Il a publié avec
Astrig Atamian _ historienne, chercheuse associée au CERCEC à l’EHESS, spécialiste du mouvement communiste arménien en France _ et
Claire Mouradian _ historienne, directrice de recherche émérite au CNRS et enseignante à l’EHESS, spécialiste de l’Arménie et du Caucase _ un ouvrage aux
éditions Textuel, consacré au couple Missak et Mélinée
Manouchian, deux orphelins du génocide des Arméniens engagés dans la Résistance française.
Missak et Mélinée se sont rencontrés dans le Paris du Front populaire et c’est ensemble qu’ils s’engagent au sein d’un groupe armé très actif de la Résistance, les FTP-MOI de la région parisienne. Repérés, filés, arrêtés et torturés par les policiers français au service de l’occupant allemand, 23 d’entre eux sont condamnés à mort lors du procès de l’Affiche rouge : 22 seront fusillés le 21 février 1944 et la vingt-troisième, Golda Bancic, sera guillotinée en Allemagne quelques semaines plus tard.
La magnifique dernière lettre de Missak à Mélinée, rédigée quelques heures avant son exécution, inspire un vibrant poème à Aragon, puis une chanson à Léo Ferré, inscrivant Manouchian dans la mémoire collective. L’odieuse Affiche rouge, placardée dans toutes les grandes villes de France en 1944 et dénonçant « l’armée du crime », est ainsi devenue un emblème de la Résistance. On a voulu faire de ces combattants des criminels, on en fera des héros.