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La Protection civile à l'honneur

Mise à jour le 21/02/2019
 Initiation gratuite aux premiers secours place de la République
Paris a remis lundi 18 février 2019 la médaille Grand Vermeil au président de la Protection civile Paris Seine. La cérémonie qui se tenait dans les salons de l’Hôtel de Ville a distingué cette association de secouristes devenue incontournable sur le territoire francilien.
Organisme à but non lucratif, la Fédération nationale de Protection civile dispose d’un maillage national et ultramarin comptant 32 000 bénévoles au total. À elle seule, l’antenne Paris Seine dispose de 18 centres dont 14 intra-muros, animés par 900 membres actifs. Elles ont une triple vocation : secourisme, formation et aide sociale. Identifiables grâce à leurs uniformes et véhicules orange et bleu, on en aperçoit ses membres lors des festivals et événements publics, où ils prodiguent des soins allant de la simple « bobologie » aux gestes vitaux. Car, hormis la maîtrise du feu, ces bénévoles possèdent des compétences identiques à celles des pompiers.
La seconde mission de la « Protec » est de former au secourisme tant ses bénévoles que les particuliers ou les entreprises. Organisme de formation agréé, la Protection civile Paris Seine a formé près de 25.000 personnes en 2018.
Un autre public connaît aussi très bien ces secouristes. Ce sont les sans-abris parisiens. À leur intention, la « Protec » assure des maraudes régulières et ce, quelles que soient les conditions climatiques. Réconfort, délivrance de kits d’hygiène ou prise en charge d’urgence font partie de leurs missions envers les exclus. À titre d’exemple, ces maraudes ont entraîné plus de 11 000 prises de contact l’an dernier, soit l’équivalent de la population du 1er arrondissement ! La collecte de nourriture en supermarchés est l’un des autres aspects de cette action sociale.
Les Parisiens et Franciliens peuvent compter sur l’engagement et le professionnalisme de cette association. Il était donc logique que la Ville l’illustre par sa plus haute distinction.
Maxime Hautrive, secouriste à la protection civile
Crédit photo : Léo Janin
Maxime, 20 ans, secouriste bénévole et étudiant en DUT Gestion des administrations et des entreprises.

« J’y suis entré vers 16–17 ans, un peu par hasard en rencontrant des bénévoles lors d’un forum post-bac. En plus de se rendre utile, le secourisme apprend le sens des responsabilités, à se connaître, à gérer des gens aussi. Ça fait relativiser, on prend du recul par rapport à ses propres soucis et ça développe le sens de la pédagogie. Franchement, on est une grande famille, tout le monde se tutoie sur les postes de secours. Je rencontre des personnes de tous horizons. Dans mon antenne, il y a un pdg, une infirmière, un retraité, des étudiants, des jeunes. Il y a une réelle mixité et l’on se parle d’égal à égal. »

Interview de Lionel Jacqueminet, Président bénévole de la Protection civile Paris Seine

Lionel Jacqueminet, Président de la Protection civile
Crédit photo : Léo Janin

Quelle est la spécificité de l’antenne Paris Seine ?

Historiquement, la Protection civile a toujours entretenu une relation étroite avec la Préfecture et aujourd’hui nous sommes totalement intégrés aux schémas de commandement des secours sur Paris. On l’a vu récemment avec l’explosion rue de Trévise (9e arr.) où nous sommes intervenus tout comme lors des attentats de 2015. Nous faisons partie intégrante du dispositif. Autre particularité, nous possédons une longue culture de sauvetage aquatique. Paris Seine dispose d’une grosse base nautique au port de l’Arsenal qui nous permet d’assurer des missions de secours fluvial.

On peut dire que la « Protec », c’est du sauvetage par et pour les civils ?

Davantage que cet aspect-ci, nous aimons insister sur le fait que nous offrons du secourisme de niveau professionnel mais assuré par des bénévoles. Cette activité de formation est essentielle pour nous. Avec la tenue des postes de secours, elle constitue d’ailleurs notre source principale de financement.

Quels conseils donneriez-vous à des futures recrues ?

D’essayer…C’est à la fois gratifiant et utile. Moi je suis « tombé dedans » très jeune et y suis toujours ! Les volontaires peuvent se rendre à l’antenne la plus proche de chez eux pour un premier contact. On demande un investissement minimal de deux à trois demi-journées par mois, ce qui est compatible avec une vie professionnelle et une vie de famille. On accepte les volontaires dès l’âge de 16 ans.

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