques commémoratives » ?

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En alphabet latin, certes, mais dans tout un panel de langues, on retrouve du polonais pour les poètes Cyprian Kamil Norwid au 119, rue Chevaleret (13e) ou Adam Mickiewicz au 63, rue de Seine (6e), du roumain pour le sculpteur Constantin Brâncuși au 9 bis, rue Jean de Beauvais (5e), de l’espagnol pour l’homme d’État argentin José de San Martín au 35, rue Saint-Georges (9e), la phrase en anglais On this site was born the American Legion March 15-17, 1919 au 14, rue Ernest Psichari (7e)… À vous d'en trouver d’autres !
Toutes ces plaques sont recensées sur l’Atlas des plaques commémoratives parisiennes.
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