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Galanck, la start-up à l'idée lumineuse de sac à dos connecté

Mise à jour le 20/03/2019
Léa Galice et Fabien Plancke ont inventé un sac à dos connecté pour diriger et éclairer pour les cyclistes et amateurs de transports doux. De leur trouvaille à la commercialisation, les entrepreneurs de moins de trente ans ont tenu le cap. Incubée au Rolling Lab (18e) de Paris&Co, leur start-up ambitionne un développement à l'international
Des idées, Léa en a toujours eu des centaines. Celle-là lui est venue à la suite « d’une grosse frayeur », après une soirée. Sur le vélo d’un ami, la jeune femme se fait surprendre par une voiture dans une ruelle sombre. Plus de peur que de mal, mais cet incident lui glisse l’idée d’un sac à dos qui éclaire et protège à la fois. Fin 2015, alors employée chez Paris&Co, la Francilienne se concentre à son tour sur son projet. « Je voulais créer quelque chose de positif pour pousser les gens à faire du vélo et participer à un développement plus durable », explique Léa Galice, 29 ans, cycliste depuis toujours.

Lever les freins à la pratique du vélo

Pour ce faire, son concept : un sac à dos doté de bretelles lumineuses connecté à une application mobile. « L’un des freins à la pratique du vélo, c’est le manque de visibilité et donc la sécurité. En tant que cyclistes, nous devons cohabiter avec les voitures, poursuit Léa. Avec notre innovation, c’est très simple de se rendre visible puisque cela passe par un sac et nous en portons toujours un. »
Dans le secret de l’invention, un ami lui présente Fabien Plancke, ingénieur en système embarqué chez Kronos Safe, fournisseur de systèmes d’exploitation. Le courant passe avec le jeune homme qui devient CTO, comprenez directeur des nouvelles technologies. Ensemble, ils fondent Galanck, contraction de leurs deux noms de famille et baptisent l’innovation désormais brevetée le « Galuchon ». Investis à 100 % dans leur startup depuis décembre 2016, ils intègrent le Rolling Lab (18e) en septembre 2018, l’incubateur de Paris&Co spécialisé dans la mobilité. Ils profitent des expertises business (export, logistique, commercial), réseau (startups, acteurs publics, directions innovation groupes privés) et logistique (immobilier).

Itinéraire d’une start-up

Depuis leur trouvaille brillante jusqu’aux 500 ventes pour Noël, la startup a essuyé des plâtres. Le prototype, en 2017, c’est Léa qui l’a cousu de ses mains. « Les 150 premiers sacs en 2017 revenaient plus chers que le prix de vente. La solution mécanique, avec une télécommande pour les clignotants, s’est révélée inadaptée. Les finitions n’étaient pas bonnes, tous les sacs se sont cassés », déplore la co-fondatrice.
Ils revoient alors la copie du Galuchon. « Pour la V2, nous avons travaillé sur les finitions, le montage, la couture et la sérigraphie. Nous avons dû rationaliser au maximum la chaîne de production pour ne pas perdre d’argent. » Les associés perfectionne son fonctionnement. Une fois l’adresse entrée dans l’application GPS, l’utilisateur est guidé par les vibrations des bretelles. Celles-ci font également office de clignotants qui se déclenchent automatiquement pour les virages.
En octobre 2018, ils lèvent 450 000 euros auprès de BPI France et IFP Investissement. « Le succès rencontré sur les trois premiers mois de vente du Galuchon nous incite à le commercialiser au-delà de la France en Allemagne, Italie et au Benelux. » A Noël, les ventes grimpent à 500 exemplaires. L’article coûte 169 euros pour la version en polyester et 189 euros pour celle en coton, disponible en trois couleurs.

Un marché gigantesque

Côté distribution, « les pistes sont trop nombreuses » assure Léa. Au-delà de la vente aux particuliers, Galanck a pris conscience de son potentiel auprès des entreprises. « Les assureurs s’intéressent à notre produit pour son impact sur la sécurité routière. Les équipes de coursiers à vélo et les organismes de cyclotourisme également. »
Au CES de Las Vegas, un grand salon mondial de l’innovation qui s’est tenu en janvier, le Galuchon a tapé dans l’œil des professionnels du Japon, des Etats-Unis et du Canada. « Nous avons envie de créer une usine en Europe pour mélanger les différents savoir-faire nécessaires pour notre produit. Car pour créer notre sac à dos, il faut à la fois du textile, du plastique, de l’électronique et de la coordination logistique. » Car ils ambitionnent bien de devenir une référence sur le marché européen des accessoires urbains et techniques pour les cyclistes et autres vélocipèdes.

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