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Actualité

Ces professionnels toujours au service des Parisiens

Mise à jour le 10/11/2020
Martin Malzieu livreur de la coopérative Olvo
Ces Parisiennes et ces Parisiens poursuivent, malgré le reconfinement, leurs activités professionnelles, essentielles à plusieurs titres. Soignante, livreur, auxiliaire de vie ou agente d'état civil, Cécile, Martin, Zineb et Kadidia nous racontent leur quotidien en ces temps de crise sanitaire.

« Mon unité de réanimation est déjà bien remplie »

Cécile Armougom,interne en anesthésie-reanimation
Cécile Armougom, interne en anesthésie-reanimation
Crédit photo : DR

Cécile Armougom, 28 ans, habite le 12e arrondissement et exerce à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (13e).

Cécile poursuit sans relâche sa mission d’interne en réanimation à la Pitié Salpêtrière (13e). « Pour le moment, je ne constate pas de grosses différences avec la première vague du Covid-19. Actuellement, on a un peu moins de cas sur ma structure hospitalière, mais la courbe augmente sans cesse et de manière conséquente, et mon unité de réanimation est déjà bien remplie. »
Y-at-il eu un relâchement estival face à la menace du Covid-19 ? La jeune interne ne souhaite pas porter de jugement sur ce point : « Je comprends que les gens aient eu envie de s’oxygéner pendant l’été : on sortait de deux mois et demi de confinement et il était difficile de rester chez soi plus longtemps. » Elle-même n’imaginait pas revivre un second épisode : « Je pensais qu’une fois la première vague passée l’épidémie ne reviendrait pas. On est entré dans une période très incertaine où il est impossible de prévoir la suite des événements. »

« Les commandes de petits restaurateurs ont explosé depuis le confinement »

Martin Malzieu ,livreur et directeur d'exploitation pour la société Olvo Distribution ,
Martin Malzieu, livreur et directeur d'exploitation à la coopérative Olvo
Crédit photo : Joséphine Brueder / Ville de Paris

Martin Malzieu est livreur et directeur d'exploitation à la coopérative Olvo, spécialisée dans la livraison à vélo cargo.

« Confinement, déconfinement, puis reconfinement : je suis peu fatigué par ces changements incessants qui se produisent souvent du jour au lendemain, témoigne Martin Malzieu, 32 ans. Notre travail a été profondément bouleversé dans les derniers mois. Dorénavant, nous livrons surtout les particuliers. Auparavant, c’était surtout des commandes de clients professionnels. »
« Je n’ai pas à me plaindre, car on a du travail, précise le jeune homme. Actuellement on livre beaucoup de repas préparés par des petits restaurateurs pour des particuliers. Les commandes ont littéralement explosé du jour au lendemain lors du reconfinement. On livre aussi de nombreuses commandes de fleuristes. »

On sent moins l’atmosphère de chape de plomb du premier confinement quand les rues parisiennes étaient désertes

Martin Malzieu
livreur chez olvo
Comment perçoit-il ce nouveau confinement ? « On sent moins l’atmosphère de chape de plomb du premier confinement quand les rues parisiennes étaient désertes. Mais ce reconfinement reste assez déprimant : je ressens une forme de lassitude face aux incertitudes liées à cette épidémie. » Sans jamais baisser la garde face aux risques de contagion pour les livreurs : vélos désinfectés régulièrement, port du masque, et livraison au pied de l’immeuble du client pour limiter les contacts.

« Il n’y a pas de télétravail possible dans mon métier »

Zineb Daoudi aide àdomicile
Crédit photo : DR

Zineb Daouadi est auxiliaire de vie dans le 20e arrondissement.

La nouvelle vague du Covid-19 n’a pas changé le quotidien de Zineb : « Covid ou pas, je serai toujours là pour me rendre au domicile des personnes fragiles dont j’ai la responsabilité. Il n’y a pas de télétravail possible dans mon métier, où le contact direct est fondamental », confie la jeune auxiliaire de vie qui exerce dans le 20e arrondissement.

Les gestes barrières face au virus sont devenus des automatismes qui ont prouvé leur efficacité

Zineb Douabi
Auxiliaire de vie
Et une certitude : « Les gestes barrières face au virus sont devenus des automatismes qui ont prouvé leur efficacité. » Une discipline qui donne à Zineb un grand motif de satisfaction : « Aucune personne dont je m’occupe n’est tombée malade. »
Les gestes barrières sont scrupuleusement respectés. « On désinfecte systématiquement les points de contacts : poignées de portes, interrupteurs, télécommande, téléphone, rebords de table… Depuis le reconfinement, on désinfecte également les sols pour éviter la propagation du virus. »
Toutes ses précautions permettent d’éviter une possible contamination et sont bien acceptées par les personnes âgées : « Elles sont attristées par la situation, mais il n’y a plus d’angoisse par rapport au port du masque, par exemple, comme lors de la première vague. Les personnes âgées pensent surtout à leurs proches et à la jeune génération qui est parfois obligée de faire l’école à la maison. »

« On reçoit encore beaucoup d’appels pour des mariages »

Kadidia Traoré est agente d’état civil à la mairie du 19e.

Façade de la mairie du 19ème place Armand Carrel
Façade de la mairie du 19e place Armand Carrel
Crédit photo : Hélène Cardi / Ville de Paris

Quelles sont les nouvelles règles en vigueur concernant les mariages ?

D’habitude, notre mairie accueillait de gros mariages, avec jusqu’à 80 personnes présentes, voire plus. Actuellement, nous sommes limités à 6 personnes pour un mariage, en plus des témoins, des mariés, de deux agents municipaux et de l’élu qui procède à la cérémonie. C’est une situation complexe pour tout le monde. On reçoit encore beaucoup d’appels pour des mariages malgré la situation sanitaire actuelle : tous les samedis sont déjà pleins jusqu’à la fin novembre.

Quelles précautions sont prises pour la cérémonie ?

Les masques sont obligatoires pour toutes les personnes présentes. On met aussi du gel hydroalcoolique à disposition. Les stylos sont également désinfectés après chaque signature de témoin ou de marié. Enfin, les chaises sont espacées dans la salle pour respecter les règles de distanciation.

Comment réagissent les futurs mariés ?

Le public est très compréhensif vis-à-vis de ses nouvelles règles, mais on doit faire preuve de beaucoup de pédagogie. J’ai eu, par exemple, le cas d’un marié qui voulait faire venir son témoin de Belgique. Je lui ai expliqué qu’un mariage ne constituait pas un motif impérieux de déplacement pour un témoin.

Comment vivez-vous ce nouveau confinement ?

La grande nouveauté, par rapport au premier confinement, est que l’on reçoit du public. J’étais déjà présente lors du premier confinement mais on n’effectuait que des déclarations de naissance et de décès. A titre personnel, je n’ai pas peur de venir travailler. C’est important d’assurer une continuité du service public. Il est essentiel de maintenir notre mission administrative dans cette période compliquée. Il est aussi important pour moi de voir la joie dans les yeux des personnes qui se marient : c’est la vie qui continue malgré le virus !

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