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Paris présente son plan d'actions contre le plomb

Mise à jour le 04/12/2019
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Après l’incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019, la Ville de Paris a suivi les recommandations formulées par les autorités sanitaires. Différentes mesures et opérations de nettoyage ont été réalisées dans les écoles, crèches et aires de jeux dans le périmètre de la cathédrale. Mi-septembre, un plan d'actions contre le plomb a par ailleurs été lancé.
Durant tout l'été, suite à l'incendie de Notre-Dame, la Ville a réalisé des prélèvements et des analyses de plomb, suivis d'opérations de nettoyage, selon les recommandations du ministère de la Santé. L'Agence régionale de santé d'Île-de-France (ARS), rattachée au ministère, a publié sur son site toutes les informations relatives au plomb. L’ensemble des informations sur les actions conduites par la Ville et les résultats des prélèvements sont diffusés au fur et à mesure sur cette page.
Mercredi 18 septembre, la Ville de Paris a présenté un plan d’actions contre la pollution au plomb, dans la continuité de son Plan Paris Santé Environnement. Ce plan s’inscrit en cohérence avec le Contrat Local de Santé entre la Ville, l’État et l’Assurance Maladie visant à éradiquer le saturnisme infantile sur le territoire parisien.

Un plan en 5 axes

Décliné en 5 axes, ce plan d’actions a été présenté aux présidents des groupes politiques du Conseil de Paris :
  • Poursuivre et renforcer les tests et campagnes de nettoyage dans les lieux accueillant des enfants d’un âge inférieur à 7 ans : établissements de petite enfance, crèches, écoles, parcs et jardins. 60 établissements représentatifs vont être testés dans les semaines qui viennent avec un nouvel instrument de mesure, afin d’agir de manière exhaustive sur tous les établissements Parisiens.
  • Poursuivre et renforcer les dépistages du saturnisme par des actions de communication et d’information des médecins et des familles.
  • Renforcer le suivi des enfants dont la plombémie est comprise entre 25 et 50µg / litre de sang. Des enquêtes environnementales pour les enfants dont les prélèvements se situent dans le « seuil de vigilance » entre 25 et 50 µg/l vont être mises en place. Actuellement, les consignes nationales établissent un seuil de déclaration obligatoire pour lancer une enquête environnementale à un taux égal ou supérieur à 50 µg/litre.
  • Poursuivre l’identification des sources de pollution au plomb dans l’ensemble de l’espace public parisien (bâti, voirie, espaces verts …) et renforcer les mesures de nettoyage et de dépollution appropriées. 80 % des espaces verts parisiens ont déjà été testés et l’enquête va se terminer dans les mois qui viennent. Onze pelouses récréatives de petits espaces verts ont été rendues inaccessibles, car présentant des mesures supérieures aux normes sanitaires. Les terres de ces pelouses feront l’objet de traitements avant réouverture.
  • Participer au financement d’une étude épidémiologique indépendante avec le Centre antipoison et de toxicovigilance de Paris et les agences sanitaires concernées.
Pour conduire ce plan, 5 postes d’ingénieurs et de techniciens vont être créés. Parce qu’il s’agit d’un enjeu national de santé publique, ce plan implique une coordination avec tous les acteurs concernés : Ministère de la santé, saisi au cours de l’été par la Ville, ARS, CPAM, LCPP, AP-HP, HSCP et Agence Santé Publique France. Un comité de suivi associant experts, associations de défense de l’environnement et associations de patients victimes du saturnisme sera mis en place.
Les actions passées
Depuis les années 1990, des séances de prélèvements systématiques pour les enfants présentant des facteurs de risque au saturnisme, maladie correspondant à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb, sont réalisées dans tous ses centres de protection maternelle et infantile (PMI). Depuis 1997, la Ville de Paris a aussi mené des actions pour assainir les logements.
En 2015, le plomb a été retenu comme un des huit grands facteurs d’exposition responsables de pathologies majeures en santé environnementale à Paris, dans le cadre du Plan Paris Santé Environnement adopté en Conseil de Paris en décembre 2015.

Éléments d'informations générales

Quelle est l'origine de la situation ?

Le 15 avril 2019, l’incendie majeur du toit et de la flèche de la cathédrale Notre-Dame a occasionné d’importants dépôts de poussières dans l’espace public, dont des poussières de plomb, liées à la composition du toit de Notre-Dame.

