Focus

Les soldats de Paul Landowski au Trocadéro retrouvent leur lustre

Mise à jour le 25/11/2015
Inauguré en 1956 par l’écrivain Maurice Genevoix et le Président de la République de l’époque René Coty, (re)découvrez ce monument à la gloire de l'Armée Française, réalisé par le sculpteur Paul Landowski.
Envahi et abîmé par des mousses et des végétaux, le monument situé place du Trocadéro (16e) était considérablement noirci par les lichens sur le dessus des volumes. L’opération de nettoyage a consisté, dans un premier temps, au retrait mécanique des végétaux et mousses les plus volumineux puis en des pulvérisations de biocide plusieurs jours de suite.
Monument du Trocadéro
Un micro-sablage a ensuite été effectué sur l’ensemble du groupe sculpté ; quelques joints très abîmés, en partie haute, ont été recreusés et repris, certaines fissures refermées et, enfin, quelques retouches à la chaux aérienne pigmentée ont été effectuées avant une ultime pulvérisation de biocide. Ces opérations ont duré quatre semaines.
La composition en gros grains peu serrés de cette pierre d’Euville, malgré la dureté du matériau, laisse, malgré tout, la possibilité aux micro-organismes d’envahir les interstices et de se développer à nouveau.
Aujourd’hui, le groupe, imposant et spectaculaire, affiche une blancheur immaculée qui confère à ces hommes une véracité toute particulière. Ils semblent, tels des passe-muraille, sortir littéralement du mur de soutènement pour aller au combat.Le monument érigé par le Comité national du monument à l’Infanterie devait être à l’origine une immense et monumentale chevauchée courant tout le long du mur de soutènement du cimetière de Passy. Finalement, Landowski fut contraint de ne garder que le motif central que constitue le groupe sculpté actuel.
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Une allégorie féminine

La composition s’organise autour d’une allégorie féminine incarnant l’Armée française. Cette silhouette dont les pieds ne touchent pas le sol, semble être en lévitation parmi les soldats dont elle assure la protection, entre autres un sapeur à gauche et un spahi à cheval en arrière-plan. Sur la droite du groupe, une femme soutient un homme agonisant, hommage aux immenses pertes humaines de cette première guerre du XXe siècle.
Celui qui finira de réaliser en 1931 le Christ géant de Rio de Janeiro est guidé, dans toute son œuvre, par un désir de grandeur conférant à ses sujets une dimension spirituelle évidente.
Avant le Monument du Trocadéro, c’est sur les lieux même des combats, à Oulchy-le-Château, dans l’Aisne que Paul Landowski a taillé dans le granit les silhouettes de 8 géants, Les Fantômes (1935), pour mieux nous rappeler le sacrifice de ces hommes tombés dans les affrontements de la bataille de la Marne.

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