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Ils ont photographié les bâtisseurs des nouvelles Halles
Mise à jour le 07/04/2016
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Thomas Guyenet et Franck Badaire ont photographié les femmes et les hommes à l'œuvre sur le chantier des Halles. Rencontre.
Leur objectif est humaniste. Thomas Guyenet et Franck Badaire ont mené un travail photographique au long cours : réaliser les portraits d'une centaine de femmes et d'hommes travaillant sur le gigantesque chantier des Halles. Après une exposition dans le forum, quelques-uns sont affichés sur les palissades longeant le jardin Nelson Mandela. Nous en publions une sélection. Interview des deux photographes.
Comment a débuté ce projet photographique ?
Thomas Guyenet : Au départ, ce n'était pas une commande. Franck assurait le suivi photographique du chantier depuis l'état des lieux précédant la démolition du forum. On s'est dit : « Pourquoi ne pas faire poser les ouvriers sur leur lieu de travail ? »
Franck Badaire : Nous souhaitions utiliser une chambre photographique (Ndlr : un appareil datant des premiers temps de la photographie qui permet de réaliser des prises de vue une par une) pour donner un côté solennel à ces portraits. Dans vingt ans, on parlera encore de la Canopée, mais qui se souviendra de ceux qui ont travaillé à sa construction ?
Comment avez-vous choisi les personnes pour les portraits ?
Franck Badaire : Nous sommes passés régulièrement sur le chantier. On a été à la rencontre des ouvriers, des ingénieurs, des infirmières… Les photos ont été réalisées une fois par mois, sur une période de deux ans. On a fait au maximum une dizaine de portraits par jour, avec cinq à dix minutes par personne. C'est un travail documentaire : nous avons demandé à ceux qui posaient d'être simplement eux-mêmes, sans mise en scène.
Qu'avez-vous appris en réalisant ces photos ?
Thomas Guyenet : Il ne s'agit pas d'un travail sociologique. Mais s'approcher au plus près du chantier, nous a permis d'aller au-delà des clichés. La mixité d'origines ne nous a pas surpris, mais elle était plus forte que ne nous l'avions imaginé ! Ceux qui travaillent viennent d'Europe occidentale et orientale, du Maghreb, des pays africains, mais aussi d'Amérique du Sud (Brésil, Vénézuela) ou encore du Sri-Lanka.
Le chantier en photos
Franck Badaire a suivi l'intégralité du chantier des Halles, depuis la destruction des anciens bâtiments jusqu'à l'ouverture de la Canopée.
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