Focus

Avec Brèves d'Histoire, plongez dans la mémoire des Halles

Mise à jour le 06/04/2018
« Brèves d’Histoire » est un projet communautaire lancé en 2014. Découvrez 200 discrets vestiges du passé parisien, répertoriés et géolocalisés. Visibles de tous et accessibles gratuitement, « ces petits riens » partagent une histoire commune avec les grands monuments de Paris et renferment des anecdotes parfois étonnantes.

Rencontre avec Gino Appert, créateur du site

Bonjour Gino, parlez-nous un peu de vous

Je m'appelle Gino, créateur du site et de l’application mobile Brèves d'Histoire. Originaire de la belle région bourguignonne, j’ai posé mes valises à Paris en 2006 (déjà !) pour faciliter en priorité ma recherche de travail mais également pour découvrir cette ville qui me passionne autant qu’elle m’intrigue. Quand le temps me le permet, je flâne dans les rues de la capitale pour (re)visiter Paris par le petit bout de ma lorgnette…

Comment vous est venue l'idée de créer Brèves d'Histoire?

Paris est un musée à ciel ouvert. Dans chaque recoin de la ville, il y a une histoire à découvrir. Malheureusement, on résume trop souvent Paris à ses grands monuments comme la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe ou le Sacré-Cœur qui font de l’ombre à ses milliers de petits vestiges disséminés à travers la ville, ignorés de tous et faisant face à l’épreuve du temps.

Quel était votre objectif?

En lançant Brèves d’Histoire en septembre 2014, je souhaitais proposer une autre façon de découvrir Paris à travers son petit patrimoine, de façon ludique et simple en engageant les plus motivés à contribuer au projet en proposant leurs propres vestiges. Je trouve que l’histoire a une image encore trop «poussiéreuse» pour une certaine catégorie de la population et que les outils numériques proposés aujourd’hui sont trop peu nombreux à innover dans la découverte de notre cher patrimoine (au sens large du terme). Avec Brèves d’Histoire, c’est ce que l’on souhaite faire, contribuer modestement au devoir de mémoire et engager les Parisiens ainsi que les curieux de passage à découvrir Paris par la petite porte. Je dis «on» car un passionné de Paris et de Brèves d‘Histoire, Cédric, m’a rejoint dans cette belle aventure l’année dernière et m’accompagne aujourd’hui dans le développement du projet (et je l'en remercie !).

Comment cela fonctionne-t-il?

C’est très simple! Première étape, prenez votre smartphone et téléchargez l’application gratuite Brèves d’Histoire sur IOS ou Android. Deuxième étape, lancez la géolocalisation et regardez quels vestiges sont proches de votre localisation. Après quelques clics, vous pourrez calculer l’itinéraire afin de découvrir le ou les vestiges qui vous intéressent. Troisième et dernière étape, une fois sur place, vous pourrez vous aider du descriptif, des photos et éventuellement de sources externes pour devenir incollable sur le ou les vestiges en question. Pour ceux ou celles qui ne seraient pas à Paris et/ou n’auraient pas de smartphone, pas de panique, rendez-vous sur breves-histoire.fr pour retrouver l’ensemble des vestiges référencés dans la capitale.
Brèves d’Histoire s’est associée il y a peu avec la plateforme Wide Trip pour organiser deux visites guidées du quartier Latin et de la rue Mouffetard. Dans un futur proche, nous souhaiterions proposer des itinéraires par quartier, directement depuis l’application mobile ainsi qu’une version en langue étrangère, si les ressources nous le permettent (avis aux traducteurs-bénévoles ;)). Dans un futur plus lointain, nous faisons confiance à notre imagination et à celle de nos internautes!