À partir de quel seuil de concentration en plomb dans les poussières, y a-t-il un risque sanitaire ?

Des prélèvements environnementaux ont eu lieu juste après l’incendie et ont montré que la qualité de l’air était bonne. Il n’y avait donc pas de risque d’inhalation du plomb. Dès lors, le risque sanitaire réside dans l’ingestion de plomb. Ce risque est particulièrement présent chez les jeunes enfants (moins de 7 ans) qui mettent leurs mains à la bouche, et chez les femmes enceintes.
C’est pourquoi le Haut Conseil de la Santé publique a défini des seuils d’intervention des pouvoirs publics en cas de dépistages individuels anormalement élevés pour trouver les sources d’exposition au plomb et y remédier. Concrètement, si une plombémie (dosage du plomb dans le sang) révèle chez un enfant un taux de plomb supérieur à 50µg/L, une enquête est déclenchée pour définir le lieu d'origine de l'ingestion et éloigner l’enfant de cette source d’exposition. Notez qu'il s’agit d’un seuil défini pour entreprendre une action, pas d’un seuil d’alerte sanitaire.
Pour prévenir les intoxications dans les lieux d’accueil des jeunes enfants, il est également préconisé que des investigations environnementales soient conduites lorsque le contexte montre un potentiel de contamination des milieux (site industriel, actif ou non, associé à l’émission de plomb, habitat ancien non réhabilité avec présence probable de plomb dans les espaces privés ou communs, présence d’anciennes canalisations en plomb). L’incendie de Notre-Dame constitue un cas particulier qui a amené à faire ces investigations dans les établissements municipaux (cf. ci-dessous).
Dans un courrier à la Maire de Paris, du 7 juin 2019, le ministère de la Santé via l’Agence régionale de santé (ARS) a fixé comme valeur de référence 70 µg/m² pour la moyenne arithmétique des niveaux de concentration en plomb mesurés dans les poussières à l’intérieur des locaux accueillant des enfants. Cette valeur est reprise dans l’avis sanitaire de l’ARS en date du 18 juin 2019. Il n’existe pas de valeur de référence sanitaire pour les niveaux de concentration en plomb mesurés dans les poussières à l’extérieur. Toutefois, l'ARS :
- dans son avis du 18/07/2019 a défini une référence correspondant à un « bruit de fond environnemental » à Paris, égal à 5000 µg/m² dans l’espace public ;
- sur sollicitation de la Ville, a défini le taux de 1000 µg/m² comme référence pour les cours et espaces extérieurs des écoles. Vous trouverez des informations complètes sur leur site : https://www.iledefrance.ars.sante.fr/.

Quelles ont été les différentes étapes depuis l’incendie de Notre-Dame ?

À la suite de cet incendie, la Ville de Paris a réalisé de nombreuses mesures dans les écoles publiques, collèges, crèches municipales et associatives du secteur de Notre-Dame, conformément aux prescriptions du ministère de la Santé, par l'intermédiaire de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France.
S’agissant des équipements dont elle a la charge, des nettoyages humides et une première campagne de prélèvements ont été réalisés par les services de la Ville, au sein des établissements d’accueil de la petite enfance et scolaires identifiés par les recommandations du ministère de la Santé. Ces opérations ont été effectuées dans un périmètre de 500 mètres autour de Notre-Dame ; les écoles de ce périmètre ont présenté des taux conformes aux normes sanitaires.
Le 18 juillet : le ministère de la Santé, par le biais de l’Agence régionale de santé (ARS), a élargi le périmètre des prélèvements à réaliser aux établissements accueillant des enfants ou hébergeant des femmes enceintes situés à moins de 300 mètres autour des points dépassant 5000 µg/m² dans l’espace public. La Ville a immédiatement procédé à de nouveaux prélèvements dans les écoles, crèches et autres équipements publics concernés, en commençant prioritairement par celles qui accueillaient des enfants pendant cette période estivale.

Quelles sont les compétences de la Ville et de l’État dans ce domaine ? Comment se déroule la coordination entre l’État et la Ville de Paris ?

