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Actualité

Coopération Paris-Rangoun, un atelier entre étudiants français et birmans sur la ville et l’architecture

Mise à jour le 13/06/2023
photo Rangoun
Paris et Rangoun ont signé le 24 août 2016 un pacte d’amitié et de coopération, à l’occasion de la première visite en Europe de M. Phyo Min Thein, Gouverneur de la région de Rangoun. Cet accord vise à développer les échanges entre les deux villes en priorité sur les sujets du développement urbain et de la participation citoyenne. Il s’inscrit dans la dynamique de partenariat stratégique entre la France et la Birmanie.
Rangoun est aujourd’hui à un tournant de son histoire urbaine. Depuis le milieu des années 2000, la ville est entrée dans une phase de mutation rapide et dispersée. Portés par des investisseurs birmans et internationaux, les projets d’envergure se développent à un rythme accéléré et sont en rupture totale avec le paysage général de la ville préexistante. La multiplication sans cohérence de gratte-ciels, abritant bureaux, logements de standing et centres commerciaux, met en danger un paysage naturel et patrimonial unique en Asie du Sud-Est.
Aung San Suu Kyi s’est tournée vers la Ville de Paris pour répondre aux défis de cette pression urbaine. Un programme de coopération est en cours de montage pour répondre aux attentes locales et accompagner les autorités et les services techniques dans la planification et la gestion durable de la ville.
Du 29 janvier au 13 février 2017, un premier atelier de recherche sur la ville et l’architecture s’est tenu à Rangoun. Il amorce un partenariat universitaire entre la Yangon Technological University et l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, avec le soutien de la Ville de Paris, de l’Atelier parisien d’urbanisme et du Yangon City Development Committee.
Durant deux semaines, neuf étudiants parisiens et neuf étudiants birmans ont arpenté en équipe mixte les rues, relevé les immeubles, et analysé comment la ville est pratiquée et habitée. L’objectif est de proposer d’ici juin 2017 des projets urbains et architecturaux qui feront l’objet d’une exposition à Paris puis à Rangoun lors d’un second atelier qui sera organisé en 2018.
Dans le contexte d’ouverture démocratique du pays, ces échanges universitaires apparaissent indispensables pour produire études et recherches et nourrir les coopérations culturelles et techniques qui s’annoncent entre la France et la Birmanie.

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