Si la problématique du crack, forme transformée de la cocaïne, n’est pas nouvelle (l’apparition du crack sur le territoire parisien et d’Île-de-France date des années 1980), elle connaît aujourd'hui une acuité accrue liée à différents facteurs, notamment une plus grande disponibilité et accessibilité de cette drogue, une diversification des usages et des profils des consommateurs, des conséquences sanitaires et sociales importantes, complexes et plus visibles, des lieux de trafic et des scènes de consommation identifiées, dites « ouvertes » et génératrices de troubles dans l’espace public.

Face à ce constat, la Préfecture de Paris et d'Île-de-France (PRIF), la Préfecture de Police (PP), la Ville de Paris et l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et le Parquet de Paris ont décidé de mutualiser, de renforcer et de coordonner leurs stratégies d’intervention par la mise en œuvre d’un plan de mobilisation coordonnée sur la problématique du crack à Paris, dont le protocole a été signé le 27 mai 2019.

L’axe 2 du plan de mobilisation coordonnée sur la problématique du crack à Paris vise notamment la sortie de rue des consommateurs en errance, selon des modalités de mise à l’abri, d’hébergement et d’accompagnement social et médico-social graduées en fonction de leurs besoins.

L'une de ses actions (action 16) vise "l’ouverture de 68 places d’hébergement au sein d’unités d’hébergement spécialisé (UHS) d’une capacité de 20 à 25 places", associant une activité d’hébergement avec un accompagnement social et médico-social spécifique, étant précisé que la montée en charge de ces unités se fera à hauteur de 38 places en 2019 et de 30 places en 2020.

Au titre de 2019, ces UHS, d’une capacité maximale de 20 à 25 places, associent de manière intégrée des places et des prestations d’hébergement (cf. CHU et/stabilisation) financées par la DRIHL et une structure de soins résidentiels de type appartement de coordination thérapeutique (ACT), catégorie d’établissement et service social et médico-social (ESSMS) à part entière, mentionnée à l’article L 312-1 I / 9 du Code de l’action sociale et des familles, autorisée et financée par l’ARS.

Le présent appel à candidatures prévoit la création de 38 places d’hébergement financées par la DRIHL et de 15 places d’ACT, autorisées et financées par l’ARS, avec une possibilité de déploiement, en fonction de l’opportunité des projets présentés par les candidats et des locaux mis à disposition des UHS, jusqu’à 20 places d’ACT.

Les unité d’hébergement spécialisé (UHS) s'adressent à des personnes majeures, polyconsommatrices de substances psychoactives illicites dont le crack, très désocialisées et en errance sur le territoire parisien. Pour les consommateurs les plus désaffiliés, qui présentent le plus souvent des comorbidités psychiatriques et/ou somatiques, il convient de travailler de prime abord la capacité à habiter son hébergement, l’hygiène, l’accès aux droits et l’amorce d’une réinsertion sociale et d’un parcours de soins.

Bien que moins nombreuses que les hommes, les femmes consommatrices de crack présentent certaines caractéristiques : vulnérabilités sociales et psychologiques accrues, violences subies (dont sexuelles), prostitution, réticences à fréquenter certains espaces mixtes…

Sur les 38 places d’hébergement qui ouvriront en 2019 au sein des UHS, 6 places seront réservées aux femmes isolées (15%). Les candidats doivent donc prévoir dans leur projet d’UHS une capacité dédiée à ces dernières, tout en veillant à les séparer des hommes pour les modalités d’hébergement à proprement parler (cf. configuration des locaux).

Chaque candidat devra adresser, en une seule fois, un dossier de candidature par courrier recommandé avec demande d'accusé de réception au plus tard le 3 septembre 2019, le cachet de la poste faisant foi.

Le dossier sera constitué de :

- quatre exemplaires en version « papier » (un pour chacune des quatre institutions représentées au comité de sélection des projets) ;

- un exemplaire en version dématérialisée (dossier enregistré sur clef USB ou bien adressé par messagerie électronique à l’adresse suivante : [nicolas.couzinet puis developpement-durable.gouv.fr après le signe @]avpbynf.pbhmvarg@qrirybccrzrag-qhenoyr.tbhi.se[nicolas.couzinet puis developpement-durable.gouv.fr après le signe @].

Une version « papier » du dossier de candidature devra être adressée aux quatre institutions suivantes :

Qu’il soit envoyé par courrier ou déposé, le dossier de candidature devra porter la mention « Appel à candidatures relatif à la création d’UHS – Plan de mobilisation coordonnée sur la problématique du crack à Paris 2019-2021 ».

Dès la publication du présent avis, les candidats sont invités à faire part de leur déclaration de candidature à la DRIHL, en précisant leurs coordonnées.

Les candidats peuvent demander des compléments d'informations avant le 9 août 2019, exclusivement par messagerie électronique aux adresses suivantes :

- concernant le volet hébergement des UHS :
[nicolas.couzinet puis developpement-durable.gouv.fr après le signe @]avpbynf.pbhmvarg@qrirybccrzrag-qhenoyr.tbhi.se[nicolas.couzinet puis developpement-durable.gouv.fr après le signe @]

- concernant le volet ACT des UHS :
[delphine.vilain puis ars.sante.fr après le signe @]qrycuvar.ivynva@nef.fnagr.se[delphine.vilain puis ars.sante.fr après le signe @] ;
[ars-idf-aap-medicosocial-pds puis ars.sante.fr après le signe @]nef-vqs-nnc-zrqvpbfbpvny-cqf@nef.fnagr.se[ars-idf-aap-medicosocial-pds puis ars.sante.fr après le signe @]