La Ville de Paris travaille de manière étroite et coordonnée avec les services de l’État afin d’assurer un contrôle des niveaux de plomb présents dans l’environnement au regard des valeurs de référence fixées au niveau national et reprises dans les avis successifs de l’ARS, ainsi qu’une dépollution rapide et efficace lorsque cela s’avère nécessaire. À chaque étape, la Ville a suivi les recommandations de l’ARS et a adapté son niveau d’intervention.

Quels sont les résultats actuellement disponibles et quelles ont été les actions engagées ?

Tous les établissements scolaires et petite enfance (13 écoles, 12 crèches) situés dans le périmètre défini par l’ARS ont fait l’objet de mesures. Leurs résultats sont désormais connus et publiés sur le site de la Ville de Paris. (Retrouvez en fin de page toutes les analyses.)

Parmi eux, 3 écoles ont présenté des résultats dépassant les normes sanitaires.
• École maternelle et école primaire rue Saint-Benoît (6e), et par sa proximité, collège Jacques Prévert. Les taux sont conformes à l’intérieur des établissements. Des taux supérieurs à 1 000 µg /m² ont été mesurés dans les cours. Dès connaissance des résultats le 24 juillet, la Ville a immédiatement fermé les centres de loisirs situés dans l’enceinte des écoles Saint-Benoît, puis a engagé une société spécialisée pour mettre en œuvre l’ensemble des mesures correctrices nécessaires. Le protocole de traitement a été défini vendredi 2 août et les travaux se sont terminés le 22 août dernier. Ces derniers ont consisté à excaver et rebitumer la cour de récréation. Ces deux écoles étant par ailleurs contiguës à un collège, Prévert, sa cour a également été excavée et rebitumée pour éviter tout phénomène de recontamination.

• École élémentaire rue Saint-André-des-Arts (6e). Les concentrations intérieures sont en moyenne inférieures à 70 µg/m². Toutefois, une courette présente un taux de contamination supérieur à 1 000 µg/m². Cette courette fait l’objet d’une couverture du sol du patio par des dalles souples pour supprimer cette pollution.

• École élémentaire rue de Verneuil (7e). Les taux sont conformes à l’intérieur de l’établissement. Pour trois points de prélèvements dans le jardin extérieur attenant à l’école, les niveaux mesurés sont supérieurs à 1 000 µg/m². L’accès au jardin a été supprimé.

Une fois, ces travaux réalisés, l’ensemble de ces établissements est l’objet de mesures pour s’assurer de leur efficacité. Pour répondre aux demandes des familles, bien que l’ARS ne préconise ces investigations complémentaires, la Ville a choisi d’élargir ce périmètre en réalisant des mesures complémentaires au sein des établissements suivants : collège Couperin (4e), collège Rognoni (5e), école maternelle Madame (6e), école élémentaire Madame (6e), collège Prévert (6e) et le lycée municipal Maximilien Vox (6e).

Des analyses et des prélèvements sont toujours en cours et les résultats sont publiés au fur et à mesure sur le site Paris.fr.

Qu’en est-il de la dépollution du parvis de Notre-Dame ?

Les travaux et le parvis de Notre-Dame sont sous la responsabilité de l’État.

Le parvis de Notre-Dame et les rues adjacentes font l’objet d’un traitement spécifique, placé sous la responsabilité de l’État, au regard des fortes concentrations en plomb qui y ont été mesurées.

L’État apportera toutes les précisions utiles sur ce sujet. À l’issue de ces travaux, de nouveaux prélèvements seront réalisés pour évaluer leur efficacité.

Comment la Ville informe les citoyens sur les travaux à venir ?

Toutes les informations sont publiées régulièrement sur Paris.fr.
Toute personne peut appeler la Ville de Paris (39 75) et sera renseigné ou réorienté vers l’autorité la plus habilitée à lui fournir une réponse. Par ailleurs, tous les parents reçoivent ou ont déjà reçu une information personnalisée concernant les résultats de l’école de leur(s) enfant(s) et la marche à suivre selon les préconisations des autorités de santé.

Quelle est la technique utilisée pour nettoyer les écoles comme Saint-Benoît ? Qui est habilité à réaliser les travaux de dépollution ?

À Saint-Benoît, la Ville a choisi un protocole de décroutage (on enlève totalement la couche de bitume polluée de 4 à 5 centimètres pour la remplacer par une nouvelle). Afin de réaliser cette opération, la Ville travaille avec un prestataire, l’entreprise Séché qui a une solide expérience de ce type de chantier.

