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Actualité

Paris remet le Prix Lucas Dolega au photographe Narciso Contreras

Mise à jour le 09/10/2018
Crossing Libya: the human marketplace
Patrick Klugman, adjoint à la Maire de Paris, a remis mercredi 17 janvier 2018 à l’Hôtel de Ville le Prix Lucas Dolega au photographe mexicain Narciso Contreras pour son reportage « Crossing Libya : the human marketplace », un travail photographique sur le trafic des migrants en Libye.
"Ce Prix rend un vibrant hommage à tous les photographes indépendants qui, chaque jour, risquent leur vie pour nous informer et défendre de façon inconditionnelle la liberté de la presse » a souligné l'élu parisien. « Le travail accompli par Narciso Contreras nous rappelle une fois de plus que nous ne pouvons pas rester muets face à la tragédie des réfugiés et des migrants retenus en Libye, vendus aux enchères comme des esclaves. »
Crossing Libya: the human marketplace
Prix Lucas Dolega : Narciso Contreras
Crédit photo : Narciso Contreras pour la Fondation Carmignac
crédit : Narciso Contreras pour la Fondation Carmignac
Né en 1975, Narciso Contreras travaille depuis 2010 sur de nombreux territoires, couvrant les guerres, conflits, et leurs impacts sur les populations des régions de l'Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le photographe, qui contribue à de nombreux médias internationaux (Time magazine, The New York Times, The Guardian, The Spiegel, CNN, etc.) a gagné le prestigieux Prix Pulitzer en 2013 pour son travail sur la Syrie.

Le prix Lucas Dolega

Le prix Lucas Dolega récompense le travail d’un photojournaliste qui, par son engagement personnel, son implication sur le terrain, ses prises de position et la qualité de son travail, témoigne de son attachement à la liberté de l’information malgré les risques liés aux situations de conflits ou aux catastrophes naturelles.
En tant que lauréat 2018, Narciso Contreras reçoit une dotation d'Olympus (10.000€). Son reportage fera l’objet d’une exposition à Paris et d’une publication dans l’album de Reporters sans frontières.
Le Prix Lucas Dolega est ouvert à tous les photographes professionnels indépendants (freelance), sans condition d’âge ou de nationalité. La participation est gratuite.

Un prix en hommage au photojournaliste Lucas Dolega

Le 17 janvier 2011 à Tunis, Lucas Dolega nous quittait, alors qu’il couvrait la «Révolution du jasmin». Pour lui rendre hommage, et, à travers lui, à tous les photojournalistes qui risquent leur vie pour la liberté d’informer, sa famille, ses amis, ses proches, décident de créer l’association Lucas Dolega et de lancer le Prix Lucas Dolega de la photographie.
Ce prix est destiné aux photojournalistes professionnels freelances. Son but est de soutenir et d’accompagner leur travail, exercé dans des conditions difficiles et sur des zones à risques.
Il a pour essence de récompenser un photographe qui par son engagement personnel, son implication sur le terrain, ses prises de position et la qualité de son travail, aura su témoigner de son attachement à la liberté de l’information.
Les éditions passées ont rencontré un vif succès avec la présentation de plus de 400 candidatures. La Ville de Paris est heureuse de la réussite de ce Prix qui permet de rendre un vibrant hommage à tous les photographes indépendants, qui, chaque jour, risquent leur vie pour la liberté de la presse.

Les précédents lauréats

Brennan O’Connor, lauréat 2017

Le jury de la 6e édition a décerné le Prix Lucas Dolega au photojournaliste canadien avec son reportage « Peace and development », un travail photographique en noir et blanc sur les minorités ethniques en Birmanie (Myanmar).
Brennan O’Connor a travaillé pour les medias Canadiens avant de travailler à temps plein sur des sujets peu ou pas couverts. En 2010, il prend la décision de quitter son pays natal pour s’installer en Asie du sud Est, pour poursuivre un projet de long terme sur les minorités ethniques en Birmanie. Ce projet a conduit Brennan a photographier de nombreux rebelles, réfugiés et migrants résidant aux frontières du pays. Acceptant rarement de commandes pour se concentrer pleinement à son projet, il survit en vendant ses reportages personnels à quelques journaux. En 2015, le travail de Brennan a été projeté au Angkor Photo Festival et au Yangon Photo Festival. Son travail aux frontières de la Birmanie culminera dans un livre à paraître.