Suivez le parcours à travers les vestiges des Halles

Se promener dans le quartier des Halles, c'est évoluer dans un environnement moderne, vivant et populaire où tous les âges et toutes les cultures se mélangent. Car au-delà des restaurants, bars et boutiques surfant sur les tendances actuelles et la métamorphose du Forum, le quartier des Halles reste une empreinte historique qui remonte au XIIe siècle, quand le roi Louis VI le Gros décida d'y implanter un marché public. Il fallut attendre le XIXe siècle pour que Napoléon III et l'architecte Victor Baltard réorganisent le quartier en série de douze pavillons où des marchés organisés commencèrent à s'y installer. Au XXe siècle, l'activité des Halles commença à saturer au cœur de Paris. En 1971, les marchés furent transférés à Rungis et les pavillons détruits pour laisser place au chantier de Châtelet-Les Halles et du Forum des Halles que l'on connaît aujourd'hui.
Le quartier a traversé neuf siècles d'épopées glorieuses, conflits territoriaux et idéologiques. Au-delà de l'activité marchande qui a marqué le quartier, de nombreux vestiges, aussi petits et insignifiants soient-ils, témoignent de l'histoire de Paris. Accessibles et visibles de tous, ils font partie intégrante du patrimoine de la ville et renferment des histoires passionnantes, parfois tragiques, parfois loufoques, souvent insolites. Après une recherche minutieuse, Brèves d'Histoire, vous en dévoile quelques-uns que vous pourrez découvrir directement sur place si vous êtes assez curieux!

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Fragments de l’Hôtel de la Chancellerie d’Orléans

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

Angle rue du Colonel-Driant et rue de Valois, Paris 1er

La destruction de l'Hôtel de la Chancellerie d'Orléans, classé Monument historique en 1914 puis rapidement déchu de son titre en 1923 est peut-être l’un des plus grands scandales patrimoniaux du XXe siècle. Des fragments de pilastres et de corniches subsistent malgré tout à l'angle des rues du Colonel-Driant et de Valois.

«Le Bœuf à la mode»

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

8, rue de Valois, Paris 1er

« Le Bœuf à la mode » a été fondé en 1792 par deux frères marseillais et est considéré comme le premier restaurant « à la carte » de la capitale. La cuisine et l'enseigne atypique du restaurant ont à la fois attiré et dérangé. En 1936, « Le Bœuf à la mode » met la clé sous la porte mais son enseigne reste encore visible au 8 rue de Valois.

Base d’une tour de l’enceinte de Philippe Auguste

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

11, rue du Louvre, Paris 1er

L'empreinte d'une des tours de l'enceinte de Philippe Auguste, jadis située entre la porte Saint-Honoré et la porte Montmartre, est sortie de terre en 1906, lors du dégagement de la rue du Louvre.

Porche d’entrée de l’Hôtel de Royaumont

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

4, rue du Jour, Paris 1er

L'Hôtel de Royaumont, édifié en 1612, connut plusieurs vies : hôtel particulier, abris pour les abbés de l'abbaye de Royaumont, cabinet littéraire, commerce de faïence ou encore atelier de couturier de luxe. De l'Hôtel originel, il ne reste aujourd'hui que le porche d'entrée, visible au 4 rue du Jour.

Vestige monarchique

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

Angle rue Bailleul et rue de l’Arbre-Sec, Paris 1er

Un des rares vestiges monarchiques trône encore au-dessus du panneau «Rue Bailleul», à l'angle des rues Bailleul et de l'Arbre-Sec. Il s'agit d'une gravure «SG» utilisée lors du recensement des rues au XVIIIe siècle accompagnée de deux fleurs de lys, symboles de la monarchie française.

Enseigne d'un ancien cabaret

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

9, rue Montorgueil, Paris 1er

À proximité de la Pointe de Sainte-Eustache, vous pourrez découvrir le seul élément de décor du célèbre cabaret «Au Croissant» qui a fait la renommée populaire de la rue Montorgueil durant plusieurs siècles. Trônant à l'entrée de l'immeuble au no 9, vous apercevrez, en effet, une agréable sculpture en forme de croissant de lune entourée de nuages.

Colonne Médicis

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

Rue de Viarmes, Paris 1er

Complètement intégrée dans le décor du quartier des Halles, à la pointe sud-est de la Bourse du commerce, la Colonne Médicis n'attire pas le regard, malgré ses 31 m de haut et son histoire insolite. Il s'agit du seul témoin de l'Hôtel de la Reine, édifiée pour Catherine de Médicis en 1574.

Nom de rue amputé

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Crédit photo : Brèves d'Histoire

Angle de la rue Saint-Martin et de la rue de la Verrerie, Paris 1er

Cette étonnante marque à même la pierre entre les rues Saint-Martin et de la Verrerie est un témoin de la rébellion populaire qui embrasa Paris durant la fin du XVIIIe siècle. Exit le «Saint»!

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