Combien ont coûté les travaux à l'école Saint-Benoît ?

Le montant des travaux pour la cour des école et collège de Saint-Benoît est de 200 000€.

Où est acheminé le bitume pollué ?

Dans le cas d’une débitumisation comme c’est le cas à Saint-Benoît, le bitume pollué est mis dans des sacs hermétiques (big bags) marqués afin d’en assurer la traçabilité, puis ces sacs sont transportés jusqu’à une unité de traitements des déchets dangereux en Mayenne.

L'accompagnement proposé aux Parisiens

Quel est l’accompagnement mis en place par la Ville concernant d’éventuelles plombémies des enfants et des agents municipaux présents sur place (notamment sur le parvis) ?

La Ville de Paris a adressé au mois d'août un courrier à chaque parent dont l’enfant fréquente un établissement situé dans le périmètre, détaillant l’accompagnement qui leur est proposé, notamment la réalisation d'une plombémie, examen recommandé par l’Agence régionale de santé d’Île-de France et la Ville de Paris qui vise à mesurer la présence de plomb dans le corps. Pour ce faire, il suffit de se rendre chez votre médecin traitant qui peut vous prescrire cet examen entièrement pris en charge par la sécurité sociale.

Où puis-je effectuer une mesure de plombémie gratuitement ?

  • Au centre de santé de la Ville de Paris Edison (44, rue Charles Moureu, 13e ) qui dépiste en priorité les populations les plus à risque : enfants de moins de 7 ans et femmes enceintes. Pour prendre rendez vous, cliquez ici.
  • Au Centre de santé de la Ville de Paris Epée de Bois (3, rue de l'Épée de Bois, 5e). Pour prendre rendez vous, cliquez ici.
  • Vous pouvez également vous rendre directement à l’Hôtel-Dieu, (1 parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II, 4e) où un médecin prescrira ce dépistage que vous pourrez réaliser sur place.
  • Pour les enfants de moins de 7 ans, vous pouvez également vous rendre dans un centre de Protection Maternelle Infantile (PMI), pour bénéficier gratuitement d’une prescription pour le dépistage à réaliser ensuite en laboratoire : centre de PMI, 85 bd Raspail dans le 6e arrondissement, sans rendez-vous les mardis et jeudis après-midi de 14h à 17h, les mercredis matin de 9h à 12h ; centre de PMI, 6 rue de Moussy dans le 4e arrondissement, sans rendez-vous, les lundis, jeudis et vendredis matin de 9h à 12h, les mardis et mercredis matin de 9h à 12h et après-midi de 14h à 17h.
Plus largement, l’exposition au plomb des enfants résulte des niveaux de contamination par le plomb de l’ensemble des lieux qu’ils fréquentent, et de leur comportement (geste qui porte la main à la bouche dit « main-bouche »), c'est pourquoi le lavage des mains reste un geste de prévention primordial.

J’habite dans le périmètre concerné, le dépistage au plomb est-il obligatoire ?

Comme le rappelle le ministère de la Santé, les populations les plus à risques sont les jeunes enfants, en particulier ceux âgés de moins de 7 ans, et les femmes enceintes et l’enfant qu’elles portent. Pour les femmes enceintes, le repérage du risque d’exposition au plomb pendant la grossesse est recommandé, en lien avec le médecin traitant. Les autres personnes peuvent aussi, si elles le souhaitent, réaliser un test de dépistage pour examiner leur exposition au plomb. D'autre part, vous trouverez des informations complètes sur les mesures simples de nettoyage permettant de réduire les risques sur le site de l'ARS.

Les toits des préaux des écoles sont-ils traités au même titre que les cours ?

Afin de prendre en compte le risque éventuel de transport des poussières des toits des préaux d’école vers des lieux accessibles aux enfants, la situation de ces toits est étudiée au cas par cas, en fonction des particularités techniques de ces derniers (modalités d’évacuation des eaux de ruissellement, type de revêtement, par exemple), et des mesures adaptées sont mises en œuvre afin de prévenir les risques de transfert vers les cours ou d’autres lieux accessibles aux enfants.

En dehors du périmètre, y a-t-il des risques de pollution ?

