Inspirés par la pensée visionnaire de l’architecte franco-hongrois Yona Friedman et par son concept de groupe critique – qui privilégie la collaboration, la communication directe et la participation volontaire afin de dépasser les approches statistiques traditionnelles – nous avons entrepris de repenser notre manière de travailler ensemble et d’imaginer de nouvelles stratégies d’action et de réflexion.
Par le biais de conversations, de gestes et d’expérimentations, cette résidence s’est transformée en un véritable laboratoire vivant où l’incertitude, la fragilité et la possibilité s’entrelacent. Qu’est-ce qui perdure, qu’est-ce qui se transforme, qu’est ce qui persiste ?
À travers une série d’ateliers et de conférences mensuelles animées par des invité.es, nous avons exploré les perspectives historiques et actuelles de la géopolitique, à l’origine de la crise écologique et climatique, ainsi que les leviers susceptibles de favoriser la transition vers une société circulaire et climatiquement neutre. Parallèlement, nous avons approfondi les méthodes de travail et les processus sous-jacents qui, bien que parfois imperceptibles, restent essentiels dans la création artistique, offrant autant d’opportunités pour questionner le réel et mettre en lumière diverses formes de pensée et d’action, de la recherche à la réflexion critique.
Ce projet, qui rassemble une exposition, des conversations et une édition, porte le nom de هِسْسْ (Hiss). Un mot-son qui évoque deux univers sonores : en anglais, il désigne ce bruit caractéristique, de haute fréquence et proche du bruit blanc, souvent intégré à l’audio vocal grâce à l’utilisation d’équipements analogiques, tandis qu’en arabe, il rappelle l’onomatopée du vent se faufilant à travers des interstices inattendus, suggérant mouvement et transformation. Cette dualité symbolique, entre l’expérimentation sonore et l’évocation de forces naturelles, incarne l’intention du projet de transformer et de repenser les formes d’interaction et d’action, en impulsant des réseaux de résistance et de solidarité.
Réunissant les lauréats 2024-2025 du programme de résidence In Situ, co-construit avec la Fondation Daniel et Nina Carasso, cette édition présente les œuvres de David Camargo & Amauta García, Constantin Jopeck, Tilhenn Klapper, Magdalena Orellana, Ai Ozaki, Ce Pams, Ella Prokkola, Hara Shin, Endi Tupja et Amir Youssef.
Vernissage – mercredi 26 février 2025, de 18h à 21h
Conversations – samedi 01 mars 2025, de 14h à 19h
Galerie de la Cité internationale des arts
Site Marais
