Parmi les emblèmes de l’âge d’or du cinéma arabe figure La Rose Blanche, du réalisateur égyptien Mohamed Karim, qui inaugure en 1933, au cœur de la grande vogue de la comédie musicale, un cinéma entièrement parlant. Inspiré par cette tendresse burlesque d’un autre temps, Radhouane El Meddeb réunit deux danseurs, une chanteuse, un pianiste et un contrebassiste pour mêler contes, danse, théâtre, chants populaires et authentiques récits de migrations en Méditerranée.
Avec plus de 20 pièces à son actif, reconnu pour son talent en matière d’entrelacs entre fiction et réalité, le chorégraphe explore ici une forme inédite à son répertoire, celle du cabaret. Son plaisir à rêver et à faire rêver prend alors de nouvelles teintes, une saveur « tragi-festive », et se transforme, au-delà de toute contrainte, en un voyage entre les pays, les générations, les parcours, nos fantasmes, fêlures et fééries, nos rêves, frustrations et espoirs, en une aventure humaine dont la destination est notre histoire commune.