Par son utilisation passée ou actuelle, le plomb est un polluant très présent dans l’environnement et dans l’alimentation. Aussi, en dehors même du périmètre impacté par l’incendie de Notre-Dame, des expositions au plomb peuvent survenir. La réalisation d’une plombémie (dosage du plomb dans le sang) permet de mesurer de façon objective le niveau d’exposition au plomb d’une personne.

Mobilisation et vigilance historique de la Ville de Paris

Quelles sont les actions menées par la Ville de Paris depuis ces dernières années pour limiter la présence de plomb ?

La Ville de Paris mène depuis de nombreuses années une politique visant à améliorer les conditions de vie des Parisiens pour limiter les effets de la pollution et des nuisances : réduction du trafic automobile et de la pollution de l’air, réduction des nuisances sonores, etc. La Ville est très vigilante sur la présence de plomb à Paris, très marquée, du fait du passé industriel du tissu urbain et du type de bâti parisien.

Le plomb est un métal d’usage ancien, qui est présent dans notre environnement quotidien : anciennes peintures, canalisations d’eau en plomb, sols et poussières, aliments, air, etc. La réduction des expositions au plomb des enfants en particulier (en raison de leur plus grande sensibilité à ce polluant) est un objectif de santé publique, la toxicité du plomb s’exprimant sans « effet de seuil ». Dans les années 90, la Ville de Paris a réalisé une vaste campagne d’élimination des canalisations d’eau en plomb dans ses équipements, en premier lieu les écoles et crèches. Elle contrôle régulièrement la qualité de l’eau et supprime progressivement les peintures anciennes qui présentent des risques de présence de plomb. Elle mène aussi une veille active des cas de saturnisme grâce à son réseau des centres PMI, en lien avec les autorités sanitaires.

Ainsi, le Service parisien de Santé environnementale, assure par délégation de l’État, la réalisation des enquêtes environnementales autour des cas de plombémies supérieures au seuil de déclaration obligatoire. Il réalise par ailleurs des prélèvements et analyses dans les établissements accueillant du public gérés par la Ville. Il contribue à l’élaboration de plans de prévention du risque de saturnisme et de réduction des expositions, car le plomb a été retenu comme un des huit grands facteurs d’exposition responsables de pathologies majeures en santé environnementale à Paris dans le Plan Paris Santé Environnement adopté en Conseil de Paris en décembre 2015. Le premier contrat local de santé de la Ville avec l’État et les autorités sanitaires, conclu en 2018, a aussi renforcé la lutte contre le saturnisme.

Qu’en est-il de l’action de la Ville pour limiter les pollutions dans les espaces verts de la Ville?

C’est dans le cadre du Plan Paris Santé environnementale adopté en conseil de Paris en décembre 2015 et menée dans la durée que la Ville a entrepris des mesures dans le cadre d’une étude sur les espaces verts de la capitale. L’étude a pour objet de mieux connaître l’état des terres, de déterminer l’origine des pollutions éventuelles, de proposer une méthodologie d’évaluation des risques et d’établir des plans de gestion adaptée au contexte parisien.
L’étude a permis aujourd’hui de conduire un diagnostic sur 185 espaces verts parisiens, représentant une surface d’environ 80% des espaces gérés par la Ville de Paris, choisis pour leur représentativité (taille, date de création, proximité d’axes routiers…).
L’étude a montré que les espaces verts parisiens pouvaient être classés en deux catégories.
Les espaces verts les plus anciens présentent souvent une terre provenant d’anciens maraîchers situés à Paris et dans sa périphérie, qui a été utilisée pour l’aménagement de Paris. Ces terres présentent parfois des résidus de métaux (plomb, zinc, cuivre), sans doute issus des pratiques autrefois courantes d’épandage de boues d’assainissement sur ces zones maraîchères.
Les espaces plus récents proviennent d’une terre agricole plus lointaine, dont la teneur en métaux est moins importante.
La bascule dans l’utilisation entre ces deux types de terre à Paris s’est effectuée vers le milieu du XXe siècle.
Sur la base du diagnostic environnemental, une étude quantitative de risque sanitaire a été réalisée. Une méthodologie a été établie afin d’affiner l’évaluation des risques sur chaque espace vert en fonction des particularités locales, notamment en termes d’usage, et dans l’objectif d’établir des plans de gestion appropriés. La Ville de Paris a sollicité les autorités sanitaires, en l’occurrence l’Agence régionale de santé (ARS), pour consolider cette méthodologie et le plan d’actions adapté.
La campagne de diagnostic des terres se poursuit en priorisant les pelouses des espaces verts créés avant 1950. Les prélèvements dans ces jardins seront achevés au 1er semestre 2020.
Dans l’attente des recommandations supplémentaires de l’ARS, et à titre de mesure de précaution, la ville de Paris a décidé de mettre en place dès à présent des mesures de rénovation de certaines parcelles.
Dans ce cadre, les pelouses récréatives de 12 petits espaces verts dépassant la norme sanitaire du Haut conseil de santé publique de 300 mg/kg de terre ont été rendues inaccessibles.
En outre, suivant les recommandations de l’ARS dans son avis du 28 août, une information à destination des usagers va être réalisée, rappelant notamment les bons gestes, en particulier l’importance du lavage des mains après avoir joué dans les jardins.

