Reportage

Une halte de nuit pour femmes dans le 5e arrondissement

Mise à jour le 17/04/2019
Reportage à la mairie du 5e arrondissement, où une halte de nuit a été ouverte pour 15 femmes sans abri. Elle fait partie du nouveau réseau dédié au public féminin dans la capitale.
"C'est un lieu de répit et de mise à l'abri pour les femmes" : d'emblée, Nicolas Hue, de l'association Aurore, résume l'esprit de la halte pour femmes ouverte par la mairie du 5e arrondissement avec le soutien de la Ville de Paris.
Ce foyer, comme celui ouvert en décembre dernier à l'Hôtel de Ville ou encore la Cité des dames (13e) est l'un des maillons du réseau naissant à destination des femmes à la rue. Un besoin identifié par les associations lors de la première Nuit de la solidarité, puisque le public féminin représenterait au moins 12% du public sans abri de la capitale. "Et sans doute plus", estime Nicolas Hue, gestionnaire du lieu pour Aurore.
Halte de nuit du 5eme
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris
Dormir, laver son linge, prendre un repas le soir et un petit-déjeuner le matin… Les lieux, installés dans l'ancienne salle de bridge de la mairie, sont chaleureux, l'accueil très personnalisé. "Le foyer est ouvert de 18h à 9h le matin", précise Nicolas Hue. Toutes les personnes sont orientées par le 115 (Ndlr : le numéro du Samu social). Nous sommes au complet depuis notre ouverture", constate-t-il.

Appui d'un travailleur social

Chaque mardi, un travailleur social est également présent pour aider les 15 femmes dans leurs démarches, les assister pour un suivi médical… Mais "l'association ne se substitue pas aux personnes, insiste Nicolas Hue. Notre démarche est de les accompagner vers l'autonomie, pas de faire à leur place". Le foyer est aussi en lien direct avec l'accueil de jour d'Aurore, situé près de la gare de Lyon, réservé aux femmes.

Le foyer en images

Ici, je peux dormir et laisser ma valise pour aller chercher du travail

Jacqueline
hébergée à la halte du 5e arrondissement
Halte de nuit du 5eme
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris
A 18h, elle arrive la première. Dès l'ouverture de la halte, Jacqueline, 57 ans, range quelques affaires dans le casier rouge qui lui est attribué : un espace bagagerie très utile. "Ici, je peux dormir et laisser ma valise pour aller chercher du travail", confie-t-elle. "Je suis arrivée à la halte en mars dernier", raconte-t-elle. Après avoir vécu dans le Sud de la France "entre Aix-en-Provence et Marseille", elle débarque à Paris il y a un an environ. "Cela fait un an que je vis dehors", souffle-t-elle. Appuyée par l'association Aurore, elle tente de trouver un travail. Avec un espoir, un jour, "avoir [sa] propre maison".

Recherche de bénévoles

Envie d'aider la halte de nuit ? L'association Aurore est à la recherche de bénévoles pour l'accueil des femmes hébergées, l'organisation de sorties culturelles…
Contact : oraribyngua5@nheber.nffb.se[benevolathn5 puis aurore.asso.fr après le signe @]

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