Hashem Shakeri, lauréat 2016

Le jury de la 5e édition a décerné le Prix Lucas Dolega au photojournaliste iranien Hashem Shakeri sur la société iranienne « Iran, une identité multiple ».

Hashem Shakeri est né à Téhéran en 1988. Parallèlement à ses études d’architecture en Australie, il suit un cours de photographie dans la même université. Il débute sa carrière de photographe documentaire en 2010. Il travaille depuis comme freelance sur des projets en Iran, Turquie, Corée, Malaisie.
Son but principal est d’explorer les relations humaines et la justice sociale. A travers ses photographes, il essaie de décrire l’identité perdue de l’homme et de la femme modernes.
Hashem Shakeri a travaillé pour plusieurs agences de presse et journaux iraniens depuis 2008. Son travail a reçu de nombreuses récompenses et a été publié à travers le monde. Il est membre de la Société des Photographes Iraniens depuis 2010.

Sébastien Van Malleghem, lauréat 2015

Le jury de la 4e édition a décerné le Prix Lucas Dolega au photojournaliste belge Sébastien Van Malleghem pour son travail de long terme : « Prisons ».

Sébastien Van Malleghem est un photographe, auteur indépendant né en Belgique en 1986. Diplômé en photographie de l’Ecole Supérieure des Arts « le 75 » à Bruxelles en 2009, il se dirige vers une photographie engagée en travaillant depuis plusieurs années sur le thème de la justice en Belgique ainsi qu’à travers l’Europe.
De 2008 à 2011, il photographie le quotidien des inspecteurs de police dans leurs relations avec les citoyens. Depuis 2011, Sébastien poursuit ce travail sur le système judiciaire en photographiant la vie intra carcérale.
Son premier livre « Police », sorti aux éditions Yellow Now, a été publié en janvier 2013.

Majid Saeedi lauréat du Prix 2014

Le jury de la 3e édition a décerné le Prix Lucas Dolega au photojournaliste iranien Majid Saeedi pour son travail en Afghanistan : « Life in War ».
Majid Saaedi est un photographe documentaire iranien. Il a photographié le Moyen-Orient en se focalisant sur les problèmes humanitaires depuis 20 ans. A travers ses photos, Majid se concentre aussi sur les histoires peu couvertes des injustices sociales. Majid est né et à grandi à Téhéran.
Il a commencé la photographe à 16 ans, et a 18 ans, il s’est rendu à la frontière Irakienne pour prendre en photo les réfugiés.
Il collabore à présent avec Getty Images, pour qui il couvre l’Afghanistan et l’Iran. Il a dirigé le service photo de différentes agences en Iran et s’est occupé de nombreux projets ces quinze dernières années.
L’un des intérêts de Majid est la photographie de rue et de capturer la vie ordinaire. Quand il n’est pas derrière l’appareil, Majid aime aussi apprendre la photographie à des étudiants et aider des jeunes photographes.
Majid a gagné de nombreuses récompenses. Il a gagné le titre de « Meilleur Photographe d’Iran » huit fois. Ses photos ont été publiées dans Times, Spiegel, New York Times, Washington Post, Washington Times, Time Magazine et dans des journaux au Moyen-Orient.
Majid a voyagé dans de nombreux pays du Moyen-Orient et a photographié l’injustice et les atrocités. Ses travaux les plus récents montrent les Afghans affectés par plusieurs décennies de guerres dans leur pays.

Alessio Romenzi, lauréat Prix 2013

Le jury de la 2e édition a décerné le Prix Lucas Dolega au photojournaliste italien Alessio Romenzi, pour son travail en Syrie « Surviving in Syria ».