Cartographie des prélèvements de l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France

L'Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a mis en ligne une "cartographie dynamique" recensant les prélèvements effectués sur l'espace public, par les pouvoirs publics ou les communes.

Les prélèvements et analyses réalisés

Prélèvements et analyses à l'intérieur des établissements scolaires et crèches

Prélèvements et analyses dans le 1er arrondissement

École maternelle 6, rue Saint-Germain-l'Auxerrois

Prélèvements et analyses dans le 2e arrondissement

Crèche collective municipale - 8-10, rue Thorel

Prélèvements et analyses dans le 4e arrondissement

Crèche collective - 21, rue des Blancs- Manteaux

Ecole maternelle 40, rue des Archives

Crèche Charlemagne - 8, rue Eginhard

Crèche collective municipale 1-3, rue Bassompierre

Crèche familiale municipale des Jardins Saint Paul - 22ter, rue des Jardins Saint Paul

Crèche collective - 7-9, rue des Barres

Crèche collective - 3, rue de Lobau

École maternelle - 18, rue Poulletier

École élémentaire - 21, rue Saint-Louis-en-l'Île

Crèche parentale - 8, rue François Miron

Collège Francois Couperin - 2, allée des Justes de France

Crèche collective Charlemagne - 8 , rue Eginhard

École primaire - 15, rue Neuve-Saint-Pierre

Crèche - 6, rue de l'Ave-Maria

École maternelle - 4, rue du Fauconnier

Groupe scolaire Saint-Merri-Renard (écoles élémentaire et maternelle)

