L’emploi d'un champ
lexical appartenant à d’autres arts (théâtre, danse, littérature…) au
sujet du Cirque se multiplie, celui-ci poursuivant par-là un processus
de légitimation toujours en cours.
Ce phénomène se produit
jusqu’au détriment du terme Cirque lui-même, dont la signification
glisse vers celui du premier cirque, qui reste encore sujet à un
discours souvent négatif.
Dans cette situation, comment (oser)
penser les spécificités de la composition du cirque comme un ensemble ?
Quel lexique et quelles notions pour le futur ?
L’intention de
cette journée ? Prendre le cirque comme sujet qui, loin d’être un parent
pauvre des spectacles vivants, dispose de possibilités créatrices qui
n’appartiennent qu’à lui.
Maroussia Diaz Verbèke mène,
depuis une dizaine d’années, pour ses créations et en parallèle de
celles-ci, une recherche théorique sur les principes spécifiques du
Cirque qui l’amène à inventer en 2015 le néologisme :
*circographie (en open source) qui désigne l’écriture spécifique/ la mise en scène d’un spectacle de cirque (cela veut aussi dire ″soyons fous″ en brésilien du nord, mais c’est un hasard)
En effet, il existe des termes pour le Théâtre et la Danse (ceux de mise en scène et de chorégraphie) qui portent la spécificité des champs auxquels ils se réfèrent. Le cirque, en étant orphelin, utilise parfois mise en piste, qui contrarie les souhaits d’émancipation de la circographe.
L’emploi du mot circographie, terme spécifique, propose ainsi de nommer ce champ de recherche à part entière. Désirant ouvrir cette recherche à un espace dédié, la compagnie de l’artiste de cirque Maroussia Diaz Verbèke, le
Troisième Cirque, propose cette journée de
Pensées ouvertes sur la circographie*