Alessio Romenzi est né en 1974 et basé au Moyen Orient. Il a couvert le Printemps arabe depuis les premiers jours, avec une attention particulière pour l’Egypte et la Libye. Il a ensuite travaillé en Syrie et a été l’un des premiers photographes à entrer clandestinement dans le pays, alors que le régime de Bachar Al-Assad commençait à utiliser des armes lourdes contre l’opposition et à interdire l’accès aux journalistes.
Ses photos ont été régulièrement publiées dans le monde entier, que ce soit pour la presse ou des ONG (Amnesty International, FAO, Unicef, la Croix Rouge, Save the Children, Terres des Hommes, War Child International, parmi d’autres). Quand on lui demande ce qui le motive, il n’a rien de définitif à dire. Il pense simplement qu’« un appareil photo est le meilleur moyen qu’il a de ne pas oublier ce qui se passe ailleurs.»
«Je me suis intéressé à la Syrie depuis le début du soulèvement dans le monde arabe, poursuit Alessio Romenzi. La guerre civile qui s’est déclenchée a accaparé mon attention. Mais trouver des accès et pouvoir entrer dans le pays a été très difficile. Avec l’accélération des violences et l’instabilité de la situation, il était quasi impossible pour les journalistes de savoir quand et comment accéder aux points chauds du conflit. A un moment crucial pour moi, j’ai décidé d’aller au Liban et d’attendre le bon moment pour entrer en Syrie. Cela m’a pris beaucoup de temps de trouver un moyen et ça n’a pas été sans risques. Une fois à l’intérieur, j’ai eu la chance d’être au coeur du conflit et pu partager la tragique expérience des populations civiles. J’ai passé plus de deux mois avec des familles syriennes et des membres de l’Armée syrienne libre. J’ai essayé de comprendre ce qu’ils pensaient, ressentaient. C’est ainsi que j’ai été invité à capter leur vie dans des moments très intimes. Le but de ce travail est de continuer à faire prendre conscience de ce qui se passe en Syrie, de faire réfléchir sur la destruction et les souffrances que la guerre amène dans la vie des personnes.»

Emilio Morenatti : lauréat prix 2012

Le photographe espagnol Emilio Morenatti est le premier lauréat du Prix Lucas Dolega, pour son reportage « Displaced In Tunisia ».
Emilio Morenatti a commencé sa carrière de photojournaliste dans un journal local, à Jerez de la Frontera en Espagne, pendant ses études pour devenir dessinateur.
En 1992, il rejoint l’agence EFE, la principale agence de news espagnole et s’installe à Séville. De là, il couvre de nombreux événements nationaux et internationaux, dont plusieurs Jeux Olympiques et la guerre d’Irak en 2002.
Fin 2003, il part pour l’Afghanistan comme correspondant de l’agence Associated Press. Basé à Kaboul, il couvre la transition démocratique qui suit la chute du régime Taliban. En 2005, AP l’envoie au Moyen-Orient pour couvrir le conflit depuis Gaza et Jérusalem.
En 2006, pendant qu’il couvre le conflit à Gaza City, il est kidnappé par des soldats avant d’être libéré un jour plus tard, indemne. Il est aussi basé au Pakistan et couvre l’Asie Centrale pour AP.
En 2008, il est nommé Photographe Newspaper de l’année par Pictures of the Year International.
En 2009, il est l’un des deux journalistes d’AP (ainsi que deux soldats américains) blessé gravement en Afghanistan, quand leur véhicule roule sur une bombe dans le désert. Il perd son pied gauche dans l’explosion, et est évacué dans un hôpital à Dubai. Il est maintenant basé à Barcelone.
Les nombreuses récompenses reçues par Morenatti incluent des prix lors des Fuji Eureopean Press Awards 1996 et des National Headliner Awards 2005 et 2006. Il a également gagné le prix du Photographe de l’année en 2010, lors de la compétition du meilleur du photojournalisme, sponsorisé par la National Press Photographers Association.

La ville de Paris, capitale des droits de l'homme

La ville de Paris incarne sur toute la planète les droits de l’homme, les libertés individuelles et la liberté de la presse. Un privilège, mais aussi une responsabilité: celle de promouvoir ces valeurs partout où elles sont bafouées. Paris est particulièrement sensible aux initiatives visant à l’épanouissement des libertés et au renforcement des droits fondamentaux. L’engagement de Paris prend des formes variées : soutien aux associations parisiennes de défense des droits de l'homme dans le monde comme Reporters sans frontières, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme et la Maison des journalistes, participation au réseau des villes contre la peine de mort « Cities for Life, Cities against death penalty », soutien au prix photographique Lucas Dolega.

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