Crèche collective - 22Ter, rue des Jardins Saint-Paul

Centre de PMI - Crèche - 2-6, rue de Moussy

Ecole élémentaire Moussy - 9, rue de Moussy

Prélèvements et analyses dans le 5e arrondissement

Ecole maternelle Buffon - 15bis, rue Buffon

Ecole élémentaire Buffon - 11, rue Buffon

Annexe école élémentaire Buffon - 11, rue Buffon

Multi-accueil Le Trempoline - 31, rue Claude Bernard

Halte-garderie municipale - 5-7, rue Georges Desplas

Halte garderie municipale 38-40, rue Pierre Nicole

Crèche collective municipale - 88 ter, boulevard Port-Royal

Halte-garderie multi-accueil - 52, rue Lacépède

Crèche municipale - 48, rue Lacépède

Crèche collective municipale - 11, rue Censier

Crèche collective municipale - 10, rue Saint Médard

Crèche collective - 11, rue Valette

Ecole élémentaire - 2, rue Pierre Brossolette

Ecole élémentaire - 41, rue de l'Arbalète

Ecole maternelle - 29, rue Mouffetard

Ecole maternelle - 97, rue Mouffetard

Crèche collective municipale des Lyonnais - 7, rue des Lyonnais

Ecole maternelle - 22, rue des Lyonnais

Crèche familiale - 2, rue Larrey

Crèche collective municipale Jean Calvin - 4, rue Jean Calvin

Crèche collective municipale - 5, rue de l'Epée de Bois

Crèche collective - 6-12, rue des Prêtres de Saint-Séverin

Crèche collective municipale Poliveau - 30, rue Poliveau

Crèche collective municipale Poliveau - 39bis, rue Poliveau

Centre de PMI Poliveau - 35, rue Poliveau

Ecole - 10, rue Rollin

Ecole Boulanger - 19, rue des Boulangers

Crèche Sainte-Lucie - 13bis, rue des Bernardins

Ecole Sainte-Catherine - 13, rue des Bernardins

École élémentaire - 28, rue Saint-Jacques

Ecole maternelle - 242, rue Saint-Jacques

Ecole élémentaire - 250bis, rue Saint-Jacques

École élémentaire 28, rue Saint-Jacques

École élémentaire - 14, rue Victor Cousin

École maternelle - 10, rue du Sommerard

École élémentaire - 24, rue du Cardinal Lemoine

École maternelle - 27, rue de Poissy

École élémentaire - 21, rue de Pontoise

Collège Rognoni - 24, rue du Cardinal

Prélèvements et analyses dans le 6e arrondissement

Halte-garderie municipale Raspail - 85, boulevard Raspail

PMI Raspail - 85, boulevard Raspail

Multi-accueil Louise Jaÿ - 13, rue Notre-Dame des Champs

Crèche Esperem - 83, rue de Sèvres

Crèche collective Bethléem - 14, rue Jean Bart

École élémentaire - 12, rue Saint-Benoît

École maternelle - 16, rue St-Benoît

Collège Jacques Prévert et Annexe SEGPA - 18, rue St Benoît et 2, rue du Pont de Lodi

Collège Jacques Prévert - 18, rue Saint-Benoit

Crèche collective - 14, rue Fleurus

Crèche Luxembourg - 3, rue Guynemer

École maternelle - 39, rue St-André-des-Arts

Collège Jacques Prévert - 18, rue Saint-Benoit

École élémentaire - 7, rue du Jardinet

École Madame - 42, rue Madame

Crèche collective - 15, rue Visconti

Ecole élémentaire - 7, rue Jardinet

Crèche privée Les artistes en herbe - 60-64, rue Saint-André des Arts

Crèche collective Lobineau - 10, rue Lobineau et Multi-accueil Félibien - 6, rue Felibie

École Littré - 6, rue Littré

Crèche collective municipale Littré - 4, rue Littré

Halte Garderie municipale Littré - 2, rue Littré

Parties communes Lycée Maximilien Vox - 5, rue Madame

Prélèvements et analyses dans le 7e arrondissement

PMI Passage de la Vierge - 1, passage de la Vierge

Ecole élémentaire - 1, rue du Général Camou

Ecole Duquesne - 42, avenue Duquesne

Halte-garderie des Touts-Petits - 6, rue Albert de Lapparent

Halte-garderie du Champ de Mars - avenue Charles Risler

Ecole maternelle Saint-Dominique - 117bis, rue Saint-Dominique

Ecole maternelle Rapp - 28, Avenue Rapp

École maternelle - 17, rue Verneuil

Ecole maternelle - 18, rue Verneuil - Terre - Prélèvements et analyse du plomb

École maternelle - 48, rue Vaneau

Halte-garderie associative Aide aux mères de famille - 12, rue Chomel

École polyvalente - 8, rue Chomel

École élémentaire - 27, rue Las Cases

École maternelle - 17, rue Verneuil

Crèche collective - 1, rue Oudinot

Cour de l'école élémentaire - 10, ave de la Motte-Piquet

Ecole élémentaire La Motte Picquet - 10, avenue de la Motte-Picquet

Crèche Saint-Pierre-du-Gros-Caillou - 182, rue du Grenelle

Crèche - 164bis, rue de Grenelle

Crèche collective St Pierre du Gros Caillou - 182, rue de Grenelle

Crèche - 11, rue Pierre Villey

Crèche - 14 rue d'Estrées

Ecole maternelle Eblé - 14, rue Eblé

Collège Jules Romains - 6, rue Cler

Crèche - 145, rue de l'Université

Crèche La Providence - 3, rue Oudinot

Prélèvements et analyses dans le 15e arrondissement

Ecole élémentaire 21, rue Dupleix

Ecole maternelle Amette - 3, place du Cardinal Amette

Analyses et prélèvements des sols des espaces verts

Analyses et prélèvements dans divers équipements de la Ville de Paris

Analyses et prélèvements dans les aires de jeux

Prélèvements et analyses de plomb dans les lycées

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